Mohamed Benabdelkader, ministre  délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique,  a assimilé l’administration marocaine à un  corps malade.
Ce constat a été établi lors de la rencontre organisée à Rabat par le Centre arabe de la recherche scientifique et des études humaines en coordination avec le ministère de la Fonction publique  sous le  thème «L’approche politique  pour la réforme de l’administration au Maroc : contraintes et solutions».
Devant  un parterre de chercheurs et d’experts dans les sciences politiques, administratives et sociales, Mohamed Benabdelkader  a détaillé les maux qui rongent l’administration marocaine   dont l’autoritarisme, l’ingérence de l’Etat,  un refuge pour des fonctionnaires qui n’ont d’autre ambition que d’assurer leur carrière.
Tout en rappelant  l’histoire de la création de l’administration marocaine  avant et après l’indépendance du pays, le ministre  délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique a tenu à souligner que dans le passé, l’administration marocaine était au-dessus de tout contrôle, que seule son autorité prévalait et que le citoyen n’était pas à l’abri des agissements de certains fonctionnaires.
Dans ce cadre, il a rappelé les discours prononcés par le Souverain les 14 octobre 2016 et le 29 juillet 2017 dans lesquels le Souverain a appelé à ce que les différentes institutions publiques et administrations du pays se focalisent sur l’objectif premier, à savoir apporter une réponse aux attentes des citoyens, les servir de manière adéquate tout en orientant l’action de l’administration vers la promotion du développement global.
Pour couper les ponts avec  cette situation qui ne peut durer et avec ce  modèle hérité de l’expérience française, le ministre ittahdi a indiqué que le Maroc a besoin de passer d’un modèle de gestion  des parcours professionnels à celui de gestion des compétences sur le terrain, étant donné que le premier modèle  n’a plus raison d’être.
Par ailleurs, Mohamed Benabdelkader a fait part de la stratégie sur laquelle travaille son département et a énuméré  certaines mesures pour réformer le système administratif et garantir une administration qui répond aux défis du Maroc.
Dans ce cadre, le ministre a tenu à rappeler  également  que l’administration doit être au service du citoyen et que la réforme administrative en tant que responsabilité collective s’articule autour de trois axes, à savoir l’amélioration de la relation entre l’administration et le citoyen, la valorisation du capital humain et le développement des mécanismes de gouvernance et d’organisation.
A propos de l’informatisation, le ministère prépare un plan national de transformation digitale de l’administration à travers la création d’un portail électronique national commun et la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire définissant les garanties et les critères techniques de la généralisation future des systèmes informatiques de l’administration, a-t-il poursuivi.
En vue de la moralisation de la vie publique   et pour faire face au fléau de la corruption, Mohamed Benabdelkader a fait savoir qu’une  commission nationale de lutte contre la corruption a été créée avec pour mission le suivi et l’exécution des différentes orientations stratégiques, mesures, projets et dispositions ayant pour objectif de promouvoir la transparence.

 

L.B

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