Dans le cadre de sa tournée à travers les régions et provinces du pays, le Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires, Driss Lachguar, a tenu une rencontre de communication et de concertation, dimanche 2 janvier à Marrakech, avec l’ensemble des élus ittihadis de la province.

« Je pourrai affirmer aujourd’hui, en toute sérénité, ayant pris part à tous les congrès nationaux du parti depuis le congrès extraordinaire, qu’en dépit de la conjoncture de la pandémie, la préparation de ces assises n’a jamais été aussi claire, transparente et responsable que celle concernant le 11ème Congrès national », a-t-il souligné lors de ladite rencontre avant d’ajouter à cet égard que les Ittihadis sont plus conscients de la réalité des conditions quant aux préparatifs de cette étape organisationnelle en se disant convaincu qu’ils seront capables de réussir leur futur congrès national.
Le Premier secrétaire a, par ailleurs, mis l’accent sur l’importance capitale de l’adhésion de l’ensemble des Ittihadies et Ittihadis au débat autour de la plateforme organisationnelle et celle politique. Il a estimé, là-dessus, que toutes les interventions et observations constitueront une véritable source d’enrichissement en matière d’apport de valeur ajoutée, de complémentarité et de révision.
Concernant la plateforme politique, Driss Lachguar a affirmé que pour la première fois, il n’y a pas eu de divergence des points de vue des Ittihadis car ils se sont montrés anticipatifs depuis le 10ème Congrès quant à la formulation d’un certain nombre de documents politiques dont la déclaration générale et le deuxième document politique qui fut l’essence du modèle de développement préconisé par l’USFP et le troisième ayant trait à la pandémie.
Le premier responsable du parti des forces populaires a, en outre, fait observer que bien avant qu’il soit question du NMD, la déclaration générale du 10ème Congrès de même que les autres documents avaient révélé que le modèle de développement adopté depuis l’avènement du gouvernement d’alternance dirigé alors par feu Abderrahmane El Youssoufi est devenu obsolète et qu’à cet effet, il fallait concevoir un nouveau modèle de développement. Et fort heureusement, s’est-il réjoui, cette réflexion a convergé avec les orientations Royales annoncées dans le discours de 2017.
Dans ce contexte, il a précisé que le document politique reproduit par l’USFP en 2017 au sujet du modèle de développement et dont l’intitulé était «Un Etat fort et juste et une société moderniste et solidaire» a poussé d’aucuns à se l’approprier eu égard aux tenants et aboutissants se focalisant sur «L’Etat social-démocrate» auquel aspire l’USFP.


D’autre part, le Premier secrétaire du parti n’a pas manqué d’évoquer la pertinence du document émis par l’USFP au sujet de la réforme fiscale et la justice fiscale…
S’agissant du document ittihadi relatif à la pandémie du Covid-19, il a indiqué que compte tenu de son importance universellement reconnue, il a été entériné par l’Internationale socialiste et l’alliance progressiste, entre autres, à travers le monde. Et de développer qu’en l’absence d’un remède tranchant au virus du Covid-19, les conditions seront de plus en plus critiques, ce qui nécessite la présence d’un gouvernement fort et juste pour une nation vive, sereine, stable et solidaire capable d’aller de l’avant dans l’édification de la société post2022.
A ce propos, Driss Lachguar a mis en exergue l’initiative de Sa Majesté le Roi projetant la généralisation de la protection sociale selon une approche avant-gardiste par rapport à tous les programmes des partis politiques car visant la couverture sociale de toutes les composantes du peuple marocain.
Abordant le volet organisationnel, le dirigeant usfpéiste a relevé la pertinence de l’ouverture qui a marqué les travaux du 6ème Congrès ayant coïncidé avec l’avènement du gouvernement d’alternance sous la houlette de feu Abderrahmane El Youssoufi et qui s’est débarrassé de la tradition organisationnelle classique de la démocratie centralisée, allusion faite au rôle joué par la commission des candidatures prenant en compte les contraintes imposées par les années de plomb afin de s’en prémunir …
« Nous devons être fiers de ce que nous avons acquis lors de cette étape en termes de créativité et de déploiement organisationnel consistant à asseoir la concurrence loyale et la reddition des comptes, ce qui nous a permis de surmonter une période de turbulences et de conflits tout au long d’une décennie », a-t-il souligné avant d’ajouter que durant cette période, « nous avons estimé que la véritable question qui se pose, c’était comment nous pouvions développer notre organisation de manière à en faire une organisation de proximité.
Aujourd’hui, il est devenu impossible d’évoquer l’organisation syndicale à la lumière de l’état d’éclatement et de fragmentation qui caractérise dès lors le mouvement syndical. Il ne nous reste que les cadres du parti qui sont seuls aptes à consolider l’USFP, c’est pour cette raison que la colonne vertébrale pour la force ou la faiblesse de toute organisation partisane se trouve dans les institutions élues dans lesquelles il est nécessaire d’ores et déjà d’œuvrer à nous y positionner, le fait est que les cadres élus doivent jouer un rôle décisionnel dans le parti ».
A cet effet, le Premier secrétaire a appelé à la présence ès qualités de tous les élus dans toutes les instances du parti aussi bien locales que régionales et au niveau du Conseil national, et ce à seule fin de favoriser la progression du parti.
Concernant la tenue du Congrès national en présentiel, il a rappelé que les lois étant produites par « l’humanité » pour traiter d’une situation bien déterminée et pour solutionner un problème survenu dans un quelconque contexte, des décrets ont été promulgués, à titre d’exemple, ayant trait aux réunions du Conseil de gouvernement au moyen de la technique de la visioconférence de même qu’a été émise une réglementation identique quant au fonctionnement de l’institution parlementaire ou de l’exercice judiciaire sachant que ce dernier implique la vie et les droits des citoyens.
D’autre part, en réponse à ceux qui optent pour le report de l’organisation du congrès jusqu’à la fin de la pandémie, Driss Lachguar a martelé que « nous sommes dans un pays d’institutions et de droit et que la loi organique relative aux partis dispose que les congrès doivent nécessairement se tenir tous les quatre ans, faute de quoi, les instances des partis deviendraient illégitimes ».
Le Premier secrétaire, après avoir souligné l’importance de la structuration des deux Groupes socialistes au sein des deux institutions parlementaires, a précisé que l’USFP constitue la 4ème force représentative avec 43 membres au niveau de la Chambre des députés et la Chambre des conseillers.
Là-dessus, ayant évoqué le positionnement de l’USFP dans l’opposition, il a mis en avant la devise scandée par le parti, à savoir « la patrie d’abord », considérant que cela représente une illustration fidèle de la grandeur de la responsabilité des Ittihadis car les militants usfpéistes ont toujours été des acteurs importants de par leurs initiatives audacieuses et leurs suggestions pertinentes quant aux questions vitales et déterminantes du pays (…).
Il est à noter enfin que les interventions de l’assistance, en interaction positive avec les orientations du Premier secrétaire du parti, ont abordé les questions organisationnelles et politiques qui préoccupent les Ittihadis et se sont accordées sur l’importance de l’étape militante matérialisée par les assises du 11ème Congrès avec tout ce que cela requiert comme vigilance, rigueur et aptitude à répondre aux questions insistantes posées par la société et à relever les défis qui se dressent sur le parcours de l’exercice de leurs responsabilités…

Rachid Meftah

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