L’adhésion du Maroc au Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) offre l’opportunité d’une coopération revigorée avec les pays africains en matière d’échange d’expertises, de partage et d’appropriation des bonnes pratiques, a souligné, jeudi à Ottawa le ministre délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader.
«Devenu le 76ème pays à adhérer à l’OGP, le Maroc s’engage résolument à souscrire aux principes que porte ce partenariat et à les promouvoir. Son espoir est grand de le voir s’élargir pour englober plus de pays d’Afrique», a-t-il affirmé lors d’une table ronde sur le thème «De l’engagement à l’action en matière de gouvernement ouvert en Afrique», organisée en marge du Sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert.
Il a relevé, sous cet angle, que le Centre africain de formation et de recherche administratives pour le développement, dont le conseil d’administration, partenaire à part entière dans le soutien aux actions de renforcement des capacités et d’innovation dans l’administration publique au service du citoyen, «peut jouer un rôle de plateforme pour l’échange d’expertises et le renforcement des capacités dans le domaine du gouvernement ouvert en Afrique».
Ardent défenseur de la coopération interafricaine, a-t-il poursuivi, le Maroc est prêt à partager avec les autres pays du continent son expérience et les aider à disposer de gouvernements plus inclusifs, plus ouverts sur leurs citoyens, plus transparents, plus responsables et plus efficaces.
Le ministre délégué a rappelé que le Royaume a mené des initiatives afin de consolider les liens de partenariat entre les pays du continent et de promouvoir la coopération Sud-Sud dans des domaines aussi variés que l’administration publique, les services, les nouvelles technologies, les banques, les industries et le transport aérien.
L’un des exemples les plus tangibles à cet égard se rapporte, selon lui, à l’accompagnement marocain dont a bénéficié la Côte d’Ivoire pour la réalisation d’un canal interactif d’échanges entre l’administration et le citoyen ivoiriens, à l’image du portail marocain des réclamations «Chikaya».
«Se positionnant comme relais économique et culturel vers l’Afrique, le rôle du Maroc en tant que hub vers ce continent peut être mis à profit pour mettre en avant ce partenariat en tant que processus structurant pour consolider les acquis en termes de transparence, d’équité, d’intégrité et de démocratie participative», a fait observer Mohamed Benabdelkader.
L’adhésion du Maroc au PGO en avril 2018, a-t-il dit, est un stimulant fort du processus de réformes engagées par le Royaume dans les domaines liés à la promotion des mécanismes de démocratie participative, de moralisation de la vie publique et de consolidation des valeurs de transparence et d’intégrité».
Le Royaume, a-t-il rappelé, s’est engagé depuis plusieurs années dans une ère de consolidation et de renforcement de son choix irréversible de bâtir un Etat de droit, démocratique et transparent, ayant pour fondements les principes de participation, de pluralisme, de solidarité et de bonne gouvernance.
Dans ce contexte, une série de chantiers ont pu voir le jour avec comme objectif d’impliquer l’ensemble des acteurs dans l’élaboration des politiques publiques, de favoriser l’inclusion et de promouvoir la confiance des citoyens en leur gouvernement.
Ces efforts ont débouché sur un plan d’action national pour un gouvernement ouvert pour la période 2018-2020 qui se traduit par 18 engagements concrets portant notamment sur l’accès à l’information, l’intégrité et la lutte contre la corruption, la transparence budgétaire, la participation citoyenne et la communication et la sensibilisation.
Ont pris part à cette table-ronde notamment des ministres africains et des représentants de la société civile de divers horizons, ainsi que l’ambassadeur du Maroc au Canada, Souriya Otmani.
Organisé du 29 au 31 mai, le Sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert a accueilli plus de 2.000 participants représentant près de 100 pays, venus échanger les idées et tenter de trouver des solutions pour favoriser l’émergence de gouvernements plus ouverts et plus transparents en cette période de bouleversements technologiques.
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