L’exercice par les régions de leurs prérogatives doit être la règle et l’intervention de l’Etat, l’exception Le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, a décliné hier à Mohammedia la vision que le parti de la Rose a de la régionalisation avancée et de la déconcentration administrative.
Ouvrant les travaux de la journée d’étude sur «La régionalisation et la déconcentration» modérée par Mehdi Mezouari, membre du Bureau politique du parti, il a mis en relief le fait que « la régionalisation est un élément essentiel pour la mise en oeuvre du projet économique et de développement ».
La région « n’est pas seulement des institutions élues au suffrage universel direct et dotée de prérogatives bien définies par des textes de loi. Elle va au-delà de ceux-ci vu que les régions doivent exercer pleinement leurs prérogatives et que ceci soit la règle et que l’intervention de l’Etat soit l’exception », a déclaré le dirigeant socialiste en précisant que l’Etat doit donner aux régions le droit d’«élaborer des programmes nécessaires pour réaliser les objectifs définis dans un cadre de complémentarité et de solidarité ». Ce qui suppose « la révision de la relation de l’Etat avec les représentants dans les conseils régionaux et les administrations déconcentrées de façon à ce que le premier ne soit pas un tuteur, un contrôleur et responsable dans la mise en application des lois, mais un partenaire et un accompagnateur des élus régionaux pour la réalisation de leurs missions ».
Le Maroc, a poursuivi Driss Lachguar, s’est engagé ces dernières années dans de nombreuses réformes sur les plans politique, social et économique. Le débat sur les concepts de la centralisation, de la décentralisation et de la régionalisation a été entamé depuis le message que S.M. le Roi Mohammed VI a adressé aux participants lors du Colloque national sur l’aménagement du territoire tenu en 2003. « Ce message contenait un appel à une révision de la législation en matière de décentralisation et de déconcentration », a-t-il précisé en soulignant que ce débat s’est poursuivi depuis ce temps-là, mais qu’il a été gelé sous le gouvernement précédent. Il aura fallu l’intervention de S.M le Roi Mohammed VI pour le relancer. Dans son discours à l’occasion de la Fête du Trône le 29 juillet 2018, le Souverain a, en effet, insisté sur la nécessité d’adopter une Charte de déconcentration administrative avant la fin du mois d’octobre prochain, instrument qui donnera les moyens aux responsables locaux de prendre leurs décisions et d’exécuter les programmes de développement économique et social, en accord et en cohérence avec les visées de la Régionalisation avancée. Le Premier secrétaire de l’USFP a précisé que le parti participe à travers sa présence au gouvernement actuel à l’élaboration de ce grand projet.
Après avoir défini quelques notions telles que la décentralisation et la déconcentration, Mohammed Benabdelkader, membre du Bureau politique, ministre de la Réforme administrative et de la Fonction publique, a présenté, pour sa part, un exposé sur « La déconcentration administrative, un levier de la régionalisation avancée ».
La régionalisation avancée ne peut être mise sur les rails par le transfert des pouvoirs entre l’administration centrale et les administrations déconcentrées, mais essentiellement par la révision de fond en comble de la structure administrative de l’Etat, a-t-il souligné avant d’annoncer que le projet de la Charte de déconcentration administrative est fin prêt et qu’il sera bientôt soumis au Conseil de gouvernement.
Il convient de souligner que plusieurs élus régionaux, chercheurs et experts nationaux et internationaux ont participé à cette journée d’étude. Notamment Klaus-Peter Friedrich, représentant de la Fondation Friedrich Ebert, qui a parlé de l’expérience allemande en matière de décentralisation, Violeta Paz, experte espagnole, qui a traité dans son exposé de l’expérience espagnole, Daniel Lippan, conseiller juridique belge, qui a décliné le modèle belge en matière de régionalisation et de décentralisation et Helder Conceição, expert dans le domaine de la réforme de l’administration qui a axé son intervention sur les modèles de décentralisation en Europe en général et en Suède et au Portugal en particulier.
Par la suite, Khattat Yanja, dirigeant istiqlalien et président du conseil régional de Dakhla-Oued Eddahab, Abdelhamid Jmahri, membre du Bureau politique et vice-président de la région de Casablanca-Settat et Mohammed El Alami, membre du Bureau politique de l’USFP et président du Groupe socialiste à la Chambre des conseillers et vice-président du conseil de la région de Tanger-Tétouan, ont exposé leurs points de vue sur la régionalisation et la déconcentration
Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.
Ouvrant les travaux de la journée d’étude sur «La régionalisation et la déconcentration» modérée par Mehdi Mezouari, membre du Bureau politique du parti, il a mis en relief le fait que « la régionalisation est un élément essentiel pour la mise en oeuvre du projet économique et de développement ».
La région « n’est pas seulement des institutions élues au suffrage universel direct et dotée de prérogatives bien définies par des textes de loi. Elle va au-delà de ceux-ci vu que les régions doivent exercer pleinement leurs prérogatives et que ceci soit la règle et que l’intervention de l’Etat soit l’exception », a déclaré le dirigeant socialiste en précisant que l’Etat doit donner aux régions le droit d’«élaborer des programmes nécessaires pour réaliser les objectifs définis dans un cadre de complémentarité et de solidarité ». Ce qui suppose « la révision de la relation de l’Etat avec les représentants dans les conseils régionaux et les administrations déconcentrées de façon à ce que le premier ne soit pas un tuteur, un contrôleur et responsable dans la mise en application des lois, mais un partenaire et un accompagnateur des élus régionaux pour la réalisation de leurs missions ».
Le Maroc, a poursuivi Driss Lachguar, s’est engagé ces dernières années dans de nombreuses réformes sur les plans politique, social et économique. Le débat sur les concepts de la centralisation, de la décentralisation et de la régionalisation a été entamé depuis le message que S.M. le Roi Mohammed VI a adressé aux participants lors du Colloque national sur l’aménagement du territoire tenu en 2003. « Ce message contenait un appel à une révision de la législation en matière de décentralisation et de déconcentration », a-t-il précisé en soulignant que ce débat s’est poursuivi depuis ce temps-là, mais qu’il a été gelé sous le gouvernement précédent. Il aura fallu l’intervention de S.M le Roi Mohammed VI pour le relancer. Dans son discours à l’occasion de la Fête du Trône le 29 juillet 2018, le Souverain a, en effet, insisté sur la nécessité d’adopter une Charte de déconcentration administrative avant la fin du mois d’octobre prochain, instrument qui donnera les moyens aux responsables locaux de prendre leurs décisions et d’exécuter les programmes de développement économique et social, en accord et en cohérence avec les visées de la Régionalisation avancée. Le Premier secrétaire de l’USFP a précisé que le parti participe à travers sa présence au gouvernement actuel à l’élaboration de ce grand projet.
Après avoir défini quelques notions telles que la décentralisation et la déconcentration, Mohammed Benabdelkader, membre du Bureau politique, ministre de la Réforme administrative et de la Fonction publique, a présenté, pour sa part, un exposé sur « La déconcentration administrative, un levier de la régionalisation avancée ».
La régionalisation avancée ne peut être mise sur les rails par le transfert des pouvoirs entre l’administration centrale et les administrations déconcentrées, mais essentiellement par la révision de fond en comble de la structure administrative de l’Etat, a-t-il souligné avant d’annoncer que le projet de la Charte de déconcentration administrative est fin prêt et qu’il sera bientôt soumis au Conseil de gouvernement.
Il convient de souligner que plusieurs élus régionaux, chercheurs et experts nationaux et internationaux ont participé à cette journée d’étude. Notamment Klaus-Peter Friedrich, représentant de la Fondation Friedrich Ebert, qui a parlé de l’expérience allemande en matière de décentralisation, Violeta Paz, experte espagnole, qui a traité dans son exposé de l’expérience espagnole, Daniel Lippan, conseiller juridique belge, qui a décliné le modèle belge en matière de régionalisation et de décentralisation et Helder Conceição, expert dans le domaine de la réforme de l’administration qui a axé son intervention sur les modèles de décentralisation en Europe en général et en Suède et au Portugal en particulier.
Par la suite, Khattat Yanja, dirigeant istiqlalien et président du conseil régional de Dakhla-Oued Eddahab, Abdelhamid Jmahri, membre du Bureau politique et vice-président de la région de Casablanca-Settat et Mohammed El Alami, membre du Bureau politique de l’USFP et président du Groupe socialiste à la Chambre des conseillers et vice-président du conseil de la région de Tanger-Tétouan, ont exposé leurs points de vue sur la régionalisation et la déconcentration
Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.
Mourad Tabet
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