L’étape politique actuelle exige une  troisième alternance  pour la mise en œuvre de manière correcte de la Constitution. C’est ce qu’a annoncé à Rabat le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, qui était l’invité d’une rencontre organisée par le Centre d’études et de recherches Aziz Blal.

Cette transition s’impose, après la première expérience menée de main de maître  par Si Abderrahmane El Youssoufi et la seconde  survenue avec l’investiture du   gouvernement Benkirane et l’adoption de la Constitution 2011, a-t-il précisé.
Par ailleurs, le Premier secrétaire du parti s’est interrogé sur les préparatifs à même de garantir des élections honnêtes et transparentes, alors que les règles du jeu ne sont pas encore établies concernant notamment le découpage électoral, le renouvellement  des listes électorales, etc. Il a rappelé dans ce cadre le mémorandum que l’USFP a adressé à toutes les instances politiques et à la majorité gouvernementale pour la réforme des lois électorales.

Il a saisi cette occasion pour  rappeler que la politique qu’adoptait   le gouvernement d’alternance  n’était nullement socialiste mais  était plutôt une politique pragmatique  qui veillait à maintenir l’équilibre des rapports de force  entre les partis politiques; laquelle politique, a-t-il  ajouté, a réussi à éviter au Maroc l’arrêt cardiaque.

Sur un autre registre, le Premier secrétaire a fait savoir que l’autoritarisme du gouvernement Benkirane sur le champ politique ne date pas d’aujourd’hui, mais qu’elle fait partie d’une politique despotique et injuste à laquelle recourait l’Etat depuis toujours  pour maîtriser et contrôler  toutes les composantes de la société.

A  ce propos, Driss Lachguar a tenu à préciser que l’autoritarisme a pris d’autres formes aujourd’hui. Il n’est plus le monopole des seuls organes de l’autorité. Nombre d’associations de la société civile, des partis politiques administratifs et autres institutions l’exercent eux aussi.

Concernant la gauche marocaine, le Premier secrétaire a déclaré sur un ton optimiste qu’elle a encore son rôle historique  à jouer dans le cadre d’un projet socialiste démocratique à même d’avoir des impacts positifs aux niveaux politique, économique, social et culturel  sur la vie des couches démunies de la population, de la classe ouvrière et de toutes les composantes de la société.

A la fin de cette rencontre,  Driss Lachguar a souligné que le mode de scrutin par listes adopté jusqu’à présent est une mesure, entre autres, qui a porté atteinte à la gauche et qui touche au principe de la pluralité et contribue à créer une polarisation artificielle, à la faveur d’une mainmise contraire à la démocratie.

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