Sile cinéma Kawakib de Casablanca a abrité la naissance de l’UNFP en 1959, le Théâtre Mohammed V de Rabat en a fait pareillement pour cet autre évènement phare qu’a été le processus de réconciliation lancé à l’occasion du soixantième anniversaire du parti de la Rose. Un évènement tant  attendu par les militants qu’ils sont venus tellement nombreux que les 1.700 places de la salle n’ont pas suffi à les contenir. A telle enseigne qu’un nombre important d’entre eux s’est contenté d’en suivre  le déroulement sur l’écran géant placé à l’entrée.


Le discours par lequel le Premier secrétaire, Driss Lachguar, a ouvert les cérémonies commémoratives fut empreint d’une émotion à peine contenue, tellement le moment était solennel et l’invitation de l’histoire riche en enseignements fondateurs d’un espoir qui n’a cessé d’alimenter le combat mené pour que le Maroc devienne meilleur qu’il fut et que le futur puisse se conjuguer au présent et permettre de libérer les nécessaires énergies au développement économique et social.
Cette célébration, a affirmé à ce propos Driss Lachguar, est l’opportunité de se remémorer de la dimension historique et du capital militant du parti, et ce dans le but d’accompagner les changements et mutations que connaît le Maroc et de prospecter des perspectives prometteuses.
Se remémorer l’histoire permet de cimenter cette fidélité qui a permis à l’USFP de tenir bon et de résister vaille que vaille pour que la flamme de l’espoir ne s’éteigne jamais. Sa tâche ne fut nullement une sinécure. Loin s’en faut. En juin 1963 et sous prétexte de « complot », de nombreux militants sont arrêtés et un mois plus tard, ce fut au tour des membres du Conseil national de subir le même sort. Lors du procès qui s’en est suivi, douze dirigeants dont Mehdi Ben Barka sont condamnés à mort par contumace. Il sera assassiné deux années plus tard à Paris. Son enlèvement en 1965 signera ainsi le début des années dites «de plomb» : procès de la fin des années 1960, grèves ouvrières (1968-1971), estudiantines (1969-1973)… et surtout une grande répression dont le parti des forces populaires paiera le tribut le plus lourd. Elle n’en viendra néanmoins pas à bout. Les convictions chevillées au corps et la force des militants usfpéistes permirent au parti non seulement de lui résister, mais aussi de poursuivre sa lutte acharnée et inébranlable pour donner corps à son projet démocratique et moderniste, marquant ainsi l’histoire du Maroc de son empreinte indélébile. Lorsque l’histoire finira par changer de cheminement pour devenir autrement plus inclusive, Feu S.M Hassan II a fait appel au parti pour qu’il puisse aider à sauver notre pays de la crise cardiaque qui le menaçait. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis et le soixantenaire de l’USFP a permis de s’en souvenir mais aussi d’unir les rangs et de se remettre en ordre de bataille pour continuer à lutter pour l’édification d’un Maroc auquel tous les citoyens aspirent.

J.R

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