Intervenant au nom du Groupe socialiste à la Chambre des conseillers lors de la séance mensuelle de ladite Chambre consacrée à la politique générale, mardi, et portant sur les «marchés publics et l’enjeu de la bonne gouvernance», Abdelhamid Fatihi a affirmé que la bonne gouvernance financière est une condition sine qua non pour garantir la performance de l’action publique.
Il a également souligné que le Groupe socialiste sait pertinemment que la bonne gouvernance en matière de marchés publics constitue le moyen le plus efficace pour mettre en œuvre la politique de l’Etat et réaliser les projets et les équipements dont les citoyens ont besoin.
La bonne gouvernance ne peut être efficace sans la répression qui est, selon Abdelhamid Fatihi, la condition requise pour combattre la corruption et le népotisme. Il a souligné que l’une des causes des mouvements de protestation dans plusieurs régions du Royaume est la mauvaise gestion des deniers publics qui retarde la réalisation des projets de développement dans ces régions.
Il a, par ailleurs, appelé à la révision de la politique de subvention des PME afin qu’elles puissent bénéficier des marchés publics. Dans ce cadre, il a recommandé que l’Etat prenne des mesures pour encourager ce type d’entreprises qui jouent un rôle important dans l’économie nationale. L’Etat, a-t-il ajouté, est aussi appelé à garantir la concurrence loyale et à combattre les monopoles et les conflits d’intérêts dans les marchés publics.
En réponse à une question posée lors de cette séance, le chef du gouvernement Saâd Eddine El Othmani a souligné que « la réforme du système des marchés publics ne peut se faire de manière isolée de l’environnement général et qu’elle est basée sur une vision globale et intégrée qui tienne compte des dimensions juridiques, économiques, sociales, administratives et autres ». Et d’ajouter que cette vision repose sur la nécessité de faire des commandes publiques un mécanisme efficient et efficace à même de promouvoir le développement économique et social.
Il a également rappelé que le gouvernement a entrepris plusieurs réformes visant à consolider la bonne gouvernance et soutenir la transparence et l’intégrité à l’instar du lancement de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption à l’horizon 2025, et la consécration du droit d’accès à l’information, ainsi que l’activation du Portail national des réclamations, en tant que mécanisme d’interaction entre l’administration et les usagers afin de recevoir leurs doléances, d’en assurer le suivi et le traitement.
En outre, il a annoncé que la Commission nationale de la commande publique (CNCP) a reçu 50 réclamations de la part des concurrents et des titulaires des marchés, depuis son lancement le 19 janvier 2018.
H. T
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