Inondations, habitations menaçant ruine, campagne de vaccination, cités universitaires…
«Avec l’arrivée de l’hiver, un certain nombre de Marocains vivent une véritable terreur au sein de leurs habitats menaçant ruine, de peur qu’ils s’effondrent au-dessus de leurs têtes, et de se retrouver dans une situation de sansabri, vu que les récentes pluies ont causé l’effondrement de 3 maisons à Casablanca, obligeant leurs propriétaires à dormir en plein air dans des conditions difficiles, sachant que parmi eux il y a des femmes et des personnes âgées », a ainsi justifié le Groupe socialiste sa demande. Dans le même contexte, le Groupe de l’USFP a considéré que «l’effondrement des maisons provoque un état de peur et de panique parmi les citoyens, notamment ceux qui vivent dans des habitats menaçant ruine, d’où l’urgente nécessité de régler ce dossier afin d’éviter toute perte humaine ou matérielle à l’avenir».
Pour cette raison, le Groupe socialiste a adressé une pétition à Habib El Malki « pour inscrire cette question revêtant un caractère urgent à l’ordre du jour des travaux de la session orale dans le but d’en informer le Parlement et l’opinion publique nationale ». Il convient de rappeler que le Groupe du parti de la Rose avait déjà demandé à la présidence de la Chambre des représentants de programmer une question d’urgence concernant les récentes inondations dans les villes du Royaume ayant entraîné des pertes matérielles et des interruptions du courant électrique et au niveau d’un certain nombre de routes. Par ailleurs, Fatiha Saddas, au nom du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, a posé une question orale à Abdelkader Amara, ministre de l’Equipement, des Transports, de la Logistique et de l’Eau, sur le retard enregistré dans la construction du nouveau pont Sebou à Taounate. Le Groupe socialiste a averti que «le pont Sebou situé aux confins de la région de Taounate et Moulay Yacoub, plus précisément entre le Karia Ba Mohamed et la ville de Fès, constitue un réel danger pour ses usagers, car il y a actuellement une seule voie, ce qui signifie qu’une fois une voiture est sur le pont, ceux qui sont dans le sens opposé doivent attendre le passage d’une chaîne interminable de véhicules et de camions, et vice versa».
Fatiha Saddas a critiqué « le retard dans la construction du nouveau pont, d’autant plus que l’actuel est fréquenté notamment par des camions poids lourds, ce qui constitue un danger et une menace pour ses usagers. Cela nécessite d’accélérer la construction du nouveau pont pour éviter tout danger à l’avenir». Elle a également demandé à Abdelkader Amara de clarifier les raisons de ce retard, ainsi que les mesures que son département compte prendre pour lancer ce projet vital pour les habitants de cette région.
Pour sa part, Hanane Rihab a interpellé Said Amzazi, ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, porte-parole officiel du gouvernement, à propos de la fermeture des cités universitaires. «La décision de maintenir fermées les cités universitaires dans le cadre des mesures prises pour contenir la Covid19 a provoqué une crise pour des milliers d’étudiants marocains qui se sont retrouvés sans abri avec le début de l’année universitaire dans plusieurs universités et instituts», a souligné la députée socialiste. Et de préciser: «Autant que nous comprenons la fermeture des quartiers universitaires face aux étudiants par crainte de propagation du virus, autant nous ne comprenons pas encore pourquoi on continue de fermer les cités universitaires face aux étudiants vivant loin de leurs villes d’origine et aux étudiants des instituts et établissements universitaires à accès limité, notamment avec la reprise des cours en présentiel ».
A la Chambre des conseillers, le président du Groupe socialiste, Abdelhamid Fatihi, a critiqué le gouvernement au sujet de la gestion de la campagne de vaccination. S’adressant au chef du gouvernement, Saâd Dine Othmani, lors de la séance mensuelle des questions orales relative à la politique consacrée à « la stratégie nationale de vaccination contre la Covid-19 », Abdelhamid Fatihi a affirmé que le Maroc avait adopté une approche proactive et mené des négociations avec des laboratoires pour acquérir les vaccins, notamment de Chine et du Royaume-Uni, mais la gestion de cette étape « a été caractérisée par l’ambiguïté, la confusion et le manque de clarté ». Il a également rappelé que l’approche globale adoptée par notre pays pour faire face aux répercussions de l’épidémie de Covid-19, sur les plans sanitaire, économique et social, était une approche réussie, car elle était en parfaite harmonie avec les normes mondiales en particulier celles établies par l’Organisation mondiale de la santé et les organisations internationales. Abdelhamid Fatihi a indiqué qu’informer l’opinion publique sur la teneur de la stratégie nationale de vaccination de façon régulière devait faire partie de l’effort déployé pour lutter contre la pandémie. Et d’ajouter : « Je ne parle pas ici des mesures organisationnelles et logistiques dont il ne fait aucun doute que le travail conjoint entre les ministères de la Santé et de l’Intérieur est en mesure de fournir les structures et l’élément humain nécessaires pour que le processus de vaccination se déroule dans des conditions appropriées, mais je parle du citoyen qui a été privé tout au long de cette étape jusqu’à présent des informations réelles concernant les étapes de cette opération, ce qui a donné lieu à la propagation de nombreuses rumeurs sur les réseaux sociaux comme celle évoquant des désaccords au sein du comité scientifique sur l’efficacité du vaccin ». Et de conclure que la stratégie nationale de vaccination nécessite une communication aussi bien dans les villes que dans les campagnes, tout en s’interrogeant sur les plans élaborés pour atteindre les citoyens des zones difficiles et éloignées.
Mourad Tabet
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