Le droit d’accès à l’information est un axe fondamental pour réformer l’administration et lutter contre la corruption, ainsi que pour garantir la transparence et la gouvernance dans la gestion de la chose publique, a affirmé, lundi à Rabat, le ministre délégué chargé de la Réforme de l’Administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader.
Ce droit constitue un pilier de la liberté d’opinion et d’expression, instaurée par la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la convention des Nations unies relative à la lutte contre la corruption et la Constitution de 2011, a souligné M. Benabdelkader à l’ouverture de la première session de formation des formateurs sur la loi 31.13 relative au droit d’accès à l’information.
Lors de cette session de formation, organisée en collaboration avec le Bureau multipays de l’UNESCO au Maroc et la Commission nationale de contrôle de protection des données à caractère personnel (CNDP), le ministre a souligné l’importance de l’accès à l’information qui privilégie l’ouverture de l’administration sur les citoyens, en renforçant l’esprit de transparence et de reddition des comptes dans les services publics et en contribuant à la moralisation de la vie publique.
Ce droit contribue à la consolidation de la confiance entre l’administration et ses usagers, ainsi qu’au développement de la prise de conscience juridique et administrative chez les citoyens, a-t-il indiqué, ajoutant que le ministère a élaboré une feuille de route comprenant une série de mesures relatives à la gouvernance, la formation, la communication et la sensibilisation, et ce pour mettre en œuvre cette loi au titre de la période 2018-2020.
De son côté, le président de la CNDP, Omar Seghrouchni, a souligné que l’accès à l’information est un droit constitutionnel énoncé par l’article 27 de la Constitution 2011, notant que l’adoption de la loi 31.13 est un pas important pour l’édification du Maroc de demain.
La CNDP œuvrera aux côtés du ministère pour l’adoption des mesures nécessaires permettant la mise en œuvre de ce droit constitutionnel au niveau de l’ensemble des établissements et des administrations publics, a-t-il relevé, ajoutant que le droit d’accès à l’information est une « pratique responsable, organisée et transparente au service des citoyens ».
Pour sa part, la représentante du Bureau multipays de l’UNESCO au Maroc, Golda El Khoury, a salué la coopération étroite liant l’organe onusien et le ministère, mettant en avant l’expérience marocaine en matière d’accès à l’information.
L’expérience du Maroc dans ce domaine demeure très importante même à l’échelle internationale, s’est-elle félicitée, ajoutant que le Bureau de l’UNESCO au Maroc est engagé à généraliser cette expérience au niveau de la région MENA, tout en permettant au Royaume de tirer profit des expériences mondiales réussies en la matière.
Cette session de formation de deux jours vise à améliorer les connaissances des participants en matière d’accès à l’information et promouvoir leurs compétences pour la mise en œuvre de ce droit au sein des administrations publiques.
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