Débats sur le PLF 2022

La députée ittihadie, Aïcha El Gourgi, a vivement critiqué le gouvernement qui a passé sous silence les préoccupations des MRE dans le projet de loi de Finances 2022.

«J’ai le regret de vous rappeler, madame la ministre, que les questions se rapportant à la communauté marocaine à l’étranger ne figurent pas parmi vos priorités, ni au niveau de la déclaration gouvernementale, ni à celui du PLF, car sur 170 pages de  la note de présentation de ce projet, les MRE n’ont eu droit qu’à un seul paragraphe évoquant deux mesures concernant l’allongement des délais et l’accès aux services électroniques», a martelé Aïcha El Gourgi, membre du Groupe socialiste en s’adressant à la ministre de l’Economie et des Finances lors des débats sur le PLF 2022 au sein de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants.

Dans son intervention, la députée de l’USFP a mis en valeur l’apport des MRE à l’économie nationale à travers la valeur des transferts d’argent, qui a atteint son pic pendant la pandémie, puisqu’elle devrait atteindre 87 milliards de dirhams à la fin de l’année et les efforts qu’ils consentent pour défendre l’image et les intérêts vitaux du Maroc et promouvoir la culture et les potentialités du Maroc.

Et dépit de tout cela, a-t-elle regretté, aucune véritable et concrète mesure n’a été prise par le gouvernement en faveur des MRE qui constituent pourtant «un pilier fondamental pour l’économie nationale et la cohésion sociale».

«Quelles sont les mesures concrètes prises par le gouvernement pour que les MRE jouissent de la pleine citoyenneté, conformément aux dispositions de la Constitution du Royaume ? Quelles sont les mesures prises pour tirer profit des expériences des MRE accumulées dans leurs pays de résidence ? Et quelles sont les mesures prises pour réduire les imbroglios administratifs et la différence de qualité des services dispensés par les consulats?», s’est interrogée Aïcha El Gourgi, qui a appelé le gouvernement à réviser les accords signés entre le Maroc et plusieurs pays, afin de protéger les MRE, « d’autant plus que certains pays les obligent à renoncer à leur nationalité marocaine afin d’obtenir la nationalité du pays de résidence ».

La députée du Groupe socialiste a également appelé à prendre en compte la préservation de la dignité des femmes marocaines qui travaillent dans les plantations de fraise dans un pays européen. «Il est inconcevable qu’il y ait des femmes qui vivent dans des conditions très difficiles, dans des logements insalubres, dans des zones reculées, difficiles d’accès, et dont les droits les plus élémentaires sont bafoués», s’est-elle indignée.

Elle a aussi appelé le gouvernement à garantir l’efficacité et la transversalité dans les politiques des institutions nationales concernées par les MRE (le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, la Fondation Hassan II, le ministère délégué…) et à assurer un système éducatif en faveur des MRE afin d’entretenir leurs liens avec leur pays d’origine et les prémunir contre la radicalisation, car «les premières personnes menacées d’extrémisme et de ralliement des groupes terroristes sont les jeunes et  les enfants des MRE».

En outre, Aïcha El Gourgi a exhorté le gouvernement à revoir à la baisse le coût du transport aérien et maritime.

T. Mourad

 

Libé

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