Priorité au renforcement de la démocratie en tant que condition essentielle pour la réalisation du développement

La question du modèle de développement est une question complexe qui renvoie aux arbitrages en matière de priorités des politiques publiques, pour assurer en même temps, d’une part, les dimensions économique, humaine, sociale, culturelle et environnementale et d’autre part, le bien-être de la population à court terme et celui des générations futures à plus long terme.
Le but du développement est d’assurer le bien-être de la population et l’amélioration de ses conditions de vie, et ne peut se faire au détriment des générations futures.
Les avancées réalisées constituent une base solide, sur laquelle le Maroc doit construire en conciliant croissance économique, protection de l’environnement et cohésion sociale, et ce afin de maximiser la richesse produite et la répartir plus équitablement entre ses territoires et ses catégories sociales.
Il s’agit particulièrement de mobiliser toutes les forces vives du pays qui doivent œuvrer de concert autour d’une nouvelle ambition pour la construction d’un Maroc prospère, avec une meilleure qualité de vie pour tous; un pays d’opportunités où chaque citoyenne et chaque citoyen ont la possibilité de concrétiser leur potentiel de créativité et d’innovation et d’améliorer leur niveau de bien-être; un Maroc équitable, fort et fier de son histoire et de sa civilisation séculaire, de ses institutions, de sa culture et de ses valeurs, qui trace sa propre voie et avance en confiance dans son continent. Réaliser cette ambition représente un défi d’envergure.
Aussi, S.M le Roi a-t-il appelé, le 13 octobre 2017 lors du discours d’ouverture de la session parlementaire d’automne, à l’adoption d’un nouveau modèle de développement.
Dans ce sens, le Souverain avait appelé à une réévaluation du modèle de développement national, et à l’élaboration d’une nouvelle approche, centrée sur la satisfaction des besoins des citoyens, capable de trouver des solutions pratiques aux vrais problèmes, apte à réduire les disparités et les inégalités existantes, et à instaurer la justice sociale et territoriale.
Le 29 juillet 2018, lors du discours adressé à la nation à l’occasion de la fête du Trône, le Souverain a réitéré sa demande en soulignant clairement que l’ampleur du déficit social et les modalités de réalisation de la justice sociale et territoriale constituent les raisons principales qui incitent au renouvellement du modèle de développement national.
De même, S.M Mohammed VI est revenu sur le sujet en confiant à une commission ad-hoc la responsabilité de collecter, d’agencer et de structurer les contributions relatives à ce nouveau modèle de développement national et d’en élaborer les conclusions, appelant à la présentation de ces conclusions dans un délai ne dépassant pas trois mois.
A cet effet, le Souverain a rappelé dans son discours du 29 juillet 2019 que « les progrès et les réalisations, d’ores et déjà accomplis, n’ont malheureusement pas encore eu des répercussions suffisantes sur l’ensemble de la société marocaine», indiquant que certains citoyens perçoivent sans doute mal les retombées de ces réalisations sur leurs conditions de vie, notamment en termes de satisfaction de leurs besoins quotidiens et singulièrement en ce qui concerne la fourniture de services sociaux de base, la réduction des inégalités sociales, le renforcement de la classe moyenne.
S.M le Roi a également exprimé sa peine de voir que des citoyens marocains continuent à vivre dans la précarité et le dénuement matériel et déclaré qu’il n’aura de répit que lorsque tous les obstacles auront été surmontés, que des solutions appropriées auront été apportées aux problèmes de développement et aux questions sociales.
S’agissant de la mise en place de la commission spéciale chargée du modèle de développement, S.M Mohammed VI a souligné avoir veillé à ce qu’elle « regroupe différentes disciplines académiques et diverses sensibilités intellectuelles, en y faisant siéger des compétences nationales issues du public et du privé ».
«Plutôt que de s’inscrire dans une logique de rupture avec le passé, il s’agit de poser un nouveau jalon dans notre processus de développement. Il importe avant toute chose de faire preuve d’audace, d’esprit d’initiative, d’un sens élevé de responsabilités, lors de la mise en œuvre des conclusions judicieuses et des recommandations pertinentes qui seront adoptées, seraient-elles difficiles ou coûteuses», a souligné le Souverain.
Il va donc sans dire que ses recommandations revêtent un caractère déterminant pour l’avenir du Maroc, tant il est vrai que le pays se trouve à la croisée des chemins.
Pour mener à bien sa mission, elle ne partira néanmoins pas d’une page blanche et s’appuiera sur les nombreux acquis engrangés par notre économie depuis 20 ans et sur les propositions préalablement formulées par les partis politiques, les syndicats, les organisations de la société civile et les institutions constitutionnelles.
Dans ce cadre, elle  a entamé, jeudi dernier à Rabat, ses séances d’écoute de ceux-ci, par une réunion avec le parti de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) qui lui a remis le mémorandum qu’il avait adressé auparavant à S.M le Roi et présenté plusieurs propositions dans le cadre de son axe institutionnel, notamment en ce qui concerne la garantie de l’équilibre des pouvoirs et de l’acquittement de leurs rôles conformément à la Loi suprême et la réussite du renouvellement des élites et des compétences politiques, partant du principe: « Pas de démocratie sans partis et pas de partis sans citoyens engagés dans l’action partisane ».
Le pilier institutionnel s’est d’ailleurs taillé la part du lion dans ces propositions, a affirmé à la presse le Premier secrétaire du parti, Driss Lachguar, à l’issue de cette réunion.
« L’USFP a élaboré sa vision du nouveau modèle de développement autour de cinq principaux axes, dont le plus important est le renforcement de la démocratie en tant que condition essentielle pour la réalisation du développement », a-t-il déclaré à ce propos.
Conformément au projet social-démocrate adopté par l’USFP, le parti considère comme « fondamentale » la question de la modernité, tout comme la question de l’égalité qui permet à la moitié de la société de jouer pleinement son rôle, a-t-il ajouté, affirmant que le parti de la Rose entend clarifier, plus tard par le biais d’une note, les cinq principaux piliers de sa vision du nouveau modèle de développement, à savoir les piliers institutionnel, économique, social, sociétal et culturel.
H.T

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