Le programme « Unidem-Maroc » constitue un ambitieux projet de renforcement des capacités de hauts cadres de l’administration publique en matière de droits de l’Homme et de la démocratie dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA), a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader.
Dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du ministère à la clôture d’un séminaire régional organisé du 25 au 28 septembre, sous le thème « Prévention de la corruption et promotion de l’intégrité dans le service public: expériences partagées », en coopération avec la commission européenne pour la démocratie par le droit (Commission de Venise), M. Benabdelkader a précisé que ce programme s’assigne pour objectifs de former des hauts cadres de l’administration dans les domaines de l’édification de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance, de la démocratie et des droits de l’Homme, ainsi que d’échanger les expertises et de renforcer les liens entre les administrations des pays de la région MENA.
Ce séminaire a constitué une plateforme de dialogue « responsable et sérieux » et de présentation des expériences de certains pays, a-t-il dit, ajoutant que les participants, à travers leurs interventions, ont contribué à la consécration des principes de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption au sein de la fonction publique dans la perspective de jeter les bases d’une gestion transparente et responsable de la chose publique.
Pour sa part, Khalid Naciri, membre de la Commission de Venise au Maroc, a fait savoir que cette session de quatre jours a évoqué la question de la prévention contre la corruption et la promotion de la transparence dans la région MENA, à travers la présentation d’une synthèse d’analyses théoriques faite par des experts, rappelant que les sujets débattus lors de ce séminaire ont porté sur la consolidation de l’Etat de droit et la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption au sein du service public, la transparence en tant que pilier de réforme de la fonction publique, ainsi que la mise en place des mécanismes institutionnels de lutte contre la corruption.
De son côté, l’administratrice à la Commission de Venise du Conseil de l’Europe, Caroline Martin, a souligné que ce séminaire est une occasion pour faire des propositions en matière de lutte contre le fléau de la  corruption.
« La corruption met en danger l’Etat de droit, la démocratie et les droits de l’Homme, comme elle constitue une menace pour la bonne gouvernance et le système judiciaire en place », a averti Mme Martin rappelant que ce fléau freine la concurrence et limite le développement économique.
« Nos séminaires ont pour vocation d’offrir un cadre d’échanges d’expériences pour une administration toujours efficace et proche du citoyen », a-t-elle poursuivi, indiquant que la Commission de Venise va signer un mémorandum d’entente, avec le ministère de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, la semaine prochaine lors de la session plénière de ladite commission.
Les participants venus de plusieurs pays ont débattu d’une série de sujets se rapportant à « La consolidation de l’Etat de droit et la bonne gouvernance à travers la lutte contre la corruption dans la fonction publique: normes et politiques » et à  » La lutte contre la corruption et les principes fondamentaux du service public: vers une gestion publique transparente et responsable ».

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