Dans sa  dernière édition, l’hebdomadaire la Vieéco est revenu sur le succès du Xème Congrès de l’USFP. Le journaliste a également insisté sur l’effort considérable de diplonatie parallèle de l’USFP.

Ci-dessous, quelques passages de l’article.

« RNI et USFP. A priori, rien ne rassemble ces deux partis, ni dans leur histoire, encore moins dans leur sociologie et le contexte de leur création. Pourtant, ces deux partenaires de la majorité gouvernementale ont, tous les deux, procédé au renouvellement, pour ne pas dire à la reconstruction de leurs organes. Cela a pris six mois pour le RNI avec la création de nouvelles organisations, et tout un mandat pour l’USFP qui a refait toutes ses structures depuis la base jusqu’au sommet. Les deux partis ont également adopté, ou plus précisément, confirmé leur référentiel idéologique qu’est la démocratie sociale (ou la social-démocratie, selon la terminologie consacrée). Le RNI et l’USFP ont, enfin, tenu leur congrès en même temps les 19, 20 et 21 mai. Mais les similitudes s’arrêtent là.

En même temps, et du côté de Bouznika, les militants du parti de la rose tenaient leur 10e congrès. La rencontre, à l’exception de quelques incidents mineurs, s’est déroulée dans une ambiance plutôt calme. De manière globale, les 1 500 congressistes qui se sont déplacés vendredi dernier à Bouznika ont pu accomplir leur mission sans heurts. Le fait qu’il n’y ait pas eu de challengers pour le poste de premier secrétaire a certainement contribué à apaiser les esprits. De même que la sortie des contestataires, surtout les dix membres du bureau politique, qui se sont déclarés peu avant le congrès, s’est finalement révélée une fausse alerte, sans plus. Et c’est sans surprise que l’unique candidat, Driss Lachgar, qui assure déjà la direction du parti depuis 2012, a recueilli 1 044 voix sur un total 1 202, alors que 158 voix restantes ont été annulées. Il a ainsi obtenu 86,85% des suffrages des 1500 congressistes réunis à Bouznika. Pour Driss Lachgar, «la réussite de ce 10e congrès insuffle une dynamique et un nouveau départ pour les socialistes».

Diplomatie parallèle

Sur le plan organisationnel, le premier secrétaire a dû faire, volontiers, quelques concessions. Les socialistes ont d’ailleurs su, souvent, trouver un terrain d’entente pour éviter autant que faire se peut les divisions dont ils ont tant souffert. Ainsi, les projets de décisions de nature organisationnelle qui ont été proposés pour validation au congrès ont finalement été amendés. En ce sens, le premier secrétaire ne pourra pas nommer, comme le voulaient ces projets, à hauteur du tiers les membres du conseil national du bureau politique.

Il a été finalement décidé que c’est le congrès qui élira désormais les membres de ces deux instances et, en même temps, le premier secrétaire pourrait nommer les experts et les cadres selon sa convenance dans un nouvel organe qui vient d’être institué, le secrétariat national qui ne dispose pas de compétences de nature décisionnelles.

On aura remarqué, au demeurant, le retour en force du conseil national et la disparition de la commission administrative dont la mission sera assurée par le conseil national composé de 300 membres, dont 10% des jeunes de moins de 35 ans. Bien sûr, ce congrès, qui a également adopté les rapports moral et financier ainsi qu’un communiqué final, a été une occasion d’examiner la donne politique nationale et internationale, ainsi que les orientations du parti et l’élaboration des recommandations pour préparer la future stratégie du parti. On notera la présence des dirigeants des principaux partis politiques de gauche en Afrique de l’Ouest, mais également le déplacement de Luis Ayala, secrétaire général de l’Internationale socialiste et Konstantin Woinoff, coordinateur général de l’Alliance progressiste, un réseau mondial des partis progressistes, sociaux-démocrates et socialistes fondé en 2013 et qui réunit 80 partis sociaux-démocrates et progressistes, syndicats et ONG. C’est pour dire qu’en matière de diplomatie parallèle, l’USFP n’a ménagé aucun effort. Par ailleurs, la conjoncture dans laquelle s’est déroulé le congrès a été marquée par la participation de l’USFP à l’actuelle majorité gouvernementale, en tant que choix décidé par les instances nationales compétentes du parti. Surtout après que les concertations, entravées pendant plus de cinq mois, ont confirmé que l’USFP a été et reste un composant nodal dans l’équation politique après les dernières élections législatives non seulement au niveau de la majorité gouvernementale, mais également au niveau de la polarisation intervenue lors de l’élection de la présidence de la Chambre des représentants.

Et Driss Lachgar de conclure que ce dixième congrès de l’USFP, tout en réitérant l’identité social-démocrate du parti et en se déclarant fier d’être au cœur de la gauche marocaine, «œuvre à ce que ses positions et initiatives soient empreintes de réalisme, et ce, à travers des slogans et des choix réalisables et des alliances et coordinations qui servent les intérêts des masses populaires et du pays sans contredire ses principes et son histoire». »

http://lavieeco.com/news/politique/letape-du-congres-franchie-avec-succes-pour-le-rni-et-lusfp.html

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