Libération

Il revient, cela va sans dire, au chef du gouvernement désigné suite aux résultats des élections du 7 octobre dernier de multiplier contacts et négociations en vue de réunir une majorité à même de former le prochain gouvernement.
C’est par ailleurs une évidence que de rappeler que dans toute négociation qui se respecte, il y a échange de points de vue, de visions et de suggestions.
L’USFP, pour sa part, a été, on ne peut plus clair dans sa position agissant dans les normes et dans les règles de l’art.
N’ayant jamais fait de la participation au gouvernement une fin en soi, mais plutôt un moyen pour servir le seul intérêt du pays et celui des forces populaires comme cela a été le cas de 1998 à 2011 et comme cela a toujours été le cas depuis sa position au sein de l’opposition, il ne lui ressemble nullement de se désengager de ses responsabilités, comme veulent bien le laisser entendre les professionnels de l’intox.
L’USFP, de par son histoire, de par les inestimables sacrifices consentis par ses militantes et ses militants ne peut, sous aucun prétexte, admettre de servir d’entité insignifiante dans quelque équation que ce soit. Aussi est-il normal qu’il ait son mot à dire concernant la structure du prochain gouvernement.
Maître sans contexte de ses décisions et de ses prises de position, l’USFP n’a de directives à recevoir de quiconque. Le seul pouvoir de décision revient à ses bases, ses militantes et militants et à ses instances dirigeantes.
Et c’est dans cet ordre des choses que le parti de la Rose a fait le choix de contribuer à faciliter la formation du prochain gouvernement sur la base des résultats du scrutin tout en réitérant son engagement quant à la désignation par le Roi du chef du gouvernement?
Si tel est le cas, comment d’aucuns oseraient-ils alors prétendre que l’USFP aurait quelque responsabilité dans ce fameux « blocage » affectant la formation du prochain gouvernement.
En date du 5 novembre courant, le Premier secrétaire de l’USFP déplorait (déjà) sur nos colonnes que ces négociations à la traîne impactaient la vie politique au pays en entraînant la paralysie des institutions. «Les élections législatives, ajoutait Driss Lachguar pour plus de précision, se sont déroulées le 7 octobre et le Parlement ne s’est pas réuni depuis quatre semaines malgré le fait que la conjoncture impose sa restructuration et l’examen de la loi de Finances qui marquera les politiques publiques du pays tout au long de 2017. Nous sommes à quelques semaines de la fin de l’année et rien n’a été entrepris quant au traitement à lui consacrer et au débat  la concernant».
Il a, de plus, tenu, dans la même interview à mettre un terme à toute équivoque ou toute interprétation mal intentionnée. «Pour éclairer l’opinion publique nationale, nous réaffirmons que, contrairement aux allégations selon lesquelles l’USFP n’est pas clair dans ses positions, l’histoire doit prendre acte du fait que nous avons clairement exprimé au chef du gouvernement désigné notre acquiescement à sa demande, lui qui sait pertinemment que nous nous sommes engagés et que nous attendons  son offre. Ce qui signifie sa vision du prochain gouvernement tant au plan quantitatif qu’en pôles et ministères à même de garantir l’efficience, autrement dit le programme politique, économique et social a minima qui assure la coalition des composantes de la prochaine équipe gouvernementale».

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