Les membres de la Commission administrative nationale de l’USFP ont adopté la Charte d’éthique et élu la liste nationale des femmes et des jeunes pour les élections législatives prévues le 7 octobre prochain.
En tant que président de la Commission d’arbitrage et d’éthique au sein de l’USFP, Abdelouahed Radi a présenté les soubassements philosophiques de la Charte d’éthique, lors de la réunion de la Commission administrative (CA) tenue samedi dernier au siège central de l’USFP à Rabat en présence du Premier secrétaire, Driss Lachguar, du Président de la CA, Habib El Malki et des membres du Bureau politique.
Selon Abdelouahed  Radi, la Charte d’éthique élaborée par la Commission d’arbitrage et d’éthique est basée sur une idée fondamentale, à savoir qu’il ne faut absolument pas faire  la séparation entre politique et morale. Dans cet esprit, il a rappelé une phrase du philosophe français, Jean-Jacques Rousseau, qui avait dit : «Ceux qui voudront traiter séparément la morale et la politique n’entendront jamais rien à aucune des deux».
La morale, la démocratie et la politique, d’après l’ancien Premier secrétaire de l’USFP, ont les mêmes finalités et les mêmes moyens. Mais ces derniers doivent être pacifiques, c’est-à-dire sans recours ni à la contrainte, ni à la force ni à la violation des règles du jeu. Les politiques doivent utiliser, par contre, des moyens moraux pour arriver à leurs fins en recourant notamment aux arguments pour convaincre les autres.
Par la suite, Abdelouahed Radi a détaillé quelques conditions sine qua non pour pratiquer la politique tout en respectant les règles de l’éthique. Le politique doit faire preuve d’abnégation, servir les citoyens, être prêt à aider les autres, être sage et également optimiste, car l’action politique vise essentiellement l’amélioration des conditions de vie de la population.
Par ailleurs, Radi a mis en exergue le fait que la politique suppose que l’individu a un projet collectif qui prime et prédomine l’ambition personnelle. Celle-ci est une bonne chose et elle est légitime, mais elle doit s’inscrire dans le cadre d’un projet sociétal collectif. 
Une autre idée défendue par Abdelouahed Radi est celle estimant que la politique suppose également la concurrence entre les politiques. Mais cette concurrence ne doit pas conduire à la destruction de l’adversaire politique. « La concurrence est celle des idées, des valeurs et des programmes et ne signifie absolument pas la destruction de l’autre, qu’il s’agisse d’un individu ou d’un groupe », a-t-il insisté. Et d’jouter que l’USFP et ses dirigeants comme Abderrahim Bouabid ont toujours mis l’accent sur la nécessité d’unir l’action politique et la morale.
Pour sa part, Mohammed Lakhssassi, rapporteur de ladite Commission d’arbitrage et d’éthique, a affirmé que la préparation de la Charte d’éthique a nécessité 17 mois de travail acharné des membres de cette commission. «Du 17 juillet 2014 à avril 2016, la Commission a tenu 17 réunions, soit une réunion par mois. En février dernier, nous avons approuvé la version finale qui a été par la suite adopté en avril dernier lors d’une réunion conjointe entre le Bureau politique et les membres de la Commission d’arbitrage et d’éthique ». C’est cette version même qui a été adoptée à l’unanimité samedi dernier par les membres de la Commission administrative du parti de la Rose.
Concernant le deuxième point à l’ordre du jour de cette réunion, à savoir la liste nationale des femmes et des jeunes, Habib El Malki a rappelé que l’USFP est désormais un parti d’institution, ce qui lui impose d’adopter une procédure démocratique dans le choix de ses candidats au niveau national. Il a précisé que le Bureau politique a créé toutes les conditions nécessaires pour que cette opération se passe dans la transparence la plus totale.
 Il a par la suite donné la parole à Mustapha Ajjab, membre du Bureau politique qui a évoqué la procédure adoptée par les membres de la Commission administrative lors de la session de juillet dernier pour le choix des candidats du parti concernant les listes des femmes et des jeunes.
Ajjab a affirmé que 45 femmes et 49 jeunes (dont 5 filles) ont déposé leurs candidatures à la liste nationale des femmes et des jeunes, ajoutant que 3 femmes ont retiré par la suite leurs candidatures. Une commission désignée par le Bureau politique a minutieusement étudié toutes les candidatures pour qu’il n’y ait aucune équivoque. 
Et pour que les élections se passent dans la transparence, quatre bureaux de vote ont étémis en place. Chaque bureau était composé d’un membre du Bureau politique, d’un membre de la Commission d’arbitrage et d’éthique et de membres de la Commission administration à condition qu’aucun de ces membres n’ait une relation familiale avec les candidats. Chaque membre de la Commission vote en présentant sa carte d’identité. Et après le dépouillement des bulletins de vote par les quatre bureaux, les résultats ont été transmis à un bureau central présidé par le Président de la Commission administrative, Habib El Malki, seul habilité  à annoncer les résultats définitifs du vote.
Il convient de noter qu’avant la réunion de la Commission administrative nationale, le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, avait présidé vendredi dernier une réunion avec les secrétaires du parti dans les provinces et les régions, et ce en présence du Président de la Commission administrative, Habib El Malki et des membres du Bureau politique. Cette réunion a été consacrée essentiellement à toutes les questions se rapportant aux candidatures et aux préparatifs pour les élections législatives du 7 octobre prochain.

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