Le ministre délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader, a souligné, mardi à Fès, la «dynamique importante et inlassable» en Afrique en matière d’enracinement des règles de bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques et la consolidation de l’Etat de droit. 
Intervenant à l’ouverture du 15ème Forum panafricain ministériel sur la modernisation de l’administration publique et des institutions de l’Etat, placé sous le Haut patronage de S.M le Roi Mohammed VI, le ministre a mis en valeur les «importants progrès» réalisés par les pays africains sur la voie de la construction démocratique, à la faveur des diverses initiatives de réforme adoptées. 
Il a souligné, à cet effet, que la réforme de l’administration est au cœur de la stratégie de développement de nombreux pays africains qui connaissent actuellement des mutations rapides et dont l’amélioration de la cadence des réformes est devenue une «nécessité urgente» pour relever les défis de développement et répondre aux attentes actuelles et futures des sociétés, tout en insistant sur l’impératif de renforcer les capacités institutionnelles, afin de parer à tout déséquilibre préjudiciable au développement et aux objectifs durables des Etats. 
Le responsable a relevé que les objectifs de développement durable des pays africains, thématique centrale de ce forum, revêtent plusieurs dimensions, notamment économiques, sociales, technologiques et culturelles, qui se chevauchent et interagissent entre elles, plaidant pour l’élaboration d’une «stratégie globale» pour traiter tous ces aspects, afin d’accélérer le développement dans un contexte caractérisé par la compétitivité et l’ouverture sur le monde extérieur. 
La réalisation de ces objectifs ambitieux de développement durable à l’horizon 2030, a-t-il dit, est tributaire du rôle de leadership que doivent jouer les gouvernements dans ce cadre, à travers les politiques publiques mises en place ou les services publics qu’ils présentent aux citoyens. 
Notant que le Royaume a fait le choix du développement durable en tant que projet sociétal et modèle de développement, à la faveur de la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, le ministre délégué a indiqué que cet engagement a été enraciné en tant qu’approche stratégique», à travers une série de réformes successives, dont celle de la Constitution de 2011, qui a favorisé un «cadre approprié» pour un développement solide et améliorer les conditions sociales des citoyens. 
Selon lui, l’administration n’est plus seulement un outil de mise en œuvre des politiques gouvernementales et d’exécution des décisions politiques, elle est devenue le pilier de tout changement économique et social, ajoutant que la réforme et le développement des services publics sont devenus «le noyau principal» de l’amélioration des conditions économiques et sociales et de la satisfaction des attentes des citoyens et de la lutte contre les contraintes de développement. 
Le ministre délégué a rappelé, dans ce cadre, que le Royaume a lancé une «nouvelle dynamique» relative à l’administration publique et à son système de gouvernance basée sur la nouvelle Constitution qui a consacré tout un chapitre à la bonne gouvernance et à ses principes généraux. 
De son côté, le directeur général du CAFRAD, Stéphane Monney Mouandjo, a souligné que cette rencontre est «la continuation nécessaire d’un mouvement de grande ampleur qui va sans aucun doute transformer de façon profonde et déterminante la vie de nos institutions publiques, de nos services publics et de nos administrations d’aujourd’hui et de demain». 
Rappelant l’importance de la thématique du forum, à savoir «Le rôle de l’administration dans la poursuite des objectifs de développement durable», il a fait savoir que le CAFRAD, à travers ce choix, a voulu à l’instar d’autres institutions internationales aux missions similaires rappeler son ancrage indispensable dans le système globale de gouvernance quoiqu’en défendant sa singularité dans ce contexte si complexe de la mondialisation». 
«Notre conviction profonde est que la poursuite des objectifs de développement durable ne saurait et ne doit en aucune manière devenir un simple phénomène de mode du moment», a-t-il insisté, ajoutant qu«’elle est et devrait rester la trajectoire et l’objectif nécessaires vers lesquels doivent converger les choix décisifs de nos administrations et de manière extensive de nos institutions». 
Monney Mouandjo a fait observer que «l’Afrique a besoin d’administration et de service publics dotés d’outils et de moyens efficaces et légitimes garantissant aux uns et aux autres le respect et la protection de leurs droits et de leurs libertés, à travers des choix encadrés par des dispositifs législatifs et réglementaires eux-mêmes légitimes dans lesquels les citoyens sauront se reconnaître», relevant que «c’est par ce moyen aussi que nos sociétés et nos Etats pourront faire émerger des citoyens nouveaux conscients de leur devoir d’aujourd’hui et respectueux des générations à venir dont ils se sentiront en partie responsables des choix». 
Cette rencontre s’est déroulée en présence notamment du wali de la région Fès-Meknès, gouverneur de la préfecture de Fès, Said Zniber, et du président de la région Fès-Meknès, Mohand Laensar. 
Organisé au lendemain de la 57ème session du Conseil d’administration du Centre africain de formation et de recherches administratives pour le développement (CAFRAD), ce Forum traite de la thématique centrale du «Rôle des administrations publiques dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD)».

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