« Le 20 février, il y aura une grève nationale dans le secteur de l’enseignement », a affirmé Sadek Rghioui, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement affilié à la FDT (SNE-FDT) dans une déclaration à Libé.
Selon lui, cette grève sera organisée avec d’autres syndicats nationaux, à savoir le FNE affilié à l’UMT et le Syndicat national de l’enseignement affilié à la CDT.
Jeudi dernier, ce syndicat avait tenu une réunion avec le secrétaire général du ministère de l’Education nationale en présence du directeur des ressources humaines de ce même département. «Ce fut une réunion pour renouer le dialogue sectoriel et préparer la réunion avec le ministère de tutelle la semaine prochaine. Ce n’était pas donc une réunion de négociations», a précisé Sadek Rghioui.
Pour rappel, le SNE-FDT avait organisé au début de janvier, en concertation avec d’autres syndicats nationaux de ce secteur, une grève suite à l’échec des séances de dialogue entre les syndicats de l’enseignement et le ministère de l’Education nationale qui ont eu lieu durant l’année écoulée. Ce dialogue avec le ministère de tutelle avait été qualifié par Sadek Rghioui de « simple monologue qui n’a de finalité que de faire accroire que dialogue il y a bel et bien eu alors que celui-ci n’a nullement été productif ».
La Fédération démocratique du travail (FDT) avait également organisé une marche nationale à Rabat à la fin de la semaine dernière.
Au cours de cette marche à laquelle des milliers de militants et de sympathisants de la FDT venus des quatre coins du Royaume ont pris part, les manifestants ont scandé des slogans et brandi des pancartes dénonçant la politique gouvernementale. « La FDT organise une marche nationale de protestation sous le slogan : Luttons contre la politique gouvernementale portant atteinte aux acquis de la classe ouvrière marocaine et faisant fi de leurs revendications justes et légitimes », clamait l’une d’entre elles.
« Cette marche exprime le ras-le-bol des militants de la FDT contre la politique du gouvernement qui fait la sourde oreille face aux revendications des salariés et des fonctionnaires », a souligné Abdelhamid Fatihi lors de cette marche, tout en mettant en garde contre la détérioration de la situation sur les plans économique et social.
Il convient de rappeler que cette marche nationale  a été le couronnement d’un programme de protestations entamé il y a quelques mois par l’organisation de marches dans plusieurs régions (dont certaines ont été interdites). Les dirigeants de la FDT ont affirmé dans ce sens que la marche du 3 février avait permis de tirer la sonnette d’alarme et que si le gouvernement ne la prend pas en considération, ils envisageront de programmer d’autres formes de protestation.
Il convient de rappeler que d’autres centrales syndicales ont haussé le ton et programmé, elles aussi, des actions revendicatives au cours de ce mois. Ainsi, la CDT a-t-elle appelé, dans un communiqué rendu public récemment, à une grève nationale le mercredi 20 février dans la fonction publique, les établissements publics et les collectivités territoriales. Cette centrale syndicale conteste notamment les propositions faites par le gouvernement dans le cadre du dialogue social et proteste contre les atteintes aux libertés et droits syndicaux.

Mourad Tabet

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