La section de la Chabiba ittihadia à Sidi Bernoussi a organisé vendredi dernier au siège de l’USFP dans cet arrondissement, une rencontre à l’occasion de la Journée internationale de la femme.
Atika Rachdi, membre du secrétariat national de l’Organisation socialiste des femmes ittihadies (OSFI) a rappelé que la célébration de cette journée est une occasion pour évaluer les acquis et alerter sur les éventuels risques de régression.
Elle a également énuméré les acquis réalisés depuis le gouvernement d’Alternance présidé par Abderrahman El Youssoufi et rappelé que le Maroc a adhéré aux principes universels des droits de l’Homme en ratifiant plusieurs conventions en la matière et mis en place des législations qui renforcent les droits des femmes tels que le Code de la famille, le Code du travail, le Code de la nationalité…
« Tous ces changements ont-ils été réellement opérationnalisés ? », s’est interrogée Atika Rachdi avant de mettre en garde contre les régressions enregistrées sous les gouvernements Benkirane et El Othmani.
Elle a appelé, par ailleurs, à la nécessité de réviser plusieurs textes de loi pour les mettre au diapason des dispositions constitutionnelles et pallier les carences constatées.
Pour sa part, Hajar Magri, membre du Comité central de la Chabiba Ittihadia, a mis l’accent sur deux étapes cruciales de l’histoire récente du Maroc.
La première a consisté en l’adoption du Code de la famille qui fut le fruit des luttes menées par les forces progressistes dont l’USFP. « Ce Code a changé le destin des femmes marocaines, car il a préservé  leur dignité et leurs droits et constitué un pas important pour l’édification d’un Etat démocratique  », a-t-elle soutenu.
Quant  à la deuxième, elle a consisté en l’adoption de la Constitution de 2011. Elle a, dans ce cadre, évoqué l’article 19 qui traitait depuis 1962 de la sacralité, « mais qui est devenu en vertu de la nouvelle Loi suprême, celui de l’égalité entre les femmes et les hommes ».
Hajar Magri a, par la suite, fustigé le « gouvernement conservateur » qui a paralysé la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles ayant trait aux droits des femmes et estimé qu’ « il est temps d’évaluer l’impact du Code de la famille sur la vie des femmes marocaines », et ce, dans le but « d’ouvrir le chantier de sa révision».
Elle a, par ailleurs, salué le fait que le Groupe socialiste à la Chambre des représentants prépare actuellement une proposition de loi exigeant que les associations de la société civile et les organisations professionnelles et syndicales appliquent le principe du tiers dans la perspective de la parité, tout en estimant illégale, par la force de la loi, toute organisation qui ne respecterait pas cette disposition.
La question de l’égalité en matière d’héritage a été aussi abordée lors de cette rencontre. Hajar Magri et Ibrahim Rachad, secrétaire de la section de l’USFP à Sidi Bernoussi, ont souligné que les propos du Premier secrétaire de l’USFP ont été dénaturés. Selon eux, Driss Lachguar a appelé à l’ouverture d’un débat national auquel devaient prendre part des oulémas en vue de trouver des solutions qui ne  contrediraient pas les préceptes de la religion.

 

Mourad Tabet

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