Abdelilah Benkirane a prolongé le temps d’antenne en sa faveur sur une chaîne connue pour son hostilité au Maroc et resserré l’étau autour des autres partis politiques à travers les chaînes publiques

Après les déclarations d’El Amine Boukhabza affirmant que le PJD a des liens extérieurs aussi bien financiers que médiatiques, déclarations cautionnées par des prises de position de la part de dirigeants locaux du même parti et qui ont été suivies de démissions de ses instances en protestation contre cette collusion,  il est clair aujourd’hui – comme nous l’avons confirmé au sein de l’USFP, à travers les communiqués du Bureau politique et toutes les positions des Ittihadi(e)s, toutes tendances organisationnelles et sociétales confondues- que le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a livré un entretien en direct à la chaîne Al Jazeera après avoir boycotté des émissions de dialogue sur des chaînes publiques nationales, qui sont pourtant sous sa responsabilité en tant que chef du gouvernement disposant de larges prérogatives confortées par la Constitution de 2011.
Il s’agit de l’entretien qui a été diffusé en direct sur la chaîne Al Jazeera pendant deux heures, et ce à la veille des élections législatives du 7 octobre, sachant que ladite chaîne a œuvré, en coordination avec le Parti justice et développement à la retransmission de l’ensemble des activités du premier secrétaire de ce parti, tout au long de la campagne électorale afférente aux échéances du 7 octobre, mais sans qu’il en soit de même avec les autres partis marocains. Ce qui dénote, alors que le Maroc traverse une étape particulièrement cruciale de son histoire, d’un parti pris flagrant en faveur du PJD. Sans parler des chaînes publiques marocaines qui sont sous l’administration de la Commission des médias publics et qui ont, pour leur part, réservé aux partis politiques un temps de passage très réduit. Il n’était donc pas possible de présenter les programmes aux citoyennes et aux citoyens à travers les médias publics. Cela s’est fait, de toute évidence, dans le cadre d’une méthodologie convenue entre le chef du gouvernement et les médias soutenant l’islam politique, avec la chaîne Al Jazeera en tête. Le but étant de favoriser le PJD.
Aussi à l’USFP, nous dénonçons  cette intervention manifeste et cette position de la chaîne de télévision Al Jazeera concernant les affaires de politique marocaine et condamnons son éloignement de l’objectivité et de la neutralité requises d’une chaîne internationale, particulièrement quand cela touche des élections décisives dans l’histoire du Maroc.
En rappelant la position hostile de cette chaîne à l’endroit du Royaume et notamment  à sa cause nationale ainsi que son alignement sur l’islam politique dans les pays arabes touchés par des mouvements de protestation et sa transformation en organe de communication des Frères musulmans, qu’il s’agisse des acteurs qui participent au jeu politique ou des extrémistes, toutes tendances confondues, nous rejetons catégoriquement, au sein de l’USFP, ce grave dérapage en faisant porter la responsabilité au chef du gouvernement qui s’est octroyé le droit de se faire complice d’une chaîne connue pour son hostilité au Maroc, et ce dans le dessein de faire pencher la balance du temps d’antenne en sa faveur, tout en resserrant l’étau autour des autres partis politiques.

http://www.libe.ma/L-USFP-condamne-la-collusion-entre-le-chef-du-gouvernement-et-la-chaine-Al-Jazeera_a79298.html

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