Le but des consultations est de parvenir à un système électoral consensuel qui combat l’abstention politique et garantit la participation politique et la transparence

er secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, a critiqué l’attitude du parti majoritaire qui veut imposer sa propre vision en ce qui concerne la réforme des lois électorales.

Lors de son passage mercredi dernier à l’émission « Confidences de presse » sur 2M, il a souligné que les consultations concernant les prochaines échéances électorales sont toujours en cours et que le processus électoral est une attribution des gouvernements du monde entier.

Il a expliqué que le Maroc a choisi le pluralisme et que le but des consultations est de parvenir à un système électoral consensuel qui combat l’abstention politique et garantit la participation politique et la transparence. Après avoir rappelé que le processus électoral actuel et le quotient électoral sont injustes, le dirigeant ittihadi a critiqué le fait que le PJD exprime publiquement sa position à propos dudit quotient alors que les consultations sont toujours en cours, qualifiant cette manière d’agir de « sorte d’épouvantail ».

Mieux encore, Driss Lachguar a affirmé que la majorité des partis, soit 99 % de ceux qui prennent part à ces consultations, sont favorables à la proposition relative à la modification du quotient électoral et ont critiqué l’attitude du PJD qui veut imposer sa vision sous prétexte qu’il est le premier parti en termes de sièges au Parlement. «Est-ce que les autres partis ne représentent rien ? », s’est-il interrogé à ce propos. Il y a lieu de souligner que le quotient électoral est actuellement basé sur le nombre de voix valides exprimées, alors que la majorité des partis politiques optent pour un quotient calculé sur la base du nombre des inscrits sur les listes électorales.

Selon le dirigeant socialiste, « calculer le quotient électoral sur la base des votes exprimés est injuste», affirmant qu’il y a «des partis dont les sièges ont été extorqués et donnés à d’autres partis ». Il a également rappelé que tout au long de l’histoire du Maroc, le processus électoral a toujours bénéficié d’un consensus, ajoutant que « les consultations qui se déroulent actuellement ont montré que des centaines de milliers de voix ont été perdues lors des élections précédentes, et ont conduit à une polarité artificielle »

Driss Lachguar a, par ailleurs, conseillé ceux qui s’opposent à cette réforme de recourir à la Cour constitutionnelle, tout en soulignant que « les réformes électorales ne doivent pas être considérées avec une logique égoïste ». Le dirigeant ittihadi s’est opposé à l’idée de constitution d’un gouvernement de technocrates surtout que le Maroc prépare les prochaines échéances, qu’il a besoin d’un gouvernement pleinement responsable, et que le peuple peut juger l’action des gouvernements sortants pendant les élections. « Si nous formons un gouvernement de technocrates comment pourra-t-on le juger ? », s’est-il demandé.

Concernant la peine de mort, Driss Lachguar a rappelé que la position officielle de l’USFP est claire depuis fort longtemps à propos de ce sujet, appelant à un débat serein et rationnel entre les différentes parties concernées pour parvenir à un consensus. « Je suis contre tout débat passionné. Nous savons d’avance à quoi peut aboutir un débat sur la peine capitale dans des conditions d’agitation émotionnelle», a-t-il précisé. Et d’ajouter: «Sur ce genre de questions, il devrait y avoir un consensus sociétal, il devrait y avoir un débat calme et rationnel». « Si nous appliquons cette peine, les crimes de ce genre prendront-ils fin? », s’est-il interrogé avant d’affirmer que «l’on ne peut pas lutter contre la criminalité seulement par la répression pénale, mais également et surtout par l’éducation ».

S’agissant de la création d’une instance illégale et illégitime par des séparatistes à Laâyoune, le Premier secrétaire de l’USFP a souligné que «nous sommes habitués à de telles manœuvres à l’approche des réunions de l’Assemblée générale des Nations unies ou du Conseil de sécurité, et nous avons vu le discours hostile du président algérien aux Nations unies contre le Maroc et comment notre voisin instrumentalise les séparatistes pour bloquer le passage d’El Guerguarat », tout en rappelant dans ce sens la réponse ferme du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres qui a sommé les séparatistes de ne pas entraver le mouvement commercial au niveau de ce passage liant le Maroc, la Mauritanie et les pays de l’Ouest de l’Afrique. « Nous savons au Maroc que l’Algérie, les pantins du Polisario, et une poignée d’égarés à l’intérieur de notre pays provoquent ces gesticulations », a-t-il mis en avant, ajoutant que «nous sommes un Etat d’institutions et de droit, et j’ai vu comment le procureur général a réagi avec responsabilité et sérénité dans cette affaire. Nous devons laisser la justice trancher dans ce dossier ».

Répondant à une question concernant le soutien financier aux artistes qui a suscité un tollé sur les réseaux sociaux, le Premier secrétaire a affirmé que ce soutien est un appui à la créativité et à l’art, et sans cela, cette créativité et cet art ne se perpétueront pas. Il a, par ailleurs, précisé que le ministère de la Culture accorde une attention particulière aux artistes qui souffrent en silence à cause de la pandémie de Covid-19.

Mourad Tabet.

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