Ce mardi soir, l’heure était au bilan de la réforme de l’administration marocaine, avec la présence comme invité de « Dayf Al Oula », diffusée sur la chaîne nationale « Al Oula », de Mohamed Ben Abdelkader, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la Réforme de l’Administration et de la Fonction publique.


On ne peut sous-estimer la réforme administrative, sachant qu’il ne s’agit point d’une question superflue, mais d’un sujet sérieux. Et pour hisser la barre très haut, il a fallu que le ministre donne un bref aperçu historique de la réforme, en passant par des analyses de sociologues marocains avant d’arriver au dernier discours Royal mettant le point sur les dysfonctionnements de l’administration.
Pour remédier à cette situation, la stratégie adoptée s’articule sur trois piliers essentiels, en l’occurrence  l’amélioration de la relation administration-citoyen, la valorisation du capital humain et la consolidation des mécanismes de gouvernance en améliorant l’organisation. L’une des mesures appropriées, avancées par le ministre depuis son investiture, est la création d’un portail national unifié des plaintes permettant de transmettre les doléances et suggestions des citoyens quant au fonctionnement des services publics.
Et c’était plutôt normal de voir l’animateur, d’habitude brouillant, et interrompant souvent ses invités, silencieux et poursuivant les explications de son hôte avec plus d’attention. La réforme administrative a une histoire et ce depuis le début de l’indépendance, constate Ben Abdelkader, en ajoutant qu’on ne peut l’aborder que sous un angle plutôt global et jamais au cas par cas. Pour ce, le ministre a mis l’accent surtout sur le volet, combien important voire vital des ressources humaines… c’est le grand hic de la déconfiture de l’administration publique de nos jours. La mise à niveau, la formation continue et la recherche de la qualité dans les prestations administratives sont essentielles.
Pour ce qui est des questions spécifiques, telles que les statuts particuliers de certains corps de fonctionnaires, le ministre n’a pas trop mâché ses mots, puisqu’il a répondu qu’il s’agit d’un certain nombre d’erreurs commises dans le passé, par différents gouvernements et qu’il est temps de passer à une autre étape de redressement. L’heure est venue de se démarquer du modèle administratif français  et d’entamer une réelle réforme de fond et non d’apparence, dit en substance Ben Abdelkader.
Le ministre a aussi abordé  la question de l’homogénéité de la majorité gouvernementale, estimant que c’est un acquis  de taille qui permet d’aboutir à une action politique marquée par la cohésion et l’exhaustivité, tout  en rappelant que l’Union socialiste des forces populaires a été quelque peu lésée et n’était pas appréciée à sa juste valeur politique et historique. Le plus important actuellement, semble dire le ministre, est de se mettre en action pour rattraper le temps perdu.

Mustapha Elouizi

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