La Fédération démocratique du travail (FDT) a fêté le 1er Mai en présence de son secrétaire général, Abdelhamid Fatihi, et du Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar.
« La direction du parti m’a confié la responsabilité de transmettre sa solidarité et son soutien à la classe ouvrière dont la FDT constitue l’un des piliers », a déclaré ce dernier en l’occasion.
Il a également assuré les membres de cette centrale syndicale du soutien des Groupes socialistes dans les deux Chambres du Parlement et des ministres usfpéistes qui, a-t-il affirmé, s’engagent à défendre leurs revendications.
La célébration du 1er Mai de cette année diffère des précédentes puisque les Marocains ont été tenus en haleine par les récents débats du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara. Durant les dernières années, le Polisario et les Etats qui le soutiennent avaient, en effet, manœuvré en vue d’élargir la mission de la MINURSO aux droits de l’Homme dans les provinces sahariennes marocaines. Mais, grâce aux efforts déployés par S.M le Roi, les manœuvres de nos ennemis sont tombées à l’eau au cours de cette année, et le rapport du nouveau secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres ainsi que la résolution 2351 adoptée par les membres du Conseil de sécurité ont été équilibrés.
Le Premier secrétaire de l’USFP s’est également félicité du retrait des milices du Polisario de Guergarate suite à une décision de la communauté internationale.
Après avoir précisé que les séparatistes voulaient entraîner le Maroc vers la guerre, il a appelé le gouvernement à veiller à ce que se retrait soit total. Il s’agit d’un territoire cédé par le Maroc à l’ONU en 1991, a-t-il ajouté en rappelant que le Royaume est un pays pacifique et qu’il tient à éviter à tout prix une guerre dévastatrice pour la région.
La deuxième caractéristique qui a marqué ces festivités tient au fait que notre pays vient de sortir d’une crise politique qui a duré six mois au terme de laquelle un nouveau gouvernement a été constitué avec la participation de l’USFP.
A ce propos, Driss Lachguar s’est dit fier du rôle positif joué par le parti de la Rose en vue de mettre fin à cette crise politique.
Il a rappelé l’attitude adoptée par l’ancien chef du gouvernement à l’égard des centrales syndicales, exigeant de celles-ci de mettre leurs revendications sous le boisseau avant de prendre part au dialogue social, ce qui est aberrant, selon le dirigeant ittihadi.
Il a, en outre, rappelé la dernière déclaration du chef du gouvernement assurant qu’il n’y a aucun tabou et que son cabinet est ouvert à toutes les suggestions et propositions. « Nous espérons que cela soit le prélude à une ère nouvelle», a-t-il souhaité.
Le Premier secrétaire a, en outre, estimé que la première mesure que le gouvernement devrait prendre durant ses 100 jours en vue de prouver sa bonne foi consiste à mettre en application le reliquat de l’Accord du 26 avril 2011 et appelé à une réunion de la Commission nationale chargée de la réforme des caisses de retraite en vue de poser les jalons d’une nouvelle approche de cette réforme qui fasse pendant à la réforme partielle initiée par l’ancien Exécutif.
Pour sa part, le secrétaire général de la FDT, Abdelhamid Fatihi, a affirmé que la question sociale a été négligée par celui-ci vu les mesures attentatoires au pouvoir d’achat des ouvriers et des classes moyennes et défavorisées qu’il a prises.
Selon lui, l’ancien Exécutif avait vidé le dialogue social de sa substance, ce qui explique l’absence de toute mesure favorable à la classe ouvrière.
Mais, en dépit de sa déception, la position de la FDT à l’égard du gouvernement actuel se précisera en fonction de son approche de la question sociale et des mesures qu’il prendra à ce sujet.
Abondant dans le sens de Driss Lachguar, il a estimé que le gouvernement devrait prouver sa bonne foi en prenant des mesures telles que la mise en application de l’Accord du 26 avril 2011, de l’abrogation de l’article 288 du Code pénal et de l’adoption de la Convention n°87 de l’OIT relative aux libertés syndicales.
Il a également appelé à l’amélioration du pouvoir d’achat des salariés ; laquelle passe, entre autres, par l’augmentation des salaires, la révision du système fiscal et la baisse des charges sociales.
Il convient de rappeler que la FDT a fêté ce 1er Mai sous le thème : «Pour faire face aux processus de régression et préserver les acquis».
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