Le président de l’Union parlementaire des Etats membres de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), Habib El Malki, a exprimé son rejet de l’initiative de l’administration américaine de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan syrien occupé depuis 1967, contrairement à la logique de l’histoire et de la géographie et à ce que confirment les pactes  et résolutions internationaux ayant trait à ce sujet.
Dans un communiqué rendu public la fin de la semaine écoulée, l’Union parlementaire des Etats membres de l’OCI a qualifié cette initiative de « mesure illégale», appelant l’administration américaine à «revoir cette décision illégitime» qui contredit « la loi, la géographie ainsi que les faits historiques ».
Cette organisation, présidée par Habib El Malki, a considéré que la décision des Etats-Unis « aggraverait l’instabilité et compliquerait davantage la situation régionale et internationale », rappelant l’engagement de la communauté internationale et notamment du Conseil de sécurité qui, après la guerre du 5 juin 1967, a adopté à l’unanimité la résolution 242 dans laquelle il a souligné «l’inadmissibilité de l’acquisition de territoires par la guerre», et que l’instauration d’une paix juste et durable au Proche-Orient devrait comprendre l’application des principes incluant le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés au cours du récent conflit ».
Par ailleurs, l’Union parlementaire des Etats membres de l’OCΙ a réitéré, dans un autre communiqué signé par son président Habib El Malki à l’occasion de la Journée de la terre, son refus de la décision de l’administration américaine concernant le plateau du Golan et qui «s’ajoute à la position antérieure de l’administration américaine concernant le transfert de l’ambassade américaine à Al-Qods dans le but d’imposer le statu quo et de reconnaître cette ville comme capitale de l’État d’Israël ».
La même source a affirmé que « cette reconnaissance est inacceptable et illégitime », soulignant que « la Journée de la terre palestinienne est une occasion de rappeler à tous et au monde musulman et arabe que nous devons fédérer nos efforts, nos idées et nos initiatives pour faire face à tout ce qui pourrait porter atteinte aux droits islamiques et arabes dans les territoires et les lieux sacrés. Nous ne devons pas imaginer que la paix soit possible au Moyen-Orient tant qu’il n’existe aucune volonté objective et juste de s’occuper des causes de la paix et de la réalisation de ses exigences et de respecter la légalité et le droit international ».
Il convient de rappeler que l’Union parlementaire des Etats membres de l’OCΙ, qui constitue la deuxième grande organisation parlementaire multilatérale dans le monde après l’Union interparlementaire, avait tenu récemment à Rabat sa 14ème session durant laquelle  Habib El Malki a été élu président de cette Union. Celui-ci avait souligné, dans un point de presse pour présenter les résultats de cette session, « la profondeur des débats qui a marqué ladite session vu la nature des questions qui étaient inscrites à l’ordre du jour et notamment la question palestinienne qui a été considérée par les participants comme une cause centrale voire une cause existentielle », en ajoutant qu’il «ne s’agit pas de prendre des positions de principes, mais tout le monde a considéré que la cause palestinienne est une question de justice et de droit en rapport avec une injustice historique commise à l’encontre du peuple palestinien que notre obligation politique et morale exige de dénoncer et de refuser».

 

H.T

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