Vers la mise en place de concepts nouveaux pour la gestion prévisionnelle des ressources humaines

Le modèle de la fonction publique requiert, désormais, non seulement une restructuration et une révision radicale des procédures, mais aussi de la gestion des ressources humaines, a souligné, mardi à Rabat, le ministre délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, Mohamed Ben Abdelkader. Intervenant lors d’une rencontre organisée par le ministère de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique sur  »La gouvernance administrative entre les secteurs public et privé », il a indiqué que la réalisation de cet objectif est tributaire de la mise en place de concepts nouveaux pour la gestion prévisionnelle des ressources humaines, et de l’ouverture sur des pratiques efficientes en matière de gestion dans le secteur privé qui peuvent être transposées au secteur public tout en prenant en considération les spécificités de  chaque secteur.
Le ministre délégué a expliqué, dans ce contexte, que cette rencontre s’inscrit dans l’orientation générale visant à développer la gestion publique, à améliorer les performances de l’administration dans la perspective de mettre en exergue les bonnes pratiques en matière de gestion en général, et de gestion des ressources humaines en particulier, notamment celles relatives à l’embauche, à la motivation, à la contractualisation, à l’évaluation, à la formation continue et à l’efficience en vue de publier un guide de référence des meilleures pratiques en matière de gestion dans le secteur privé.
Aux yeux du ministre délégué, le secteur public pourrait s’inspirer de ces pratiques pour asseoir une gestion publique efficace et efficiente et conférer davantage de flexibilité aux méthodes de gestion dans l’administration publique.
Mohamed Ben Abdelkader a, aussi, précisé que la rencontre constitue une occasion pour échanger les expériences sur les pratiques en matière de gestion efficiente dans les secteurs public et privé et les moyens de les exploiter à même de contribuer à la réalisation des objectifs escomptés.
Après avoir rappelé que le Maroc s’est engagé, lors des dernières années, dans un processus de modernisation à travers le lancement de plusieurs réformes institutionnelles, politiques, économiques et sociales en vue de relever les défis du développement durable, le ministre délégué a souligné que conformément aux Hautes orientations Royales ayant mis l’accent sur le caractère urgent de la réforme de l’administration, le secteur public est appelé plus que jamais à s’ouvrir sur le secteur privé pour tirer profit des capacités novatrices de ce dernier et de son mode de gestion fondé sur la contractualisation sur la base d’objectifs précis.
Outre d’adoption d’une gestion fondée sur les résultats, le secteur public doit également recourir aux outils modernes de gestion en s’appuyant sur les principes de la transparence, de la compétitivité, de la compétence, de l’efficacité, et de la capacité à réviser les plans et les programmes adoptés, a insisté le ministre délégué.
La révision du système de la fonction publique figure parmi les chantiers importants sur lesquels travaille le ministère avec pour objectif d’améliorer les performances, l’efficience de l’administration publique, et son efficacité conformément aux critères de qualité, de transparence, de responsabilité, notamment à travers la professionnalisation de la fonction publique et le développement des méthodes de gestion, a souligné Mohamed Ben Abdelkader.
Il a dans ce sens relevé que l’approche de cette révision passe en premier lieu par la restructuration du système de la haute fonction publique eu égard à son rôle axial tant dans la conception, l’élaboration, la mise en oeuvre des politiques publiques dans les formes requises que dans l’appui aux réformes structurantes, et la conduite du changement dans l’administration publique.
Pour sa part, Rachid Meliani, directeur général de l’Ecole nationale supérieure de l’administration, a indiqué que la rencontre constitue une occasion pour ouvrir un débat public autour du partenariat entre les secteurs public et privé dans le domaine des questions administratives dans la perspective d’instaurer une coopération permettant de réaliser les réformes liées au renforcement de la gouvernance administrative, faisant remarquer que la réalisation de réformes en la matière est tributaire de la coopération entre divers partenaires et intervenants.
La réalisation des objectifs en matière de réforme et la promotion de l’administration publique nécessitent de trouver des solutions idoines à même de renforcer les capacités et la gestion publique, a noté le responsable.

AVIS FAVORABLE DE 68,3 % DES USAGERS SUR L’HORAIRE CONTINU

68,3 % des usagers ont exprimé un avis favorable concernant l’adaptation de l’horaire continu à leurs besoins quotidiens, a indiqué, mardi à Rabat, Mohamed Benabdelkader.
Répondant à une question à la Chambre des conseillers, il a indiqué que deux études accomplies en 2006 et 2016 ont démontré que 42,5% des usagers ont assuré que les files d’attente ont été réduites, notamment dans les matinées, alors que 52,2 % ont noté la continuité du service administratif entre midi et 14h00.
De même, Mohamed Benabdelkader a indiqué que 40 % des entreprises interrogées traitent quotidiennement avec l’administration publique, précisant que 56% d’entre elles préfèrent l’adoption de ce système, alors que 45% ont souligné les avantages économiques de l’horaire continu.
Concernant les fonctionnaires, 92,3% disent s’adapter à cet horaire partiellement ou totalement, 53,2 % ont mis l’accent sur la réduction des déplacements entre la maison et le lieu de travail et 48,6% ont souligné l’augmentation de la durée du troisième temps, a-t-il noté.
Le ministre délégué a également rappelé les statistiques du ministère de l’Energie, des Mines et du Développement durable, le 26 mai 2017, révélant les effets positifs de l’horaire continu sur la consommation de l’énergie et la réduction des émissions qui en résultent, durant la période 2012-2016.
Pour Mohamed Benabdelkader, l’horaire continu ne pose plus de problématiques, surtout que l’usager s’y est totalement adapté depuis 2005, année d’entrée en vigueur de ce système.

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