LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS A JOUÉ UN RÔLE MARQUANT DANS LES RENCONTRES CONTINENTALES ET INTERNATIONALES

ette conférence de presse est une occasion idoine pour faire la lumière sur plusieurs sujets qui préoccupent l’opinion publique. Car nous considérons que la chose parlementaire est aussi une chose publique. Nous sommes convaincus que la presse et les médias ont le droit d’interpeller la présidence de la Chambre des représentants dans le but d’informer l’opinion publique, comme c’est le cas pour les députés qui interpellent les membres du gouvernement». C’est avec cette profonde conviction que le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki a ouvert hier matin au siège du Parlement sa rencontre avec la presse nationale, la deuxième depuis son élection à la tête de cette institution.
Durant cette conférence de presse, Habib El Malki a affirmé que l’ouverture de la présidence sur les médias s’inscrit dans le cadre de la nouvelle culture qu’il est en train de mettre en place au sein de l’institution législative. Laquelle culture est fondée tout d’abord sur le respect des normes juridiques. Elle est ensuite ouverte sur le monde extérieur, car la chose parlementaire est une res publica selon l’expression latine. Cette culture permet enfin à cette institution constitutionnelle d’acquérir un statut privilégié.
Pour le président de la Chambre des représentants, cette nouvelle culture a commencé à porter ses fruits. Plusieurs indicateurs confirment son point de vue.


«Le premier indicateur qu’il faut mettre en exergue a trait au taux de présence aux séances plénières de la Chambre», a précisé Habib El Malki. Et d’ajouter : «Le taux de présence aux séances plénières a atteint 80%, alors que la présence des députés aux travaux des commissions parlementaires a parfois dépassé les 75%. Ces taux élevés résultent de la stricte application du règlement intérieur de la Chambre des représentants. Cette réalité pousse nombre de citoyens à changer d’opinion à propos de l’institution parlementaire» et «renforce la crédibilité de celle-ci». «Il faut renforcer ce changement positif lors des prochaines sessions», a-t-il souligné.
Le deuxième indicateur concerne la diplomatie parlementaire. A ce sujet, Habib El Malki a apporté  une précision importante. «Je ne considère pas la diplomatie parlementaire comme diplomatie parallèle. Il n’y a qu’une seule diplomatie qui s’inspire des mêmes constantes, des mêmes principes. Mais elle est pratiquée sur plusieurs fronts», a-t-il précisé.
Selon lui, la Chambre des représentants a pratiqué la diplomatie de proximité, ce qui lui a permis de jouer un rôle marquant dans les rencontres continentales et internationales. «En toute modestie et en toute objectivité, le rôle de la Chambre des représentants s’est nettement renforcé. En tant qu’institution, on nous consulte avant de prendre toute initiative ou décision aussi bien au niveau arabe, continental qu’international», a-t-il mis en exergue.
Habib El Malki a, par la suite, dressé le bilan de la diplomatie parlementaire depuis son élection à la tête de cette Chambre.
Au niveau arabe, il a affirmé que la présidence du Maroc de l’Union parlementaire arabe a créé un changement au sein de cette Union malgré les crises que traverse le monde arabe. «Notre présidence a donné une nouvelle dimension à l’action parlementaire en dépit de la différence des situations au sein des pays arabes et en dépit également des différences entre ces pays en termes d’édification démocratique et de respect des droits de l’Homme», a-t-il souligné.
Au plan africain, le président de la Chambre des représentants a affirmé que la position du Maroc s’est renforcée par la présence de l’institution parlementaire au sein de l’Union parlementaire africaine. «Nous jouissons maintenant d’un statut privilégié dans les instances de cette Union. Nous sommes en train de finaliser la procédure d’adhésion à cette institution panafricaine. L’adhésion du Parlement marocain sera entérinée lors de la réunion qui se tiendra en Afrique du Sud en mai prochain», a-t-il noté.
En outre, il a assuré que la Chambre des représentants a noué des relations fortes avec le Parlement de la CEDEAO grâce à la signature d’une convention bilatérale en octobre dernier. «Ce changement ouvrira de nouveaux horizons» entre le Maroc et la CEDEAO d’autant plus qu’il y a eu accord de principe à propos de l’intégration du Royaume à cette instance régionale qui est la plus importante au niveau du continent africain.
Dans ce même cadre, le président de la Chambre des représentants a assuré que la première Chambre est en train de préparer une rencontre avec le Parlement de la CEDEAO avant fin mars prochain, laquelle sera consacrée essentiellement à la valeur ajoutée que le Royaume pourrait apporter à la CEDEAO.
«Il y a un changement profond de la position de plusieurs pays influents d’Amérique latine vis-à-vis de la cause nationale», a souligné Habib El Malki, tout en rappelant par l’exemple la motion adoptée récemment par les deux Chambres du Parlement chilien soutenant l’initiative marocaine d’autonomie comme solution réaliste au conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Il a également rappelé que la position de l’Uruguay est hostile à la marocanité du Sahara et qu’une délégation importante du Parlement de ce pays a effectué une visite dans les provinces du Sud pour s’enquérir de leur développement. Le président de la Chambre des représentants a affirmé en substance que cela permettra de faire évoluer positivement la position de ce pays. «La diplomatique parlementaire de proximité permettra de rectifier les positions de certains pays vis-à-vis du Sahara», a-t-il soutenu.
Concernant l’Asie et notamment les pays du Sud-Est du continent, le président de la Chambre des représentants a exprimé son souhait de voir la Chambre présenter au cours de l’année prochaine une demande d’adhésion en tant que membre observateur au Parlement de cette aire géographique. «Ce statut nous permettra de faire passer nos positions surtout celles concernant notre cause nationale», a précisé Habib El Malki avant de mettre en relief le fait que « l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie constituent un triangle influent pour l’avenir du monde». «L’avenir du monde, a-t-il poursuivi, ne se trouve ni en Europe ni en Amérique, mais en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Ce qui influera sur les prises de décisions au niveau international».
Concernant le troisième indicateur, le président de la Chambre des représentants a précisé que le travail législatif de celle-ci participe d’une action qualitative ; les textes de loi adoptés valant plus par leur qualité que par leur quantité.
Dans ce sens, il a affirmé que ces textes portent sur des sujets ayant trait à l’avenir du Maroc à l’instar de ceux concernant la réorganisation du CNDH et les violences faites aux femmes.
Après avoir précisé qu’il a lu les critiques adressées à ce dernier texte par les associations défendant les droits des femmes qu’il a qualifiées de judicieuses, il a affirmé que la loi n’est pas un texte sacré et figé, mais qu’elle peut être enrichie et modifiée.

Mourad Tabet

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