Nous sommes parmi les rares partis les plus actifs et les plus présents sur différents fronts
• La lutte contre la crise de Covid-19 exige l’unité
nationale
• Nos adversaires ne cessent
de provoquer des conflits
artificiels et de nous pousser
à nous y impliquer
• La lutte contre la corruption commence par soi-même
• Nous ouvrons nos bras en tant que peuple marocain à nos frères d’Algérie afin de construire ensemble l’avenir
«Au moment où l’USFP soutenait que la lutte contre la crise du Covid-19 nécessitait l’unité nationale et un front national uni, les adversaires de notre parti ont tenté, à diverses reprises, de provoquer des conflits artificiels et de nous pousser à nous y impliquer ». C’est le constat dressé par le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, lors d’une réunion avec les membres du Conseil du parti dans la région de l’Oriental, tenue à distance vendredi soir, en présence des membres du groupe de travail chargé de cette région, à savoir Btissam Merras, Abdelhamid Jmahri et Abdelhamid Fatihi.
Dans son allocution en l’occasion, le dirigeant ittihadi a souligné que « quelques-uns, poussés par des calculs politiques étriqués, saisissent chaque occasion pour tenter de briser l’unité nationale », tout en mettant en garde contre les adversaires qui « vont se cacher derrière le slogan de la lutte contre la corruption et l’enrichissement sans cause » en faisant allusion dans ce sens à la déclaration d’un ministre d’Etat selon laquelle « le projet de loi sur l’enrichissement sans cause rencontre une résistance au sein de la majorité et de l’opposition », affirmant qu’il faut se méfier de ce genre de déclarations, car « il est facile avec la révolution numérique d’entraîner l’opinion publique dans les batailles qui ne la concernent pas. Tout cela présage d’une campagne électorale prématurée ».
Tout en soulignant que la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite ne devrait pas être seulement un slogan, mais commencer par des actes, de la responsabilité et des propositions. « Par conséquent, nous avons mis en garde sur le fait que la question est liée au Code pénal. Dans ce cas, il faut revenir à l’effort consenti par notre frère Abdelouahed Radi lorsqu’il était ministre de la Justice et aux vrais débats dont le fruit consiste en une véritable plateforme de refonte du Code pénal ».
Dans son allocution, Driss Lachguar a également abordé la problématique du secteur informel dans notre pays, soulignant que le parti de la Rose a toujours averti que les fragilités du pays proviennent de ce secteur qui forme 60 % de l’économie nationale et que la pandémie a dévoilé au grand jour.
Il a également mis en garde contre le fait que « des milliers de personnes travaillent aujourd’hui dans des entreprises clandestines ou dans un secteur des services dont les propriétaires ne paient ni les impôts ni les cotisations sociales de leurs salariés ».
Dans ce sens, Driss Lachguar a évoqué le cas flagrant du ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme. « Comment un ministre chargé des droits de l’Homme peut-il violer les droits de l’Homme en employant une salariée durant 24 ans sans la déclarer à la Caisse nationale de sécurité sociale ? », s’est-il interrogé. Et d’ajouter : « Comment le ministre d’Etat pourrait-il répondre aux questions et aux remarques concernant la situation des droits de l’Homme lors des réunions du Conseil des droits de l’Homme à Genève ? L’on sait qu’avec la révolution numérique, le monde est devenu un petit village et que les informations circulent rapidement et il sera difficile pour un ministre chargé des droits de l’Homme et des Relations avec le Parlement d’être notre représentant à ces réunions, alors que lui-même viole ces mêmes droits ».
Par ailleurs, Driss Lachguar a souligné que « la lutte contre la corruption commence par soi-même. Il y a ceux qui bénéficient, en même temps, de la retraite parlementaire et du salaire de ministre et ceux qui bénéficient du salaire de parlementaire, de celui de membre du bureau ou de la présidence du groupe parlementaire et de celui de membre de la région… à un moment où nous savons l’ampleur des dégâts que nous aurons à subir dans le futur sur les plans économique, social et financier ».
S’agissant de la région de l’Oriental, le dirigeant socialiste a mis en valeur les efforts qui y ont été consentis depuis le gouvernement de l’Alternance. Cependant, il reconnaît qu’elle a encore besoin du soutien de l’Etat dans divers domaines tels que le tourisme, l’énergie, la santé, la gouvernance et l’administration, la jeunesse et le sport, tout en se posant des questions sur le fait que cette région qui représente 12 % de la superficie du pays, dispose seulement de 3 aéroports, 3 ports et 3 barrages, 49 maisons de jeunes, un hôpital universitaire, 10 hôpitaux et 41 centres médicaux.
Dans son allocution, Driss Lachguar a également exhorté les représentants de cette région au Conseil national du parti à accorder plus d’attention à tout ce qui est local et à être présents politiquement sur la scène partisane, soulignant que l’USFP est fortement présent sur les fronts syndical, médiatique, intellectuel et culturel, et au sein de plusieurs organisations professionnelles. Cependant, il n’est pas politiquement présent avec la même force sur la scène partisane, malgré le fait que « nous sommes parmi les partis les plus actifs et les plus présents sur différents fronts et même aujourd’hui, en pleine crise de Covid-19, l’ensemble des Ittihadies et Ittihadis accomplissent leur devoir en organisant des activités à travers les plateformes numériques ».
Driss Lachguar a aussi rappelé le grand meeting historique organisé par l’USFP dans la ville d’Oujda le 7 décembre 2018 en présence du Moujahid feu Abderrahmane El Youssoufi, et lors duquel le Premier secrétaire avait lancé un appel à l’Algérie pour l’unité et le dépassement des entraves qui empêchent le développement de la région maghrébine, considérant que cet appel est aujourd’hui vital pour faire face à la crise de Covid-19. « Nos frères algériens doivent comprendre que l’ennemi n’existe pas à l’Ouest de leur frontière. Aujourd’hui, il est manifestement confirmé que l’ennemi aussi bien de l’Algérie que du Maroc, c’est cette pandémie qui a frappé le monde entier », a-t-il précisé. Et de s’adresser directement aux dirigeants algériens en disant : « Il est temps pour vous de vous pencher sur les vrais défis qui se posent au peuple algérien. Rassurez-vous qu’à l’Ouest, vous n’avez ni ennemi ni adversaire et que les milliards que vous dépensez pour acheter des armes ne nous concernent pas. Nous ouvrons nos bras en tant que peuple marocain à nos frères d’Algérie afin de construire ensemble l’avenir, car nous croyons, dans la même logique de la politique menée par S.M le Roi en Afrique, que celle-ci s’adresse aussi au peuple algérien frère et c’est sur sa base que nous travaillons ».
Lors de cette réunion, Said Baaziz, coordinateur régional de l’Oriental, a évoqué, dans son allocution, les événements qui ont été organisés dans cette région, dont le plus important est le meeting historique à Oujda durant lequel feu Si Abderrahmane El Youssoufi a appelé à l’unité marocco-algérienne, ainsi que la réunion du conseil régional présidée par le Premier secrétaire de l’USFP le 18 janvier 2020, et la première réunion tenue par la coordination régionale consacrée aux questions organisationnelles, en plus de la participation à la lecture de la Fatiha à la mémoire du regretté Si Abderrahmane El Youssoufi.
Mourad Tabet
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