Abdelkrim Benatiq : Les Marocains de France sont une richesse inestimable pour le Maroc

Entretenir et renforcer une relation est souvent tout aussi important que de la créer. Celle qui lie le Maroc et la France n’est évidemment plus à bâtir, mais cela n’empêche en rien de la consolider. C’est justement l’un des nombreux objectifs dévolus au 1er Atelier thématique des experts marocains en France, dont le lancement a été acté, hier sur les rives atlantiques de Skhirat, au Centre international de conférences Mohammed VI, mettant en scène plusieurs dizaines de compétences marocaines résidant en France.
Cet événement qui s’est étalé sur une  journée, est organisé par le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration.
Présidant le lancement des travaux, Abdelkrim Benatiq, ministre délégué chargé des MRE et des Affaires de la migration a tenu à rappeler les fortes attaches liant le Royaume à la France. « La relation qui lie les deux pays est tout d’abord basée sur une longue histoire commune, la franchise, la sincérité ainsi que la continuité », a-t-il observé, avant de mettre en lumière un autre pilier important de la relation franco-marocaine, à savoir les Marocains résidant en France. «Ils sont au nombre de 1.500.000 dont 690.000 binationaux. Grâce à la confiance qui leur a été témoignée par leur pays d’accueil, ils ont réussi à se fondre avec brio dans l’échiquier économique du Royaume, en constituant une indéniable valeur ajoutée dans plusieurs secteurs », a-t-il souligné.
Cette réussite, le Maroc entend en tirer profit. C’est d’ailleurs l’objectif premier de cet atelier. Comment ? En convainquant la plus grande communauté d’origine marocaine dans le monde d’être un pont entre leur pays d’accueil et la mère patrie. Un pont dont la fonction serait de contribuer au  développement économique et social du Maroc, notamment en s’appuyant sur le dynamisme, la faculté d’intégration et la double appartenance de cette communauté. Laquelle constitue une richesse d’autant plus inestimable que si l’on en croit les paroles de  l’ambassadeur de France au Maroc, Jean-Francois Giraul, qui a révélé, en se basant sur une enquête réalisée par la société Rekrute, que « les trois quarts des Marocains résidant en France (74%) pensent revenir au Maroc pour y investir ». Il paraît donc évident que l’objectif poursuivi par l’atelier est tout sauf utopique. Il est réalisable à souhait.


Il paraît évident que se priver d’une des multiples compétences et autres know how dont jouissent les expatriés marocains en France, serait du pur gâchis. Ainsi, l’atelier qui les a réunis aujourd’hui n’est que le premier d’une longue série. « Nous sommes conscients qu’un seul atelier ne suffira jamais », a observé Abdelkrim Benatiq. «C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’en organiser 12. Un chiffre symbolique car chacun d’eux sera en parfaite harmonie avec les besoins de chacune des 12 régions du pays ». En effet, alors que le premier atelier est placé sous le thème « Innovations et nouvelles technologies : les opportunités pour le Maroc », un choix mû par l’importance de plus en plus grandissante acquise par les nouvelles technologies dans le contexte mondial actuel, les 11 autres s’évertueront à  traiter d’autres sujets aussi divers que variés, tels que l’agroalimentaire ou encore le tourisme, avant  « que la totalité des enseignements ayant trait aux ateliers ne soit présentée lors d’un grand meeting», a conclu Abdelkrim Benatiq.
S’agissant de l’atelier de Skhirat, il aura réussi à rassembler à la fois des compétences marocaines en France ainsi que celles vivant au Maroc pour échanger et initier des débats autour de cinq panels : Data et technologies numériques ; énergie, efficacité énergétique et environnement ; R&D et développement du Maroc ; investissement et entrepreneuriat. Et pour finir un panel «Villes, régions & territoires».
En guise d’épilogue de cet atelier un débat devait être organisé hier soir autour du thème «Démarche socioculturelle et éducative».


La totalité des débats est indissociable de la stratégie « Maroc numérique 2020 ». Un projet qui ambitionne de faire du Royaume un hub numérique régional, de dématérialiser 50% des démarches administratives et de connecter 20% des PME marocaines, sans oublier de réduire la fracture numérique de moitié…Et en cas de besoin, rappeler que cette activité est partie intégrante des prérogatives de la 13ème Région créée en 2017 par le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration et la CGEM, et dédiée aux entrepreneurs marocains du monde. Cette région  virtuelle vise à  créer un espace d’échange entre les Marocains entrepreneurs du monde et ceux du Maroc et à inciter les investisseurs marocains résidant à l’étranger à s’implanter et à opérer sur le marché national et, enfin, faciliter le développement des échanges économiques entre le Royaume  et les marchés étrangers.

Chady Chaâbi
Jeudi 5 Juillet 2018

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