La Charte nationale de déconcentration administrative au centre d’un colloque national à Oujda
Les participants à un colloque national, organisé vendredi à Oujda, ont examiné des sujets liés aux dispositions de la Charte nationale de déconcentration administrative, selon des approches et visions multidimensionnelles.
Initiée par la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d’Oujda, cette rencontre a été l’occasion de souligner l’importance du chantier de déconcentration administrative, en ce sens qu’il ambitionne d’accompagner la régionalisation avancée et de promouvoir le développement socioéconomique ainsi que d’encourager les investissements, créer davantage d’emplois, consolider la politique de proximité territoriale et optimiser les services publics locaux.
Selon les intervenants, la Charte vise également à définir les nouveaux principes et règles devant gérer les relations entre les différentes composantes de l’administration centrale et les services déconcentrés de façon à assurer la complémentarité, la concordance, la cohésion et le contrôle selon la logique de la convergence des politiques publiques à l’échelle territorial.
S’exprimant à cette occasion, le ministre délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader, a indiqué que la déconcentration administrative des services de l’Etat est de nature à accompagner la régionalisation avancée et consiste en le transfert d’une partie des compétences aux services déconcentrés à l’échelle locale.
La Charte de déconcentration administrative et la Charte des services publics qui fait l’objet de concertations entre les différents départements ministériels concernés, vont contribuer à l’amélioration de l’administration marocaine notamment en ce qui concerne la culture, l’organisation et le modèle administratifs. Le modèle administratif prend en compte toutes les dimensions liées au service public dont notamment la simplification des procédures administratives, la communication et le bon accueil, explique Mohamed Benabdelkader, notant que le citoyen demeure au cœur des préoccupations du service public.
Le but de l’instauration d’une nouvelle culture administrative, a-t-il dit, est de développer «une administration de services qui est constamment au service du citoyen».
Pour sa part, le doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d’Oujda, Abdellah Idrissi a considéré que la déconcentration administrative se veut un choix stratégique et un défi central susceptible d’améliorer la gestion administrative au niveau local.
La réussite de ce chantier est tributaire de l’adoption d’une approche globale visant la création d’un système cohérent et complémentaire et l’élaboration de règles flexibles de façon à favoriser la complémentarité entre la déconcentration, la décentralisation et la régionalisation avancée, a-t-il expliqué.
Le but étant de relever les défis de l’efficacité et de l’efficience dans la gestion administrative ainsi que de réaliser les objectifs de développement intégré, a-t-il conclu.
De son côté, le secrétaire général de la Wilaya de l’Oriental, Abderrzak El Gourji, a mis en avant l’importance du chantier de la déconcentration administrative qui constitue «non seulement une simple délégation de pouvoirs, mais un véritable transfert des prérogatives et de fonds nécessaires au profit des services déconcentrés».
La déconcentration administrative est un système complétant la décentralisation administrative, a-t-il dit, notant que les deux concepts vont de pair pour assurer une meilleure gestion de la chose locale.
Libé
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