Le nombre actuel des inspecteurs du travail est trop insuffisant pour relever tous les dépassements commis par les entreprises privées

Le Groupe socialiste à la Chambre des représentants a proposé quelques pistes de réflexion pour sortir de la situation provoquée par la crise du Covid-19 sur le plan social notamment.
Intervenant au nom du Groupe socialiste lors de la séance des questions orales tenue au Parlement lundi après-midi, Hanane Rihhab a interpellé le ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle, Mohamed Amekraz, sur la situation des personnes qui ont perdu leur emploi durant la crise sanitaire du Covid-19, tout en soulignant que son groupe propose « trois pistes importantes pour sortir de cette situation ».
La première piste, selon la députée de l’USFP, consiste à restaurerun climat de confiance « qui est à même de réintégrer les personnes qui ont perdu leur emploi dans le monde du travail ».
Elle a rappelé que des milliers de personnes se trouvent actuellement au chômage soit parce qu’elles ont perdu leur emploi, soit parce qu’elles ont été contraintes de cesser de travailler à cause de cette crise sanitaire, notamment les personnes travaillant dans le secteur informel (les journaliers, les employés dans les hammams, les marchands ambulants…).
« Une question importante s’impose : pour combien de temps encore continuerons-nous à traiter ce secteur de cette manière ?», s’est interrogée Hanane Rihhab, tout en confirmant que la deuxième piste que propose le Groupe socialiste à la Chambre des représentants consiste à prendre en considération la nécessité de structurer ce secteur et de fairebénéficier ses travailleurs d’une protection sociale ».
Par ailleurs, la députée ittihadie a aussi avancé une troisième proposition consistant à « surmonter tous les obstacles entravant la création de postes d’emploi respectant la dignité des travailleurs ».
En ce sens, elle a fortement critiqué les entreprises qui ont « contourné la loi » et « profité de la crise sanitaire actuelle ». « Monsieur le ministre, alors que nous traversons cette crise, nous avons découvert deux types d’entreprises marocaines : il y a, d’une part, des entreprises intègres qui ont continué à préserver le gagne-pain de leurs salariés, et il y a, d’autre part, des entreprises qui ont contourné la loi afin de réduire les rémunérations de leurs travailleurs », a-t-elle précisé, tout en interpellant le ministre de l’Emploi sur les mesures que son département a l’intention de prendre à l’égard de ces entreprises et, par ricochet, « protéger les Marocaines et les Marocains travaillant dans le secteur privé de ces pratiques irresponsables ».
HananeRihhab s’est également interrogée sur le rôle de la CGEM qui est représentée au sein du Comité de veille économique créé dès le début de la crise du Covid-19.
Et pour mettre fin à ce genre de pratiques, la députée de l’USFP a souligné la nécessité de la révision du Code du travail, notamment les dispositions concernant les accidents du travail, affirmant que « le nombre actuel des inspecteurs du travail est trop insuffisant pour relever tous les dépassements commis par les entreprises du privé. Pour cela, il faut renforcer cette institution sociale par la création de nouveaux postes d’emploi».
Le but ultime de toutes les propositions du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, a conclu Hanane Rihhab, est de « répondre au contournement de la loi et à l’exploitation odieuse de cette crise et, partant, ouvrir la porte au Maroc que nous voulons, un Maroc qui garantit la protection sociale des salariés et l’équité et l’égalité des chances entre les personnes travaillant dans les secteurs public et privé, un Maroc qui garantit la dignité à tous ses citoyens ».

 

Mourad Tabet

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