Le Maroc est disposé à promouvoir le secteur agricole dans le continent

Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, a souligné, jeudi à Ouagadougou, l’importance du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des Etats, seul garant du développement et de la stabilité en Afrique, estimant que la force de l’Etat-nation demeure désormais le seul moyen susceptible de parer aux dangers qui guettent le continent.
L’intégrité territoriale et la souveraineté nationale des Etats africains sont l’ossature, voire l’édifice sur lequel se construisent la paix, la stabilité et la sécurité, a-t-il déclaré, affirmant que ces facteurs constituent la condition sine qua non pour la concrétisation du développement et de la démocratie.
Habib El Malki, qui intervenait devant la 40ème Conférence des présidents des Parlements nationaux membres de l’Union parlementaire africaine (UPA), qui s’est ouverte jeudi dans la capitale burkinabé, a affirmé, dans ce sens, que la consécration de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des pays doit constituer, de nos jours, une base fondamentale pour l’émergence d’une Afrique nouvelle avec des Etats forts, mettant en relief la centralité en Afrique du concept de souveraineté qui constitue un gage de stabilité institutionnelle et un prérequis pour la sécurité, le développement et la démocratie.
L’Afrique se trouve actuellement au centre d’une concurrence acharnée sur le plan international, en raison des potentialités et des richesses naturelles, dont regorge le continent, outre ses ressources humaines, ses marchés prometteurs et les perspectives de développement de ses économies émergentes, a-t-il indiqué.
Habib El Malki, sur lequel le choix de la présidence burkinabé de la Conférence a été porté pour être le premier intervenant parmi les autres chefs des délégations, a, en outre, fait savoir que les investissements nationaux et étrangers, les échanges commerciaux, le progrès, la productivité et le lancement de nouvelles dynamiques dans les économies africaines demeurent inéluctablement tributaires de la sécurité et de la stabilité, précisant que ceci ne peut être garanti que par des Etats forts jouissant d’une souveraineté nationale et épris de paix.
Par ailleurs, le président de la Chambre des représentants a relevé que la conjoncture régionale actuelle corrobore le volume des pertes subies par les peuples lorsque les Etats sont défaillants et les répercussions d’une telle situation sur la paix et la stabilité, outre ses conséquences aux niveaux régional et continental, notant que la violence transnationale, le terrorisme et les déplacements forcées, entre autres, sont le résultat de la « dislocation et de l’effondrement de l’Etat dans certains pays du voisinage et de l’affaiblissement des pays ».
Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki a, par ailleurs, affirmé que le Maroc est entièrement disposé à promouvoir le secteur agricole en Afrique.
Le Maroc, pays leader mondial en matière des phosphates, ne cesse de conclure des partenariats stratégiques dans ce domaine avec plusieurs pays africains amis, a-t-il indiqué, ajoutant que le Royaume ne ménagera aucun effort et demeurera disposé à partager avec eux son expérience, son expertise et son savoir-faire dans le but de relancer et booster le secteur agricole dans le continent.
Habib El Malki a, dans ce sens, souligné que l’agriculture constitue un créneau vital pour l’Afrique qui recèle d’importantes richesses naturelles et des ressources humaines qui, a-t-il estimé, lui permettront, dans l’avenir, de s’ériger en tant que puissance agricole à l’échelle mondiale.
A cet égard, il a relevé que l’Afrique est en mesure de devenir une réserve stratégique alimentaire.
Après avoir rappelé l’importance stratégique de l’agriculture en Afrique, en particulier sa contribution à la création de postes d’emploi, à la sécurité alimentaire et à la réduction des dysfonctionnements climatiques, Habib El Malki a indiqué que le Maroc a pris conscience de la portée de ces enjeux, grâce à sa tradition ancestrale et à sa politique agricole avant-gardiste ayant permis d’amorcer un changement qualitatif dans ce secteur.
Partant de ses responsabilités à caractère humanitaire à l’échelle du continent, le Royaume avait lancé, la veille de la tenue à Marrakech de la COP22 sur les changements climatiques, l’initiative de l’adaptation de l’agriculture africaine.
Il a, d’autre part, mis en garde contre les dangers engendrés par les dysfonctionnements climatiques, notamment la famine, la sécheresse, la désertification et les exodes massifs, rappelant, à cet effet, la « Déclaration de Rabat », adoptée le 27 octobre dernier lors de la réunion des présidents des Parlements nationaux et leurs représentants, des présidents et responsables des organisations parlementaires africaines continentales et régionales.
Habib El Malki a représenté le Royaume du Maroc aux travaux de la 40ème Conférence des présidents des Parlements nationaux membres de l’UPA, qui se sont ouverts jeudi dans la capitale burkinabé, Ouagadougou, sous le thème « Pour la promotion de la démocratie et du développement durable » et dont la séance d’ouverture a été présidée par le président de l’Assemblée nationale (Parlement) du Burkina Faso, Alassane Bala Sakandé.

ADOPTION DE DEUX PROPOSITIONS MAROCAINES

La 71ème session du Comité exécutif de l’Union parlementaire africaine (UPA) a adopté deux propositions formulées par les membres de la délégation marocaine.
Sur proposition de la délégation marocaine, le Comité exécutif a accepté l’ajout d’un point d’urgence sur « la Déclaration de Rabat sur le climat et le développement durable », selon le rapport des travaux du Comité exécutif, indique l’agence MAP.
La « Déclaration de Rabat sur le climat et le développement durable » a été adoptée lors de la réunion, le 27 octobre 2017, dans la capitale marocaine, des présidents des Parlements nationaux et leurs représentants, des présidents et responsables des organisations parlementaires africaines continentales et régionales, à l’invitation du Parlement du Royaume du Maroc.
Concernant la seconde proposition marocaine, le Comité exécutif a décidé d’ajouter un point portant « amendement aux statuts et au règlement intérieur de l’UPA », ainsi qu’un deuxième point portant « examen du projet de charte du Forum parlementaire Afrique/Amérique Latine », souligne le document.
Une importante délégation parlementaire marocaine a participé aux travaux de la 71ème session du Comité exécutif de l’UPA, qui se sont déroulés, lundi et mardi dans la capitale burkinabé, en prélude à la 40ème Conférence des présidents des Parlements nationaux des pays membres de l’UPA.
Cette délégation se compose de Omar Fassi Fihri, du Groupe Justice et développement, de Ghita Aït Ben El Madani et Fouad Halim, du Groupe Authenticité et modernité, de Mohamed Zakrani, du Groupe de l’Union constitutionnelle et de Mohamed Lahmouch, du Groupe du Mouvement populaire, tous des membres de la Chambre des représentants.
Quant à celle représentant la Chambre des conseillers, elle regroupe Ennam Mayara, du Groupe Istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme, Moulay Abderrahim El Kamel, du Groupe Authenticité et modernité et Ahmed Chada, du Groupe du Mouvement populaire.

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