Suite aux conclusions de la session du Conseil national de l’USFP tenue dimanche 19 septembre, ayant délégué à la direction du parti la gestion de la prochaine étape, dont le positionnement dans la prochaine carte politique relative essentiellement à la constitution du nouveau gouvernement, le Bureau politique a tenu une réunion d’urgence mardi 21 septembre.
Au cours de cette réunion, les membres du Bureau politique ont pris acte du rapport politique présenté par le Premier secrétaire au sujet de ses concertations avec le chef de gouvernement désigné.
Le Premier secrétaire a fait part dans son rapport de sa vision de la position du parti lors de la prochaine étape, et ce en rapport avec lesdites concertations, en plus des développements qui ont accompagné la formation des conseils des communes territoriales locales, provinciales et régionales. Une vision à travers laquelle le Premier secrétaire considère que l’intérêt de la nation et du parti ainsi que la préservation des espoirs des électrices et des électeurs qui ont fait confiance en le parti nécessitent à ce que l’USFP soit dans l’opposition, tenant compte des préludes dévoilant une orientation vers une hégémonie coercitive et une imposition du fait accompli.
Le Premier secrétaire a également présenté la feuille de route pour les prochaines phases électorales relatives aux élections des conseils dont celle de la Chambre des conseillers. De même qu’il a évoqué la feuille de route organisationnelle à l’horizon de la tenue du 11ème Congrès du parti qui se veut comme une étape décisive du renforcement organisationnel du parti, ce qui lui permettra d’aborder les prochaines batailles et d’accompagner la nouvelle étape.
Après examen du rapport du Premier secrétaire, il a été décidé de rejoindre les rangs de l’opposition et de préparer l’organisation du 11ème Congrès dans un délai ne dépassant pas la fin l’année en cours.
Pour davantage de clarté vis-à-vis des citoyennes et des citoyens et en parallèle avec les développements successifs ayant trait aux tractations concernant la constitution du gouvernement, en rapport avec la visée de certains partis en vue d’imposer une hégémonie coercitive sur l’ensemble des institutions élues, ce qui est contraire aux défis de l’étape qui nécessite la préservation du pluralisme politique et partisan, étant l’une des clés essentielles pour une large participation des expressions partisanes et civiles dans le chantier de la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement, considérée comme une gestation du dialogue national, sociétal et civil élargi, l’USFP s’adresse à l’opinion publique nationale avec les éclaircissements et les décisions suivants :
Premièrement : Si l’USFP s’est exprimé, lors de son dernier Conseil national, sur son accord de principe à propos de sa participation au prochain gouvernement, à condition qu’il reçoit une offre respectant son poid politique et cohérente avec sa perception générale de la gestion de l’étape, le but n’était pas de courir derrière les portefeuilles ministériels comme le prétendent nos adversaires, qui cherchent en vain à dénigrer notre parti. Au contraire, la question est avant tout liée à la procédure électorale, elle-même, puisque la compétition électorale entre les différents partis est régie par la volonté de prendre part au gouvernement afin de mettre en œuvre le programme électoral proposé aux électrices et aux électeurs.
Sachant que :
-L’USFP a accompli des progrès tangibles dans le nombre de sièges obtenus par rapport à la précédente expérience, où il faisait partie de la coalition gouvernementale avec moins de sièges qu’il n’en a obtenu aujourd’hui.
– Le programme électoral du parti se base sur le référentiel social-démocrate, qui est le même référentiel qui a encadré le rapport du Nouveau modèle de développement et celui proclamé aujourd’hui par le parti qui est arrivé en tête des élections.
– Il faut prendre en considération les enjeux de notre pays concernant les défis internes et externes et les exigences de changement et de rupture avec les deux expériences gouvernementales précédentes, à la demande de la grande majorité des électrices et des électeurs.
L’USFP, à travers son Conseil national, a estimé que toutes ces raisons l’obligaient à prendre ses responsabilités nationales via la participation à la gestion de la chose publique. Cette responsabilité ne signifiait pas de signer un chèque en blanc, ni de passer sous silence ce qu’il pourrait considérer comme une rupture avec l’esprit démocratique et avec l’horizon participatif requis par les circonstances actuelles.
Deuxièmement : Sur la base de ce qui précède, et face à la tentative incompréhensible d’imposer une sorte d’hégémonie coercitive dans les élections des Conseils des régions, des provinces et des communes qui est malheureusement soutenue par le pouvoir de l’argent, de l’influence et des menaces, et qui a anéanti les espoirs entretenus par les Marocains sur les résultats de ces élections. Et conformément à notre transparence politique et intellectuelle, ainsi que pour exprimer notre refus de restreindre le pluralisme, nous annonçons aujourd’hui que l’USFP décide en toute responsabilité de défendre ses choix et ses engagements depuis l’opposition institutionnelle et sociétale.
Nous espérions que la période post-électorale incarnerait une nouvelle culture managériale fondée sur l’inclusion, le pluralisme et l’écoute, qui nous permettrait d’entrer dans une nouvelle phase politique pour optimiser la mise en œuvre des exigences du Nouveau modèle de développement.
La volonté des trois partis arrivés en tête des élections va vers l’imposition de l’hégémonie et de l’exclusion, et la soumission de toutes les institutions élues au consensus tribal des organes centraux de ces partis, portant un coup dûr au développement de l’expérience de régionalisation qui est toujours à ses débuts.
Tout en exprimant son refus de ces prémisses inquiétantes, l’USFP s’engage devant les citoyennes et les citoyens à :
1- Défendre les acquis sociaux déjà réalisés ou ceux qui ont été contenus dans les directives Royales et à faire face à toutes les lois portant atteinte aux droits sociaux et économiques des citoyennes et des citoyens.
2- Faire face aux tendances de domination et d’exclusion et à toute velléité pour enterrer la multipartisme partisan et politique.
3- Mettre les institutions du Parti et ses élus à la disposition du pays, notamment dans ses combats pour contrer les manœuvres étrangères et dans la participation à la diplomatie parallèle en vue de gagner le combat pour l’intégrité territoriale.
4- S’engager à défendre les droits et les libertés civiles, politiques, économiques, sociales et culturelles.
Le Bureau politique annonce également le commencement de la préparation morale, logistique et organisationnelle pour la tenue du prochain Congrès national, au plus tard en décembre prochain. Cela exige une forte mobilisation et un esprit d’initiative partisane pour que l’USFP accompagne la prochaine étape avec le même esprit de défi et la même force et poursuive la marche ittihadie au service de la patrie et des valeurs de modernité, de liberté, d’égalité et de justice sociale et spatiale. Et nous sommes fortement convaincus que l’étape actuelle a besoin d’un parti uni et fort de la volonté de ses militantes et militants et de sa force de proposition et de réforme.
L’USFP, en saluant toutes les citoyennes et les citoyens qui lui ont fait confiance ou ceux qui ont renouvelé leur confiance dans le processus électoral comme étant la seule bonne voie pour le changement, s’engage à préserver l’espoir qu’ils ont exprimé lors de ces élections, à défendre leurs revendications légitimes et à contrer toute velléité de domination institutionnelle.
Vive l’USFP

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