Mohamed Benabdelkader 25% des postes réservés aux enfants de résistants et anciens militaires et combattants ainsi qu’aux pupilles de la nation
Le ministre chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, Mohammed Benabdelkader, a annoncé devant les parlementaires de la Chambre des représentants que le gouvernement envisage, dans le cadre de la loi de Finances, d’organiser pour la première fois un concours unifié et non-sectoriel au profit des personnes en situation de handicap, afin d’atteindre le taux de 7% consacré à cette catégorie dans la fonction publique.
Cette proposition de Mohammed Benabdelkader pourrait mettre fin aux calvaires des personnes diplômées chômeurs en situation de handicap.
Répondant à une motion d’interpellation à la Chambre des représentants concernant « le non-respect des dispositions juridiques relatives au quota dédié aux personnes en situation de handicap et aux pupilles de la nation en matière d’emploi », il a fait savoir que ce concours unifié sera organisé par le ministère de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, sous la supervision du chef du gouvernement.
Dans ce cadre, il a indiqué que le débat relatif au respect de ce taux doit être perçu sous une approche juridique, étant donné que l’article 31 de la Constitution garantit à tous les citoyens le droit d’accès à la fonction publique selon le mérite.
Ce droit, poursuit-il, est régi par des textes juridiques et réglementaires et assorti de plusieurs garanties, notamment le concours en tant que mécanisme unique pour accéder à la fonction publique.
Dans le cadre de ce mécanisme, des postes sont réservés aux personnes en situation de handicap, à hauteur de 7%, et aux enfants de résistants et anciens militaires et combattants et aux pupilles de la nation (25%).
Cette intervention de Mohammed Benabdelkader intervient parallèlement à celle que la ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, Bassima Hakkaoui, a faite lundi en réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur les « circonstances du décès d’un manifestant non-voyant après sa chute du toit d’un bâtiment » à Rabat et au cours de laquelle elle a indiqué que son département s’apprêtait à lancer une étude sur l’élaboration d’un nouveau système d’évaluation du handicap.
Ce système vise à asseoir une nouvelle approche fondée sur le modèle social interactif et à optimiser l’offre des prestations sociales pour un ciblage personnalisé des bénéficiaires, y a-t-elle précisé. Il vise également, a-t-elle précisé, à évaluer les besoins des personnes en situation de handicap, à canaliser les politiques et programmes sectoriels pour y répondre et à mettre en place une base de données statistiques en la matière.
Une telle évaluation permettra de bien cerner le handicap conformément à la définition retenue dans l’article 23 de la loi-cadre 97.13 qui prévoit « la délivrance d’une carte spéciale à toute personne reconnue handicapée».
Elle a en outre rappelé la mise en place d’un plan d’action national destiné à promouvoir les droits des personnes à besoins spécifiques 2017-2021 et la création d’une commission ministérielle chargée de suivre la mise en œuvre des stratégies et des programmes liés à la promotion des droits de cette catégorie, placée sous la présidence du chef du gouvernement.
Il convient de rappeler qu’au cours de la semaine dernière un diplômé chômeur et non-voyant, Saber El Haloui, âgé de 28 ans et titulaire d’une licence en sociologie, est tombé accidentellement du haut de l’édifice du département dirigé par Bassima Hakkoui. La Coordination des non-voyants diplômés chômeurs avait alors accusé la ministre et le gouvernement de ne pas tenir leur engagement envers les personnes en situation de handicap en général et les non-voyants en particulier et appelé à l’application de la loi réservant un quota de 7% des emplois publics à cette catégorie de citoyens.
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