L’USFP soutient les revendications des pharmaciens. Ce soutien a été réitéré par le Premier secrétaire du parti de la Rose, Driss Lachguar, lors de la réunion du Secrétariat national du secteur des pharmaciens ittihadis tenue récemment au siège central du parti à Rabat.
Dans son allocution prononcée à l’occasion, il a rappelé que l’USFP comprend parfaitement la situation dans laquelle se débattent les pharmaciens et leurs familles, tout en soulignant que toute atteinte aux intérêts de cette catégorie sociale risque de conduire vers un grave dysfonctionnement sociétal.
Il a également affirmé que la direction du parti et ses militants sont parfaitement conscients des difficultés de nombreux  pharmaciens qui sont soit menacés de faillite soit de prison. Cette situation alarmante pourrait même pousser certains d’entre eux au suicide.
Driss Lachguar a ainsi promis d’exposer les doléances et les revendications des pharmaciens lors de la prochaine rencontre des dirigeants des partis de la majorité gouvernementale.
Il a également soutenu que les revendications et les propositions des pharmaciens sont raisonnables et équilibrées, même s’ils sont confrontés parfois à des slogans populistes comme ce fut le cas lors de la réduction des prix de certains médicaments. Selon le dirigeant ittihadi, l’USFP ne peut que soutenir cette réduction qui profite aux  citoyens, mais en même temps il estime que l’Etat doit également faire des efforts pour garantir les intérêts de tout le monde.
La pharmacienne et députée socialiste à la Chambre des représentants, Btissam Merras, a assuré, quant à elle, que le secteur de pharmacie est un secteur important, mais qui connaît plusieurs dysfonctionnements qui portent directement atteinte aux pharmaciens et aux citoyens. Elle a aussi affirmé que plus de 100.000 salariés travaillent dans ce secteur.
Le rôle joué par le Groupe socialiste à la Chambre des représentants dans la défense des intérêts et des revendications des pharmaciens a été mis en valeur par elle. Ce Groupe avait alerté le ministre de la Santé lors du débat du budget du secteur du ministère et l’a exhorté à adopter une approche participative avec tous les intervenants : médecins, pharmaciens, infirmiers, techniciens, etc.
Quant à Saadia Moutawakil, présidente du Conseil régional des pharmaciens du Sud, elle a affirmé dans une déclaration à «Al  Ittihad Al Ichtiraki » que ce secteur se trouve confronté à plusieurs problèmes. Notamment celui de la non-application des  lois et  notamment du Code de médicaments et de la pharmacie.
Pour sa part, Anouar Fennich, expert dans le domaine de la pharmacie, a critiqué le fait que l’administration ne dispose pas d’une vision prospective du secteur, soulignant que le ministère attend que les organismes représentatifs des pharmaciens posent  les problématiques et proposent des solutions, alors que les responsables du secteur de la santé ne disposent pas d’une vision officielle.
Par ailleurs, le président du Conseil national des pharmaciens, Hamza Guedira, a mis en exergue le fait que l’un des problèmes dont souffre ce secteur est que celui-ci est régi par des lois datant de 1922, alors que le Dahir de 1976 concernant les Conseils est dépassé.
Dans ce sens, il a mis en avant le fait  que le Conseil avait déjà demandé au Secrétariat général du gouvernement et au ministère de la Santé de lancer un débat avec les parties concernées afin d’adopter un nouveau projet de loi concernant le secteur et de revoir quelques dispositions du Code des médicaments et de pharmacie n°17.04.

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