A noter que lors de cette rencontre, organisée dans le cadre de la série « Maroc Perspectives », outre la présentation de son rapport annuel, le CMC est également revenu sur l’enquête qu’il a réalisée auprès des opérateurs économiques sur leur perception de la dynamique économique et la pertinence d’un nouveau modèle de développement.
Présentant les grandes lignes de cette enquête, Tarik Malki a rappelé que ce sondage est intervenu dans la continuité d’un travail effectué sur plusieurs années sur les nouvelles stratégies de croissance pour le Maroc à l’horizon 2030 et qui a été présenté en septembre 2017.
« L’idée était de voir, sur la base d’un certain nombre d’hypothèses, dans quelle mesure le Maroc pourrait tirer profit des atouts qui peut lui conférer l’ensemble de son potentiel», a-t-il souligné.
C’est ainsi que ce travail a été prolongé auprès des opérateurs économiques afin de « les sonder par rapport à la nécessité de changer de modèle de croissance, d’avoir leurs avis sur les critères d’évaluation des performances du modèle adopté au Maroc et savoir quels sont les leviers qu’ils proposent », a expliqué Tarik Malki.
« A notre surprise, on s’est rendu compte que les opérateurs économiques sondés étaient sur la même longueur d’onde que le CMC, dans le mesure où ils considèrent que ce modèle de croissance est arrivé à sa limite et que le rythme de croissance s’essouffle depuis ces cinq dernières années », a-t-il ajouté.
Poursuivant son analyse, Tarik Malki a indiqué que le Maroc connaît une croissance non inclusive, peu sociale et porteuse d’un certain nombre de dangers car « elle ne permet pas une répartition équitable des richesses sur le plan social et territorial; elle est peu génératrice d’emploi sans évoquer des risques macroéconomiques ».
S’agissant des leviers sur lesquels les opérateurs ont estimé qu’il fallait agir, l’intervenant a cité la nécessité de réformer le système d’éducation et la formation, l’amélioration de l’environnement du climat des affaires et du système de gouvernance, le développement des infrastructures de base et la promotion de la politique de l’innovation, entre autres.
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