La société civile peut constituer une force extraordinaire de proposition, de motivation, de sensibilisation, de suivi et d’interpellation de politiques publiques, a affirmé, samedi au siège de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le ministre délégué chargé de la Réforme de l’Administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader.
«La société civile est un acteur dynamique dans la lutte nationale contre la corruption et peut ainsi constituer une force extraordinaire de proposition, de motivation, de sensibilisation, de suivi et d’interpellation de politiques publiques», a souligné le ministre délégué, qui s’exprimait lors du cours magistral ďouverture de l’Académie Tamkin.
Dans ce cadre, Mohamed Benabdelkader a souligné que cette rencontre, organisée à l’initiative de plusieurs associations de jeunes sous le thème «Le rôle des organisations de la société civile dans la consolidation des valeurs de l’intégrité et la moralisation du service public», a été une occasion pour partager le cadre référentiel de la lutte contre la Corruption, aussi bien en matière de la convention des Nations unies contre la Corruption, ratifiée par le Maroc en 2007, que par rapport à la Constitution de 2011.
Après avoir assuré que la lutte contre la corruption constitue une question sociétale partagée, le ministre a estimé que les défis majeurs posés actuellement consistent à définir le rôle que la société civile est appelée à jouer afin d’être un acteur principal et complémentaire par rapport à l’action gouvernementale et aux interventions des autorités publiques.
A cet égard, le gouvernement, a-t-il noté, est appelé à faciliter l’action de la société civile et à renforcer son accès à l’information pour qu’elle puisse s’acquitter du rôle qui lui échoit dans le renforcement de la transparence et la contribution à l’élaboration des politiques publiques, notant que la Stratégie nationale de lutte contre la corruption est fondée sur une approche globale basée sur les dimensions répressive, législative, de sensibilisation et de communication.
Dans une déclaration à la MAP, le directeur de l’Académie, Ahmed Rizki, a souligné que cette Académie constitue une initiative civile visant à former plus de 160 jeunes, issus des différentes régions du Royaume et représentant plusieurs instances de la société civile, autour de plusieurs axes thématiques liés à «la parité et les droits de l’Homme», «Le changement climatique et le développement durable», «La gouvernance locale et la démocratie», et à «La migration, la diversité culturelle et la lutte contre le discours de haine».
L’Académie se veut un espace de renforcement des compétences des jeunes en matière de gestion des associations et de promotion des points de dialogue entre les organisations de jeunes et les différents acteurs politiques, économiques et sociaux, afin d’assurer une meilleure implication des jeunes dans la vie politique et socioéconomique, d’améliorer leurs performances en plaidoyer en faveur des questions sociétales et de leur permettre de contribuer à la consécration de la démocratie participative, a-t-il souligné.
Les activités de cette Académie d’été des organisations de jeunes, placée sous le signe «Jeunesse marocaine et l’Afrique, ponts de l’avenir», se poursuivront jusqu’au 27 août, avec au menu plusieurs ateliers de formation, des conférences sous les thèmes «Pour un cadre inclusif des jeunes dans la gestion de l’affaire locale» et «La jeunesse et le développement de l’Afrique», des groupes de travail, des actions de proximité et des activités artistiques.
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