Le secrétaire général de la FDT, Abdelhamid Fatihi, a appelé à la réhabilitation de l’institution du dialogue social, qui est le seul moyen pour parvenir à des accords sociaux.
Lors de la réunion du Conseil national de cette centrale syndicale tenue la fin de la semaine écoulée à Casablanca, Abdelhamid Fatihi a mis en exergue la situation difficile et précaire de la classe ouvrière. Selon ce dirigeant syndicaliste, « la classe ouvrière souffre dans les institutions productives du secteur privé et du secteur informel. En effet, plus de 34 % de cette classe perçoivent des salaires au-dessous du SMIG et ne sont pas déclarés à la CNSS. S’ajoute à cela, la restriction des libertés syndicales tout en recourant aux licenciements abusifs. La situation des fonctionnaires n’est pas non plus rose. D’autant plus que les salaires sont gelés depuis 2011 alors que les prix connaissent une flambée et que le dialogue social est en panne, ce qui a impacté le pouvoir d’achat des fonctionnaires et des employés ». Et d’ajouter que la réforme des retraites constitue une atteinte au pouvoir d’achat des fonctionnaires et l’approche adoptée pour la réforme de la Caisse de compensation a été un échec cuisant puisque ce sont les sociétés de distribution des hydrocarbures qui en sont les bénéficiaires. A preuve, la mission d’information parlementaire avait conclu que les bénéfices de ces sociétés ont atteint 15 milliards de DH.
Le secrétaire général de la FDT a saisi cette occasion pour réitérer le soutien de la centrale aux revendications légitimes des enseignants contractuels et à leur lutte pour leur intégration dans la Fonction publique. Dans ce cadre, il a fait savoir que le Conseil national de la FDT est appelé à adhérer et soutenir toutes les luttes que comptent mener les militants des syndicats nationaux respectifs de la santé et de l’enseignement.
Par ailleurs, Abdelhamid Fatihi a annoncé qu’il est temps pour le gouvernement d’adopter une nouvelle approche dans la gestion du dialogue social et de l’institutionnaliser et d’en faire un moyen productif susceptible d’aboutir à des contrats concluants avec les syndicats. Il a également appelé à ce qu’un terme soit mis à l’atteinte des acquis de la classe ouvrière notamment la retraite et la couverture sociale, et ce à travers le projet de réforme du Code de la mutualité et à faire sortir le Ramed du domaine des slogans à celui de la réalité via le financement de ce régime par l’Etat.
H.T.
Visitors comments ( 0 )