La FDT rejette toute politique visant à toucher aux acquis et à brimer les droits et libertés

«Nous sommes ici aujourd’hui non pas pour fêter le 1er Mai, mais plutôt pour protester contre la politique antisociale du gouvernement», a tenu à souligner Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la Fédération démocratique du travail dans son allocution prononcée à l’occasion du défilé du 1er Mai ; rassemblement auquel ont également pris part Mohamed Mouhib et Badiaa Radi, membres du Bureau politique de l’USFP ainsi que les secrétaires généraux des syndicats affiliés à la FDT. Le slogan de cette année traduit cet état d’esprit et le malaise de la classe laborieuse. «Nous rejetons toute politique visant à toucher aux acquis et à brimer les droits et libertés», a-t-il souligné.
Abdelhamid Fatihi a également indiqué que la condition de la classe ouvrière ne cesse de se dégrader et ses acquis ont tout bonnement été liquidés. En plus du refus de la mise en application du reliquat de l’Accord du 26 avril 2011, le précédent gouvernement «a pris des décisions unilatérales en gelant le dialogue social et les salaires et en liquidant les acquis», tout en affirmant que 7 ans se sont écoulés sans que les salariés et les fonctionnaires ne bénéficient d’une quelconque mesure en leur faveur. Pis encore, les décisions prises dans le cadre de ce que le gouvernement appelle «réforme» telles que la retraite ou la Caisse de compensation, portent manifestement atteinte aux intérêts des classes ouvrière et moyenne.
«Il s’agit de décisions unilatérales attentatoires aux droits et libertés prises par un gouvernement conservateur », a-t-il martelé. Et de préciser que celui-ci a «adopté le libéralisme sauvage avec la bénédiction des institutions financières internationales et sans se soucier de ses répercussions négatives sur les salariés».
Ce qui est plus grave encore, selon Abdelhamid Fatihi, c’est que l’Exécutif ne cesse de caresser le patronat dans le sens du poil, affirmant qu’il est prêt à réviser le Code du travail et de le flexibiliser davantage.
Pour sa part, Mohamed Mouhib a déclaré : «Notre parti s’est montré compréhensif à l’égard du refus des centrales syndicales de la dernière proposition du gouvernement. Nous appelons à un dialogue social de nature à déboucher sur des solutions concrètes».
Selon lui, l’USFP partage avec la FDT l’idée selon laquelle le dialogue social constructif et réel avec le gouvernement et le patronat constitue le seul moyen pour conclure des conventions collectives justes garantissant les droits de la classe ouvrière, laquelle a le droit de protester, de manifester et de faire grève.
Il a également critiqué la cherté de la vie et l’érosion du pouvoir d’achat surtout des classes moyenne et défavorisée, soulignant que «l’USFP a plaidé, dans toutes les institutions où il est représenté, en faveur de la protection des consommateurs et de l’établissement d’une relation constructive, équitable, saine et sage entre les producteurs et les consommateurs».
Concernant le nouveau modèle de développement, il a indiqué que celui-ci «doit accorder la priorité aux revendications sociales urgentes dont le droit à la protection sociale, le droit à un enseignement de qualité, le droit au travail et le droit à un habitat salubre et à une vie digne».
La question du Sahara marocain a été également présente dans le discours de Mohamed Mouhib qui a salué la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. «L’esprit de cette résolution confirme la crédibilité du Plan d’autonomie présenté par le Maroc», a conclu ce membre du Bureau politique de l’USFP.
Mourad Tabet

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