Nous n’acceptons aucunement que certains se permettent de nous dicter ce que nous devons faire ou ne pas faire

«J’appellerai prochainement à la tenue d’une réunion du Bureau politique du parti », a affirmé Driss Lachguar dans une déclaration aux médias ajoutant que cette réunion se tiendra, bien entendu, selon un ordre du jour préétabli avec, pour point principal, les conséquences de la pandémie du coronavirus sur l’économie nationale et les moyens de gérer au mieux l’après crise sanitaire. Et au vu de l’ampleur de cette crise sans précédent, a-t-il souligné, « nous sommes tous tenus d’adhérer aux grands efforts que cela nécessite afin de relever cet énorme défi ».
Le Premier secrétaire de l’USFP a, par ailleurs, précisé que lors de la prochaine réunion du Bureau politique, son exposé portera sur plusieurs questions qui suscitent l’intérêt de l’ensemble des Ittihadis dont le projet de loi concernant l’utilisation des réseaux sociaux.
Et à la question de savoir pourquoi le Bureau politique n’a pas tenu de réunion pour définir une position concernant ce projet de loi, Driss Lachguar a répondu : « Nous n’avons nullement opté pour le silence à ce propos. Nous sommes d’ailleurs en contact permanent et en réunions régulières même si c’est à distance. Bon nombre des membres du Bureau politique ont exprimé leur avis. Pour ma part, j’ai parlé de ce sujet dans le quotidien « Akhbar Alyaoum » et ce en fonction de tous ces échanges qui se déroulent au sein des institutions du parti.
Le Premier secrétaire n’a pas manqué, non plus, de souligner que concernant quelque question que ce soit, le dernier mot et la seule décision qui comptent reviennent aux Ittihadies et Ittihadis. Nous ne pouvons en aucun cas accepter que certains se permettent de nous dicter ce que nous devons faire ou ne pas faire et quand nous devons nous réunir ou pas ».
Pour ce qui est des appels à la démission du ministre de la Justice suite aux remous suscités par le projet de loi en question, Driss Lachguar a expliqué qu’il s’est représenté dans le cas d’espèce des situations qui  ne sont pas sans rappeler que la destitution ou la démission sont du seul ressort d’institutions nationales bien définies. Il cite à ce propos le cas de Lahcen Daoudi alors ministre de la Gouvernance et cette décision de sa destitution qui avait été adoptée par le PJD mais qui n’a eu pour effet que de mettre le chef du gouvernement de l’époque dans une position particulièrement délicate. Ou encore cet autre cas de Mohamed Louafa qui s’est fait enjoindre par l’ex-secrétaire général de l’Istiqlal, Hamid Chabat, de quitter le gouvernement sans que cela ait de l’effet, Louafa ayant argué, justement, que pour les destitutions et démissions des membres du gouvernement, c’est une tout autre procédure.
Il va sans dire qu’il y a un capital-confiance indéniable entre l’USFP et tous les Ittihadies et Ittihadis qui servent dans des institutions étatiques ou élues, assure enfin le Premier secrétaire. Et étant grandement convaincus du référentiel de leur parti, de sa culture politique et de ses valeurs, ajoute-t-il, ils n’ont pas à en référer à sa direction à chaque fois ou  pour toutes les questions qui se posent.
Le Parti des forces populaires, conclut-il, constitue depuis toujours un espace d’échange et de dialogue qui ne peut en aucun cas se laisser contrarier par les divergences des points de vue de ses militantes et de ses militants, connus à travers toutes les sections et régions du Maroc   pour être des défenseurs acharnés des valeurs de leur parti et de son référentiel.

 

M.B.A

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