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Ainsi que nous l’avions écrit sur notre édition d’hier, le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader a été l’invité du Forum de la MAP, tenu mardi à Rabat sous le thème : «L’administration marocaine face au défi de la moralisation».
Le Maroc est sur la voie d’instaurer un nouveau modèle de réforme basé sur le principe de service public, a-t-il  indiqué dans ce cadre, affirmant que «le modèle auquel nous aspirons est basé sur la proximité, se distingue par l’efficacité, la compétence, la transparence et la reddition des comptes et s’appuie sur la probité, avec comme perspective la mise en place d’une administration efficiente et proche du citoyen».
Il a, également, souligné que la réforme de l’administration vise à réhabiliter et promouvoir les ressources humaines, relevant la nécessité du passage progressif d’un modèle qui repose sur la gestion des parcours vers un nouveau modèle basé sur la gestion des compétences.
A cet égard, le ministre délégué a noté que «ce nouveau modèle sera plus équitable et permettra de promouvoir les compétences, l’équité salariale et davantage de mobilité».  Répondant à une question sur la certification des copies de documents conformes à l’original, il a souligné la nécessité de développer et de moderniser le système de communication de l’administration publique dans ce sens, notant qu’il n’y a pas eu une communication suffisante concernant ce sujet.
Le ministre délégué a, aussi, indiqué qu’il existe une confusion entre la procédure de légalisation de signature et celle de certification de photocopies conformes à l’original.
Rappelant les prérogatives accordées aux administrations en vertu du décret fixant les modalités de certification de la conformité des copies à leurs originaux, il a noté qu’une évaluation objective sera entreprise concernant l’étendue du champ de cette procédure.
Le chantier de la réforme globale de l’administration est inscrit au cœur de la dynamique de l’élaboration du nouveau modèle de développement, a-t-il souligné par ailleurs  en notant que « le nouveau modèle de développement ne peut être réduit au volet socioéconomique sans évoquer la question de la gouvernance publique».
Il a, dans ce sens, mis en avant le message Royal adressé aux participants du Forum national de la haute fonction publique qui a eu lieu en février dernier à Skhirat, dans lequel S.M le Roi a affirmé que la réforme globale et intégrée de l’administration publique marocaine s’impose sans délai, appelant à ce que la notion de service public soit inscrite au cœur du nouveau modèle de développement.
Le ministre délégué a, aussi, indiqué que «la réforme de l’administration est l’affaire de l’Etat et non seulement des services administratifs, d’autant plus qu’elle est le pilier du développement des structures du pays», faisant observer que le Maroc est sur la voie d’instaurer un nouveau modèle de réforme basé sur le principe de service public.
Mohamed Benabdelkader a, également, relevé que la réforme de l’administration publique repose sur les transformations organisationnelle, managériale, numérique et éthique, ajoutant qu’elle est dotée d’un caractère transformationnel et se base sur un nouveau paradigme qui n’existait pas dans l’ancien statut de la Fonction publique.
A cet égard, il a noté que «ce nouveau modèle sera plus équitable afin de promouvoir les compétences, réaliser l’équité salariale et avoir plus de dynamisme».
En réponse à une question sur la lutte contre la corruption, Mohamed  Benabdelkader a souligné que la stratégie nationale en la matière, en tant que vision et programme, a été mise en place à la fin de 2015, notant que le gouvernement a publié un décret portant création de la commission nationale chargée de la lutte contre la corruption qui a tenu récemment sa première réunion.
Le ministre délégué a aussi mis en avant la volonté et les efforts consentis en matière de lutte contre la corruption, relevant que ce phénomène n’est pas uniquement lié au secteur public.
S’agissant du dialogue social, il a fait état de l’existence d’un accord sur l’approche du dialogue avec les partenaires sociaux, basé sur la création de trois commissions dont la première est chargée de l’amélioration du revenu, tandis que les deux autres sont liées aux secteurs public et privé.
Concernant les fonctionnaires fantômes et absentéistes, le ministre a fait savoir que durant la période 2012-2016, près de 3.000 fonctionnaires ont été renvoyés pour manquement à leur devoir, rappelant la procédure annuelle adoptée par les départements ministériels visant à effectuer un recensement auprès des différents services et d’envoyer la liste de leur personnel au ministère des Finances afin de lui permettre de procéder aux vérifications nécessaires.

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