Le texte finalisé sera incessamment soumis pour approbation
Le ministre délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader, a souligné l’importance de la Charte des services publics – en cours de finalisation – dans la réussite du chantier de réforme de l’administration publique, engagé par le Royaume.
« La Constitution marocaine a recommandé l’élaboration d’une Charte des services publics, un objectif que le gouvernement veille à réaliser », a déclaré à la MAP Mohamed Benabdelkader qui animait, mercredi à Meknès, une conférence sur le thème « Le service public, entre principes et réalité », organisée à l’initiative de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales relevant de l’Université Moulay Ismail de Meknès.
Un projet de charte des services publics a été élaboré par le ministère de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique et celui de l’Intérieur et sera soumis incessamment pour approbation, a fait savoir le ministre délégué.
« Nous disposons pour la première fois d’un document qui définit les principes du service public, les règles de son fonctionnement et sa relation avec les usagers sur les plans organisationnel et de moralisation », a-t-il dit, soulignant que cette avancée devrait donner une impulsion au projet de modernisation de l’administration et à l’amélioration de sa relation avec les citoyens.
Cette rencontre s’inscrit, selon Mohamed Benabdelkader, dans le cadre de la mise en application de la convention signée, l’année dernière, entre son département et la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Meknès, une première du genre qui sera suivie par d’autres établissements universitaires, ajoutant que ces derniers s’intéressent de près au chantier de la réforme de l’administration marocaine en cours, notamment en ce qui concerne la gouvernance territoriale et publique et des ressources humaines.
Après avoir rappelé que le processus de réforme de l’administration au Maroc, constitue un chantier que S.M le Roi Mohammed VI place au rang des priorités nationales, le ministre délégué a indiqué que « nous sommes appelés à ouvrir un débat avec les enseignants et les étudiants des universités sur le service public ».
De son côté, le président de l’université Moulay Ismail de Meknès, Hassan Sahbi, a indiqué que la modernisation de l’administration passe nécessairement par une réforme profonde du service public et une large compréhension des difficultés auxquelles il fait face depuis l’indépendance, soulignant l’importance que cette réforme soit basée sur une approche prenant en considération l’interactivité de ce service avec son entourage et ses fonctions.
« La déviation fonctionnelle du service public s’explique essentiellement par l’inefficacité des législations, la complexité des procédures et des circuits administratifs, mais aussi et surtout par l’élément humain », a-t-il dit.
Le doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Meknès, Abdelghani Bouayad, a rappelé, pour sa part, que cette conférence s’inscrit dans le cadre de la convention entre le ministère de la Fonction publique et la Faculté des sciences juridiques de Meknès, laquelle a pour objectif d’appuyer les programmes de coopération et de partenariat dans les domaines de l’enseignement, la formation, la recherche et l’échange des expertises.
Soulignant la pertinence du thème choisi pour cette conférence, en ce sens qu’il traite de l’amélioration du service public, un sujet central dans l’ensemble des programmes de l’Etat, il a estimé que les services publics et leurs modes de gestion se doivent aujourd’hui plus que jamais d’adopter de nouvelles méthodes répondant aux exigences de la mondialisation et de la concurrence internationale.
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