Hicham Azmi, directeur des écosystèmes du cuir au sein de la Fédération marocaine des industries du cuir à l’Economiste: «Nous travaillons sur la structure de notre compétitivité»

https://leconomiste.com/article/1057808-cuir-la-menace-turque-ne-fait-pas-peur

– L’Economiste: Le secteur du cuir subit-il le même sort que les textiliens, avec les importations turques massives?
– Hicham Azmi: 
En termes de chiffres, les choses ne sont pas comparables. Mais, tôt ou tard, il y aura de l’impact. C’est la raison pour laquelle nous travaillons avec le ministère de l’Industrie pour mettre en place un dispositif de protection similaire à ce qui se met en place au niveau du textile.

– Au-delà des barrières à l’import, quels sont les leviers pour gagner en compétitivité?

– Nous travaillons avec nos partenaires pour améliorer structurellement notre compétitivité. Mis à part les aides exceptionnelles dont disposent les Turcs, nous considérons que nos concurrents ne devraient pas, par rapport à des salaires qui sont aujourd’hui les doubles des nôtres, être plus compétitifs que nous. D’où l’importance de travailler sur la productivité, l’organisation, notre système de management ou encore des zones industrielles aux standards internationaux. Nous sommes en train de travailler sur la structure de notre compétitivité. Nous sommes conscients qu’aujourd’hui nous avons tous les agrégats ou facteurs pour que la Turquie ne nous fasse pas peur.
La Turquie compte pratiquement plus d’une dizaine de zones intégrées dédiées au cuir avec ses écosystèmes. Les Turcs ont construit petit à petit des structures et écosystèmes. Aujourd’hui, nous travaillons avec le ministère pour construire les nôtres. Des écosystèmes intégrés, avec des zones industrielles aux standards internationaux. A côté du développement de ces zones, nous mettons également l’accent sur la formation des ressources humaines, la culture du management… Tous ces éléments sont des facteurs de compétitivité.

– Des investissements ont été annoncés. Qui sont les investisseurs derrière et quelles sont les filières cibles?
– Les filières porteuses appartiennent toutes à l’écosystème chaussures, maroquinerie et vêtements en cuir. Ce sont des investissements nationaux. Une partie est internationale. Une bonne partie est en train de se concrétiser. Le reste est en phase d’étude et bien avancé.

– Quel sera le timing de réalisation de la zone d’Aïn Cheggag?
– Pour la zone d’Aïn Cheggag, toutes les études architecturales ont été réalisées. Prochaine étape, l’aménagement. Il faut compter une année, voire deux ans au plus tard.

Propos recueillis par Modeste KOUAME

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