Les dysfonctionnements relevés au niveau de l’administration publique par les rapports de la Cour des comptes et de l’Institution du Médiateur du Royaume, impliquent l’adoption d’une approche réformatrice ambitieuse pour les réparer, a indiqué, mercredi à Rabat, le ministre délégué chargé de la Réforme de l’Administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader.
Lors d’une journée d’étude dédiée à la présentation du rapport de la Cour des comptes sur le système de la fonction publique au Maroc, ainsi que du rapport annuel de l’Institution du Médiateur du Royaume (2016) , il a souligné que, d’après la Cour, ces dysfonctionnements sont liés à la répartition inéquitable des ressources humaines, à l’insuffisance des mesures entreprises en matière de la mobilité, l’évaluation et la formation continue des fonctionnaires et au système de rémunération dépassé, complexe et inéquitable.
Le rapport de l’Institution du Médiateur du Royaume a, de son côté, mis en avant la réactivité limitée de l’administration avec les plaintes des citoyens, soulignant le nombre élevé des affaires administratives, qui s’élèvent à 1.369 en 2016 (59% des plaintes reçues), a affirmé Mohamed Benabdelkader.
Selon le rapport, la réforme de l’administration n’a pas encore atteint le rythme requis, alors que nombre de dysfonctionnements sont liés notamment à la non-exécution des jugements par l’administration et au retard dans l’adoption des textes organiques, a-t-il ajouté.
Mohamed Benabdelkader a également passé en revue les recommandations formulées dans les deux rapports, notamment la nécessité de réhabiliter le système des valeurs au sein du service public, d’établir des mécanismes modernes pour améliorer la qualité des services publics, d’entreprendre une réforme globale du système salarial actuel, d’interagir positivement avec les plaintes des citoyens et d’assurer une coordination efficace entre les administrations.
Les recommandations et propositions de ces institutions constitutionnelles jettent la base de la réforme de l’administration dans le cadre des mutations profondes que connaît le Maroc, a-t-il noté en mettant l’accent sur les Hautes Instructions Royales qui insistent sur le caractère urgent du redressement des dysfonctionnements de l’administration publique, liés principalement à la faible qualité des services fournis aux citoyens, au manque de mécanismes de gouvernance et de reddition des comptes, ainsi qu’au recul du système des valeurs au sein du service public.
A cet égard, Mohamed Benabdelkader a fait remarquer que son département révisera le système de la fonction publique selon une approche globale, basée sur des résultats tangibles et des indicateurs quantitatifs et qualitatifs précis, afin de passer d’une culture de gestion traditionnelle, fondée sur les moyens et les ressources, vers une culture prenant en considération les changements dus aux politiques et programmes adoptés.
Cette approche est à même de consolider la bonne gouvernance et la corrélation entre responsabilité et reddition des comptes, ce qui permettra d’améliorer les services présentés aux citoyens, a-t-il conclu.
Libé

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