Medias24 – Questions parlementaires: l’USFP est le plus actif, le RNI le moins dynamique

Le centre de recherche Tafra a mis en ligne une base de données exhaustive qui contient toutes les questions parlementaires posées par les membres de la Chambre des représentants, durant la législature 2011-2016. L’exploration de ces données montre que les députés de l’USFP sont les plus actifs dans l’interrogation du gouvernement et ceux du RNI les moins actifs.

Publiée ce mercredi 30 octobre sur le site internet de Tafra, la base de données sur les questions parlementaires compte plus de 32.000 questions écrites et orales qui ont été adressées par les membres de la Chambre des représentants au gouvernement lors de la précédente législature. Accessibles en format libre, ces données contiennent plusieurs informations comme le nom du député, son parti, la date de la question et de la réponse et le ministère cible.

Les questions écrites et orales représentent un instrument dont disposent les parlementaires pour contrôler l’activité gouvernementale. Leur usage est déterminé par les règlements intérieurs relatifs aux deux Chambres du Parlement.

Le PJD est le parti ayant posé le plus de questions à l’exécutif avec plus de 25.000 questions, soit un peu plus que la moitié du total des questions posées par les membres de la Chambre des représentants. Il est suivi par le l’USFP avec 12.000 questions, soit à peu près 25% des questions. Les autres partis qui siégeaient à la première Chambre ont, chacun, posé moins de 5.000 questions.

Mais l’examen du nombre moyen de questions par député montre que l’USFP est le parti le plus actif dans l’interrogation du gouvernement au sein de la Chambre des représentants. Ses 44 députés ont en moyenne posé 257 questions. Le PJD est le deuxième parti le plus dynamique avec en moyenne 208 questions par député.

Par contre, les 55 membres du RNI n’ont en moyenne posé que 18,3 questions chacun, ce qui fait du RNI le parti le moins actif au sein de la première Chambre. Les élus du MP, de l’UC et du PAM les dépassent à peine, avec un ratio moyen de 30 questions par député.

Les députés ne posent pas des questions pour se faire réélire

La croyance générale peut nous emmener à dire que l’activité des élus est déterminée par leur volonté de se faire réélire. Par exemple, poser des questions à l’hémicycle donne au député l’image du “défenseur” des intérêts de sa circonscription et de ses électeurs. Cela lui permet de se forger une bonne réputation auprès de ses électeurs, chose qui peut lui être bénéfique lors des différentes échéances électorales.

Mais l’analyse de la base de données sur les questions parlementaires ne confirme pas cette hypothèse. Les députés, vulnérables électoralement, c’est-à-dire ceux élus dans des circonscriptions compétitives, n’ont pas tendance à poser significativement plus de questions que ceux élus dans des circonscriptions non compétitives.

Le ministère de l’Intérieur est le département qui reçoit le plus de questions

Le ministère de l’Intérieur est le département qui a été le plus interrogé par les députés avec plus de 8.000 questions, soit 17,5% de leur nombre total. Il est suivi par les ministères de l’Education et de l’Equipement avec un peu plus de 4.000 questions chacun.

Mais le ministère de l’Intérieur est également le département qui répond le moins aux questions reçues, avec un taux de réponse de 29,6%. Par contre, le ministère de la Santé affiche un important taux de réponse qui s’élève à près de 80%.

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