La presse écrite passe par une zone de turbulences depuis le début de la crise sanitaire. Certes, elle est mal-en-point depuis longtemps, mais la pandémie du Covid-19 a aggravé davantage sa crise.
De plus, la décision malencontreuse de l’ancien ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, El Hassan Abyaba, demandant à tous les éditeurs de suspendre la publication et la distribution de la presse papier à partir du 22 mars jusqu’à nouvel ordre a enfoncé davantage le clou.
Son communiqué avait souligné que son département tient compte des rôles importants et vitaux que joue la presse marocaine et exhorté tous les organes de presse concernés à continuer à fournir de l’information dans des formats alternatifs, vu les circonstances actuelles, contribuant ainsi aux côtés d’autres composantes des médias nationaux aux efforts d’information et de sensibilisation adressés aux citoyens.
Cette information est tombée comme un couperet sur la presse écrite. Et ce qui est encore plus grave, c’est que le ministre n’a pas pipé mot sur les mesures d’accompagnement éventuellement prises pour aider les entreprises de presse à surmonter cette crise et n’avait apparemment pas consulté les instances nationales représentatives de la profession ou les entreprises de presse avant de prendre une décision d’une telle gravité comme le prouve la déclaration du président du Conseil national de la presse, Youness Moujahid, qui a critiqué la décision unilatérale du ministère de la Culture de suspendre l’édition, l’impression et la distribution des journaux.
Pour sortir de cette crise profonde qui secoue le secteur de la presse, le président du Conseil national de la presse (CNP), qui est – faut-il le rappeler- une institution nationale contrairement aux allégations de certains, a tiré la sonnette d’alarme. « De manière générale, les répercussions de la conjoncture actuelle sont graves et touchent tant la presse électronique que papier. Mais, le problème concerne essentiellement la presse papier. On note une forte régression de la publicité due au fait que nombre d’annonceurs ont suspendu leurs contrats avec les journaux. A cela s’ajoute le problème des ventes au numéro. On ne sait pas comment on pourra régler cette crise après la fin de cette conjoncture », a-t-il souligné dans un entretien accordé à nos confrères de Les Eco.
Pour le président du CNP, la société marocaine a besoin d’une presse professionnelle, particulièrement durant les périodes de crise. Dans ce sens, il a noté dans un entretien avec Hespress que le CNP est « prêt à dialoguer avec le gouvernement » à propos de cette situation et que le Conseil va présenter des propositions qui « ne diffèrent pas de celles du Syndicat national de la presse marocaine ou de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) ».
Il y a lieu de souligner que dans plusieurs pays comme l’Espagne ou la Grande-Bretagne ou encore la Tunisie, il y a un débat sur la nécessité de prendre des décisions urgentes pour soutenir la presse.
Pour sa part, la députée du Groupe de l’USFP à la Chambre des représentants, Hanane Rihab, a interpellé le ministre de la Culture sur les conséquences de la crise du Covid-19 sur les entreprises de presse.
«Nous vous saisissons, monsieur le ministre, à propos des mesures que vous comptez mettre en place pour sauver les entreprises de presse papier et numérique, ainsi que les radios privées, d’une faillite économique et éviter la survenue d’un drame social dans notre pays à cause des mesures qui ont touché une centaine d’employés de ce secteur», a souligné la députée ittihadie dans une question orale adressée au nouveau ministre de la Culture.
Par ailleurs, l’Union internationale de la presse francophone (UPF) a lancé un appel aux gouvernements, dont celui du Maroc, les exhortant à soutenir la presse.
Dans une lettre adressée à Saad Dine El Otmani, elle a appelé le gouvernement à consentir « une aide complémentaire substantielle » pour permettre aux médias de faire face à la crise actuelle qui, selon elle, « risque de voir purement et simplement disparaître certains supports ».
Et l’UPF d’ajouter dans sa lettre datée du 8 avril que « les médias sont un élément essentiel du développement économique et humain. Ils ont aussi montré leur caractère irremplaçable de support d’information au moment où vous avez engagé les mesures de précaution nécessaires face à cette pandémie. Ils sont irremplaçables dans une société en développement ».
De plus, la décision malencontreuse de l’ancien ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, El Hassan Abyaba, demandant à tous les éditeurs de suspendre la publication et la distribution de la presse papier à partir du 22 mars jusqu’à nouvel ordre a enfoncé davantage le clou.
Son communiqué avait souligné que son département tient compte des rôles importants et vitaux que joue la presse marocaine et exhorté tous les organes de presse concernés à continuer à fournir de l’information dans des formats alternatifs, vu les circonstances actuelles, contribuant ainsi aux côtés d’autres composantes des médias nationaux aux efforts d’information et de sensibilisation adressés aux citoyens.
Cette information est tombée comme un couperet sur la presse écrite. Et ce qui est encore plus grave, c’est que le ministre n’a pas pipé mot sur les mesures d’accompagnement éventuellement prises pour aider les entreprises de presse à surmonter cette crise et n’avait apparemment pas consulté les instances nationales représentatives de la profession ou les entreprises de presse avant de prendre une décision d’une telle gravité comme le prouve la déclaration du président du Conseil national de la presse, Youness Moujahid, qui a critiqué la décision unilatérale du ministère de la Culture de suspendre l’édition, l’impression et la distribution des journaux.
Pour sortir de cette crise profonde qui secoue le secteur de la presse, le président du Conseil national de la presse (CNP), qui est – faut-il le rappeler- une institution nationale contrairement aux allégations de certains, a tiré la sonnette d’alarme. « De manière générale, les répercussions de la conjoncture actuelle sont graves et touchent tant la presse électronique que papier. Mais, le problème concerne essentiellement la presse papier. On note une forte régression de la publicité due au fait que nombre d’annonceurs ont suspendu leurs contrats avec les journaux. A cela s’ajoute le problème des ventes au numéro. On ne sait pas comment on pourra régler cette crise après la fin de cette conjoncture », a-t-il souligné dans un entretien accordé à nos confrères de Les Eco.
Pour le président du CNP, la société marocaine a besoin d’une presse professionnelle, particulièrement durant les périodes de crise. Dans ce sens, il a noté dans un entretien avec Hespress que le CNP est « prêt à dialoguer avec le gouvernement » à propos de cette situation et que le Conseil va présenter des propositions qui « ne diffèrent pas de celles du Syndicat national de la presse marocaine ou de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) ».
Il y a lieu de souligner que dans plusieurs pays comme l’Espagne ou la Grande-Bretagne ou encore la Tunisie, il y a un débat sur la nécessité de prendre des décisions urgentes pour soutenir la presse.
Pour sa part, la députée du Groupe de l’USFP à la Chambre des représentants, Hanane Rihab, a interpellé le ministre de la Culture sur les conséquences de la crise du Covid-19 sur les entreprises de presse.
«Nous vous saisissons, monsieur le ministre, à propos des mesures que vous comptez mettre en place pour sauver les entreprises de presse papier et numérique, ainsi que les radios privées, d’une faillite économique et éviter la survenue d’un drame social dans notre pays à cause des mesures qui ont touché une centaine d’employés de ce secteur», a souligné la députée ittihadie dans une question orale adressée au nouveau ministre de la Culture.
Par ailleurs, l’Union internationale de la presse francophone (UPF) a lancé un appel aux gouvernements, dont celui du Maroc, les exhortant à soutenir la presse.
Dans une lettre adressée à Saad Dine El Otmani, elle a appelé le gouvernement à consentir « une aide complémentaire substantielle » pour permettre aux médias de faire face à la crise actuelle qui, selon elle, « risque de voir purement et simplement disparaître certains supports ».
Et l’UPF d’ajouter dans sa lettre datée du 8 avril que « les médias sont un élément essentiel du développement économique et humain. Ils ont aussi montré leur caractère irremplaçable de support d’information au moment où vous avez engagé les mesures de précaution nécessaires face à cette pandémie. Ils sont irremplaçables dans une société en développement ».
Mourad Tabet
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