Driss Lachguar : Rien ne nous lie à ceux qui, quand il pleut à Ankara, sortent leurs parapluies, ici, au Maroc
Le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, a une fois de plus exprimé hier ses doutes quant au bon déroulement des prochaines élections législatives prévues le 7 octobre 2016 lors d’une rencontre-débat organisée au Complexe culturel El Hamadani à Casablanca par le mouvement Damir.
Plusieurs prémices augurent que ces élections seront entachées d’irrégularités. D’abord, l’Exécutif s’emploie à jeter le discrédit sur des élections qu’il est pourtant censé préparer. Le second élément concerne les déclarations d’un ministre au sein du gouvernement et chef d’un parti politique à propos du concept «attahakoum » et la réaction du Cabinet Royal, et enfin la marche organisée dimanche dernier et au cours de laquelle les manifestants ont scandé des slogans contre le gouvernement et appelé Benkirane à dégager. Mais le plus surprenant, selon Driss Lachguar, c’est que personne ne sait qui a appelé à cette marche et que le gouvernement, au lieu de clarifier les choses, deux de ses ministres se sont accusés mutuellement sur les réseaux sociaux.
«A qui profite cette marche? Qui a intérêt à ce qu’elle ait lieu à cette période des préparatifs des élections?», s’est interrogé le Premier secrétaire de l’USFP lors de cette rencontre animée par Salah El Ouadie, Ahmed Assid et Mohammed Benmoussa, respectivement président, vice-président et membre du mouvement Damir.
«Au lieu de laisser deux membres du gouvernement se chamailler sur les réseaux sociaux, le chef du gouvernement aurait dû appeler à une réunion d’urgence pour discuter de cette marche et donner des éclaircissements à l’opinion publique d’autant plus que l’administration est sous son contrôle», a-t-il précisé. En plus, a ajouté Driss Lachguar, « le ministre de la Justice et des Libertés aurait dû également donner ses instructions au procureur du Roi près la Cour d’appel de Casablanca pour diligenter une enquête sur les tenants et aboutissants de cette affaire».
Il a rappelé, dans ce sens, la déclaration qu’il a faite avant-hier et dans laquelle «l’USFP lance un appel à tous ceux qui se soucient de la réussite du processus démocratique dans notre pays, partis politiques, organisations syndicales et des droits de l’Homme et associations de la société civile pour plus de prudence et de vigilance à travers une mobilisation générale afin de faire avorter tout dérapage qui pourrait nuire à l’intégrité des prochaines échéances». Et d’ajouter : «L’USFP se préserve le droit de prendre les décisions appropriées, comme il l’a toujours fait tout au long de son parcours historique, au cas où ces pratiques resteraient les mêmes».
Quant à la question des alliances post-électorales, le Premier secrétaire de l’USFP a souligné que les règles de ces alliances ont été définies par les instances décisionnelles du Parti de la Rose, à savoir le Congrès national et la Commission administrative nationale et c’est à ces instances qu’échoit la décision de trancher.
Le Premier secrétaire de l’USFP a affirmé qu’il y a deux projets sociétaux diamétralement opposés. Il y a, d’une part, un projet rétrograde et passéiste et d’autre part, un autre moderniste, tout en assurant que le parti de la Rose se range aux côtés des forces progressistes, démocratiques et nationales et non avec ceux qui, «quand il pleut à Ankara, sortent leurs parapluies ici au Maroc».
Au sujet du concept «attahakoum» fortement galvaudé ces derniers mois par des partis composant la majorité gouvernementale, Driss Lachguar a expliqué que l’USFP avait combattu le despotisme et depuis 1983 il a fait face à attahakoum pratiqué par l’administration en créant des partis de toutes pièces et en falsifiant les élections. Mais grâce à la lutte de la gauche et des forces démocratiques nationales, cette mainmise a été battue en brèche.
Selon lui, même dans les démocraties occidentales, nombre de professeurs du droit constitutionnel, tel Maurice Duverger, parlent de l’existence des technocrates ou des experts qui influent sur les décisions prises par les politiques et les institutions démocratiquement élues par le peuple. «Au Maroc, attahakoum existe bel et bien. Il est exercé par des lobbys financiers et économiques» qui influent sur les décisions des politiques, a-t-il souligné. Et d’ajouter que si le gouvernement exerçait vraiment ses prérogatives constitutionnelles, il aurait mis fin à attahakoum.
Par ailleurs, Driss Lachguar a rappelé que l’USFP était le seul parti à proposer à SM le Roi Mohammed VI depuis 2008 la réforme de la Constitution en vue de trouver des solutions aux dysfonctionnements pour que le gouvernement exerce pleinement ses prérogatives. Et effectivement, après les évènements du Printemps arabe en 2011, une nouvelle Constitution a été adoptée octroyant de larges prérogatives au Parlement et au gouvernement. Mais, le gouvernement Benkirane n’a pas assumé ses responsabilités ni exercé pleinement ses prérogatives constitutionnelles. Selon le Premier secrétaire, si le gouvernement avait exercé ses prérogatives constitutionnelles, il aurait facilité la transition vers la monarchie parlementaire. «On n’attend rien de quelqu’un qui n’a pas milité pour la démocratie», a-t-il tranché.
Il convient de rappeler qu’au début de cette rencontre, le Premier secrétaire de l’USFP avait présenté devant un large public les grandes lignes du programme électoral du parti.
Plusieurs prémices augurent que ces élections seront entachées d’irrégularités. D’abord, l’Exécutif s’emploie à jeter le discrédit sur des élections qu’il est pourtant censé préparer. Le second élément concerne les déclarations d’un ministre au sein du gouvernement et chef d’un parti politique à propos du concept «attahakoum » et la réaction du Cabinet Royal, et enfin la marche organisée dimanche dernier et au cours de laquelle les manifestants ont scandé des slogans contre le gouvernement et appelé Benkirane à dégager. Mais le plus surprenant, selon Driss Lachguar, c’est que personne ne sait qui a appelé à cette marche et que le gouvernement, au lieu de clarifier les choses, deux de ses ministres se sont accusés mutuellement sur les réseaux sociaux.
«A qui profite cette marche? Qui a intérêt à ce qu’elle ait lieu à cette période des préparatifs des élections?», s’est interrogé le Premier secrétaire de l’USFP lors de cette rencontre animée par Salah El Ouadie, Ahmed Assid et Mohammed Benmoussa, respectivement président, vice-président et membre du mouvement Damir.
«Au lieu de laisser deux membres du gouvernement se chamailler sur les réseaux sociaux, le chef du gouvernement aurait dû appeler à une réunion d’urgence pour discuter de cette marche et donner des éclaircissements à l’opinion publique d’autant plus que l’administration est sous son contrôle», a-t-il précisé. En plus, a ajouté Driss Lachguar, « le ministre de la Justice et des Libertés aurait dû également donner ses instructions au procureur du Roi près la Cour d’appel de Casablanca pour diligenter une enquête sur les tenants et aboutissants de cette affaire».
Il a rappelé, dans ce sens, la déclaration qu’il a faite avant-hier et dans laquelle «l’USFP lance un appel à tous ceux qui se soucient de la réussite du processus démocratique dans notre pays, partis politiques, organisations syndicales et des droits de l’Homme et associations de la société civile pour plus de prudence et de vigilance à travers une mobilisation générale afin de faire avorter tout dérapage qui pourrait nuire à l’intégrité des prochaines échéances». Et d’ajouter : «L’USFP se préserve le droit de prendre les décisions appropriées, comme il l’a toujours fait tout au long de son parcours historique, au cas où ces pratiques resteraient les mêmes».
Quant à la question des alliances post-électorales, le Premier secrétaire de l’USFP a souligné que les règles de ces alliances ont été définies par les instances décisionnelles du Parti de la Rose, à savoir le Congrès national et la Commission administrative nationale et c’est à ces instances qu’échoit la décision de trancher.
Le Premier secrétaire de l’USFP a affirmé qu’il y a deux projets sociétaux diamétralement opposés. Il y a, d’une part, un projet rétrograde et passéiste et d’autre part, un autre moderniste, tout en assurant que le parti de la Rose se range aux côtés des forces progressistes, démocratiques et nationales et non avec ceux qui, «quand il pleut à Ankara, sortent leurs parapluies ici au Maroc».
Au sujet du concept «attahakoum» fortement galvaudé ces derniers mois par des partis composant la majorité gouvernementale, Driss Lachguar a expliqué que l’USFP avait combattu le despotisme et depuis 1983 il a fait face à attahakoum pratiqué par l’administration en créant des partis de toutes pièces et en falsifiant les élections. Mais grâce à la lutte de la gauche et des forces démocratiques nationales, cette mainmise a été battue en brèche.
Selon lui, même dans les démocraties occidentales, nombre de professeurs du droit constitutionnel, tel Maurice Duverger, parlent de l’existence des technocrates ou des experts qui influent sur les décisions prises par les politiques et les institutions démocratiquement élues par le peuple. «Au Maroc, attahakoum existe bel et bien. Il est exercé par des lobbys financiers et économiques» qui influent sur les décisions des politiques, a-t-il souligné. Et d’ajouter que si le gouvernement exerçait vraiment ses prérogatives constitutionnelles, il aurait mis fin à attahakoum.
Par ailleurs, Driss Lachguar a rappelé que l’USFP était le seul parti à proposer à SM le Roi Mohammed VI depuis 2008 la réforme de la Constitution en vue de trouver des solutions aux dysfonctionnements pour que le gouvernement exerce pleinement ses prérogatives. Et effectivement, après les évènements du Printemps arabe en 2011, une nouvelle Constitution a été adoptée octroyant de larges prérogatives au Parlement et au gouvernement. Mais, le gouvernement Benkirane n’a pas assumé ses responsabilités ni exercé pleinement ses prérogatives constitutionnelles. Selon le Premier secrétaire, si le gouvernement avait exercé ses prérogatives constitutionnelles, il aurait facilité la transition vers la monarchie parlementaire. «On n’attend rien de quelqu’un qui n’a pas milité pour la démocratie», a-t-il tranché.
Il convient de rappeler qu’au début de cette rencontre, le Premier secrétaire de l’USFP avait présenté devant un large public les grandes lignes du programme électoral du parti.
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