Le Bureau politique de l’USFP a tenu, mercredi, sous la présidence du Premier secrétaire, Driss Lachguar, une réunion consacrée à l’examen de la situation actuelle dans notre pays, et ce dans son contexte international, continental et régional. Après examen approfondi des différents sujets, le Bureau politique a relevé ce qui suit :
Constantes nationales
-Le Bureau politique loue l’ensemble des efforts diplomatiques, militaires et politiques menés avec perspicacité, sagesse et courage parle Souverain en vue de consolider notre intégrité territoriale et de concrétiser nos droits. sur le terrain et lors des fora internationaux, et ce en se basant sur la force de la légitimité. Tout en appelant à davantage d’adhésion collective et inconditionnelle dont tous les Marocains ont fait preuve depuis le début du processus de parachèvement et de renforcement de notre intégrité territoriale, le Bureau politique estime, par là même, que toute tergiversation, quelles qu’en soient les justifications, idéologiques, permanentes ou provisoires, ne servira pas cet objectif aussi noble qu’existentiel pour la nation marocaine.
-Le Bureau politique considère que les positions du voisin de l’Est et sa persistante agressivité constituent des comportements inacceptables et condamnables qui menacent l’entité maghrébine et le bassin méditerranéen, de même qu’elles créent des conditions de désintégration dans la région.
– Le Bureau politique salue hautement l’adhésion officielle et populaire manifestée dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19, afin que notre pays puisse dépasser cette crise sanitaire. A ce propos, il appelle le gouvernement et tous les acteurs institutionnels à redoubler d’efforts pour être à la hauteur de la volonté du Souverain visant à limiter les effets de la pandémie et à renforcer les structures économiques, sociales et culturelles …
Par conséquent, le gouvernement est tenu de créer de meilleures conditions de communication, sur les plans technique, logistique et médiatique afin que notre pays puisse gagner ce pari qui se veut complexe même pour les économies puissantes.
Situation sociale et politique actuelle
Le Bureau politique considère que l’agenda national, les enjeux régional, continental et international et les éléments d’efficacité diplomatique et stratégique, exigent désormais de sortir de l’indolence et de briser la monotonie de notre réalité institutionnelle qui n’est acceptable ni dans la situation actuelle ni pour les perspectives d’avenir, et de s’orienter vers la confiance dans la dynamique nationale, dans l’esprit politique collectif, et dans la mobilisation globale pour faire face aux défis.
De là, l’USFP considère, en tant que mouvement social-démocrate réformiste, que la situation actuelle nécessite l’accélération des réformes réclamées par S.M le Roi, ou sur lesquelles se sont mis d’accord les forces vives de notre pays, et que tout retard dans la mise en œuvre des décrets d’application et deslois nécessaires à la préparation de notre pays et de ses institutions au saut qualitatif annoncé par les discours de S.M le Roi et que le mouvement de réforme exige est à même de saper les orientations suprêmes du pays, en imposant un dangereux fait accompli paralysant notre pays et gaspillant son temps politique à un moment critique de son histoire.
Le Bureau politique considère que la question démocratique constitue un seuil nécessaire et une condition sine qua non pour le renforcement de l’immunité de notre pays, de son front intérieur et de sa position dans les arrangements internationaux et régionaux.
Dans ce sens, la situation complexe de notre environnement et au niveau de la scène intérieure, impose à l’USFP d’assumer ses responsabilités et de tirer la sonnette d’alarme à propos des prochaines échéances.
L’USFP estime que les conventions démocratiques sont une nécessité urgente pour faire face aux crises et aux arrangements futurs, et interpelle, à cet égard, le chef du gouvernement qui a personnellement chapeauté toutes les consultations et a, par la suite, délégué au ministre de l’Intérieur la tâche de poursuivre le débat sur les prochaines échéances. Et dans le cadre de la responsabilité politique nationale, l’USFP considère que l’opinion publique a le droit de connaître les raisons du retard dans la mise en œuvre institutionnelle de l’agenda de réforme sur lequel il y a eu consensus. Il est du devoir du gouvernement, de sa présidence et de l’autorité territoriale, de fournir des réponses convaincantes sur le résultat des consultations, et sur toutes les questions ayant trait aux dates des échéances et aux moyens appropriés pour y parvenir.
L’USFP estime que la force de la démocratie, qui fait du Maroc un partenaire fiable et un modèle crédible aux niveaux régional et continental, exige de maintenir la fluidité du processus électoral et de veiller à préserver la régularité des scrutins à des dates précises dans le cadre d’une logique générale, selon laquelle tout le monde doit assumer ses responsabilités en veillant à ne pas saper les consensus majeurs sur les lois, à ne pas s’arroger le droit de les geler en exclusivité et à ne pas abuser du pouvoir de l’Etat.
L’USFP considère que la conjoncture politique et les enjeux multidimensionnels de notre pays nécessitent l’élargissement de la base démocratique, à travers les réformes nécessaires assurant une représentation effective des plus démunis, tout en perfectionnant les lois pour les intégrer dans le circuit national sur le plan législatif et territorial.
Il s’agit particulièrement des femmes, des jeunes, des MRE et des personnes à besoins spécifiques. Fidèle à son histoire, l’USFP salue, dans ce contexte, les initiatives des militantes et des militants et assure qu’il faut œuvrer pour la réalisation de leurs nobles objectifs.
Le Bureau politique estime que pour réussir ce défi, il est nécessaire que ces catégories de citoyens représentent une force de proposition consciente des exigences nationales et qu’elles soumettent les propositions et les amendements qu’elles jugent nécessaires pour avancer sur ce plan et l’amélioration des conditions de leur contribution au champ politique national.
Le Bureau politique met également en lumière la nécessité de tenir une réunion de la majorité puisqu’elle est responsable vis-à-vis de l’opinion publique et des partenaires institutionnels, de la gestion du dialogue national dans ce contexte. Le Bureau politique souligne enfin la nécessité de permettre à toutes les composantes institutionnelles de l’échiquier national de participer à tout ce qui se rapporte au domaine des consensus nationaux majeurs concernant ce chantier.
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