Notre défense du rôle de l’Etat dans l’amélioration des conditions de vie des catégories sociales les plus vulnérables et dans le soutien des entreprises qui participent à la croissance n’est ni dictée par la crise actuelle, ni un simple slogan vague, ou une position opportuniste. Il est clair aujourd’hui que nous avons besoin d’un Etat qui œuvre pour offrir à l’ensemble des citoyens des chances égales de réussite, en leur garantissant cette égalité pour leur santé, éducation ou besoins essentiels. C’est en cela que l’Etat est juste.

Plateforme d’orientation pour l’encadrement du dialogue « Ittihadi » concernant la conjoncture actuelle

L’USFP s’est toujours inspiré de la pensée sociale-démocrate, la considérant comme une réelle alternative au libéralisme sauvage qui élimine toute intervention de l’Etat. Notre défense du rôle de l’Etat dans l’amélioration des conditions de vie des catégories sociales les plus vulnérables et dans le soutien des entreprises qui participent à la croissance n’est ni dictée par la crise actuelle, ni un simple slogan vague, ou une position opportuniste.

Il est clair aujourd’hui que nous avons besoin d’un Etat qui œuvre pour offrir à l’ensemble des citoyens des chances égales de réussite, en leur garantissant cette égalité pour leur santé, éducation ou besoins essentiels. C’est en cela que l’Etat est juste. L’accomplissement de ces rôles donnera, sans nul doute, la légitimité à l’Etat d’entreprendre des initiatives dans les domaines économique, financier et social, en vue de garantir les droits et libertés des individus dans la prise d’initiatives, d’actions, l’investissement, et de réfléchir à ce qui doit être fait en vue de garantir l’équilibre du pays. C’est l’Etat fort.

La dernière mobilisation nationale entamée autour du projet de nouveau modèle de développement, et qui s’est enracinée avec l’état d’urgence sanitaire, exige la poursuite des réformes politiques dont les plus importantes sont :

  • La révision du système électoral

Le but de cette révision est de consolider une réelle représentativité politique et de faire émerger des élites compétentes et intègres. A cet effet, nous insistons, en accord avec mémoires du parti à ce sujet, sur la nécessité de surmonter cette crise chronique du système de la représentativité et des défaillances accumulés, notamment, la faiblesse de performance des institutions élues, l’aggravation de la corruption électorale à travers l’usage de l’argent, le recours à la bienfaisance et l’abus de pouvoir, à travers la garantie d’une concurrence politique loyale et un scrutin intègre et transparent.

Nous réitérons l’appel à la tenue d’un dialogue global avec les instances politiques, majorité et opposition, en vue de résoudre les dysfonctionnements du système de représentativité et de renforcer l’intégrité de l’opération électorale. De même, nous appelons le Conseil national des droits de l’Homme et l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption à contribuer aux réformes électorales prévues, à superviser l’intégrité des opérations électorales et à annoncer immédiatement les résultats de sa supervision conformément aux missions qui leur incombent, constitutionnellement et légalement.

  • L’élargissement du champ de la répartition des pouvoirs entre le centre et les espaces territoriaux décentralisés

A travers l’accélération de l’exécution de la Charte de la déconcentration administrative stipulée par la Constitution et promulguée par décret daté de décembre 2018, ce qui permettra de doter les régions du Royaume de structures administratives pourvues d’autonomie suffisante en vue d’élaborer des politiques publiques régionales répondant aux spécificités spatiales de chaque région, ainsi que de mettre en œuvre et de développer des stratégies de développement régionales qui, quatre ans après les dernières élections, n’ont pour la majorité pas encore été appliquées ou même pas encore préparées.

  • L’instauration réelle de l’indépendance du pouvoir judiciaire

L’instauration réelle de l’indépendance du pouvoir judiciaire au service du citoyen, de la loi et du développement comme cela a été confirmé par la lettre de S.M le Roi adressée aux participants au premier Congrès international de la justice le 2 avril 2018, partant du principe que « l’indépendance n’a pas été instaurée en faveur des juges mais au profit des justiciables, si ce principe implique des droits en faveur des justiciables, il induit une obligation qui pèse sur les juges ».

Par ailleurs, il est urgent de développer la numérisation de l’administration des tribunaux avant de réfléchir à la digitalisation des procès (qui exige comme l’avait annoncé le ministre de la Justice un effort en matière législative pour garantir les droits constitutionnels des justiciables dans le cadre de la numérisation). Le fait de vouloir atteindre l’objectif de célérité à travers la précipitation dans le traitement des dossiers comme on le constate actuellement dans certains tribunaux, porte atteinte au droit du citoyen à un procès équitable. En revanche, accélérer et moderniser les procédures administratives via la digitalisation et la mise à disposition de l’information rendront l’administration des tribunaux plus efficace et protégeront les justiciables de la corruption et de ses intermédiaires.

Ce chantier nécessite un plan d’action clair en vue du changement  que devront connaître les tribunaux, particulièrement dans le champ numérique. La réussite de ce chantier requiert un effort législatif et technique, de même qu’il exige la contribution et l’adhésion des corps de la magistrature ainsi que de tous les auxiliaires de justice.

  • L’accélération l’application des règles et procédures relatives à la digitalisation de l’administration publique

Accélérer l’application des règles et procédures relatives à la digitalisation de l’administration publique dans l’objectif de généraliser et d’améliorer les services essentiels en faveur du citoyen et de l’entreprise. L’effort de la numérisation doit être accompagné d’un effort pour rendre accessible cette administration aux personnes qui sont incapables d’utiliser les outils technologiques afin qu’elles puissent elles aussi continuer à accéder aux services administratifs de manière traditionnelle. En effet, l’effort de la digitalisation ne doit pas se transformer en un facteur d’exclusion.

Driss Lachguar – Premier secrétaire de l’USFP

Plateforme d’orientation – Driss Lachguar USFP – COVID19 VFr

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