Nous sommes à la veille de nouvelles échéances … Qu’a-t-on préparé pour ?
Sur la base de quel programme allons-nous assurer notre campagne électorale ?
Notre parti est-il prêt pour gagner le pari de récupérer sa position?
C’est animé d’un grand espoir que j’œuvre, depuis que j’    assume la responsabilité de premier secrétaire du parti, pour que notre parti retrouve la position qui est la sienne dans les paysages politique et partisan nationaux … Et pour qu’il reprenne l’initiative.
Il ne s’agit pas de simples vœux ou velléités, quoique légitimes, mais plutôt d’objectifs que je me suis fixés à moi-même et à mon parti.
Quand je me représente l’histoire récente de mon pays, celle d’après l’Indépendance, je constate que le Parti des forces populaires constitue une constante importante dans toute équation. C’est d’un parti qui s’est forgé sa place en partant du cœur même de l’opposition, de son dévouement à servir la nation dans des circonstances difficiles en 1996, de ses participations antérieures à la gestion gouvernementale et à sa capacité de se renouveler.
En tant qu’Ittihadies et Ittihadis, nous avons vécu des moments difficiles que l’on pourrait évaluer différemment, mais qui n’ont eu d’autres effets que de nous motiver pour plus de persévérance dans notre marche continue pour la réalisation du projet sociétal socialiste et démocratique d’un Maroc moderniste et développé.
Nous ne pourrons réaliser le rêve qui grandit en nous depuis toujours sans une stratégie claire, des outils efficaces, une organisation forte et des programmes réalistes.
Il ne s’agit pas des premières échéances qui revêtent une importance particulière. Le Maroc a connu bien d’étapes historiques dont principalement la « bataille » des échéances de 1997 qui ont conduit le pays à la première alternance consensuelle ainsi que celles de 2002 à travers lesquelles  le peuple marocain nous a rendu justice. Et même si nous avons régressé lors des étapes antérieures, les autres ayant eu leur seconde alternance nous avons néanmoins parcouru des chemins en vue de nous préparer à une nouvelle alternance dont nous serons l’une des principales composantes si ce n’est pas la principale composante. Notre propre préparation pour l’avenir constitue l’essence de ma pensée et de mon action.
L’avenir doit absolument être en faveur des catégories populaires qui reviendront forcément vers notre projet. Nous constituons l’espoir puisque nous ne semons pas les illusions. Nous œuvrons plutôt à l’édification d’une société  où prévalent l’égalité des chances, l’équité, le respect des droits et libertés ainsi qu’un Maroc fondé sur une répartition équitable des richesses, un Maroc à même de briser les carcans de la pauvreté et d’intégrer toutes les catégories dans un processus de développement global.
Il va sans dire que l’accession à une telle société ne peut partir du vide mais d’un bilan multidimensionnel, le bilan du parti. Le bilan du gouvernement de l’alternance consensuelle. Le bilan de notre participation à la gestion gouvernementale. Le bilan des deux groupes socialistes au sein des deux Chambres respectives du Parlement.
L’USFP constitue, à la base, un cumul d’acquis dont on doit tirer la quintessence. C’est bien sur cela que je compte.
Tout en me représentant ces données, ces prises de position, je mets à la disposition des lecteurs ce document qui regroupe et explique quelques orientations du Parti.
Je souhaite en toute sincérité que cet ouvrage permette de dissiper toute ambiguïté chez tous ceux qui s‘intéressent aux faits partisans et politiques  de notre pays, comme chez tous ceux qui s’intéressent à l’Union socialiste des forces populaires en particulier et au projet de la gauche marocaine en général.

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